La réouverture des classes annoncée pour le 26 avril par Camara Kandia, ministre de l`Education nationale, sera certainement effective. L`heure a effectivement sonné pour les enseignants et élèves de poursuivre les programmes là où ils les avaient laissés avec le déclenchement de la crise post-électorale. Si dans les zones centre-nord-ouest (Cno), la reprise est effective depuis quelques semaines, le challenge revient cette fois à l`ex-zone dite gouvernementale de réussir la reprise des cours. Mais force est de dire que, timide sera cette reprise, principalement à Abidjan. Plusieurs facteurs militent en faveur de cette assertion. D`abord, il y a la difficulté du retour des enseignants et des élèves déplacés. De fait, nombreux sont ces derniers qui ont fui les tueries dans la capitale économique pour se réfugier dans leur village d`origine et peut-être même dans les pays limitrophes. Avec le manque d`argent, consécutivement à l`indisponibilité des banques, il faut craindre que beaucoup d`enseignants et de parents d`élèves ne puissent organiser le retour à Abidjan avant le 26 avril. L`impossibilité d`occuper leur maison pillée et la disparition des effets scolaires tant à la maison que dans les écoles seront également des handicaps pour beaucoup d`acteurs du système éducatif. Des écoles saccagées, bombardées ou encore abritant des obus qui n`ont pas explosés ne sont pas aussi des conditions favorables à une reprise rapide des cours. A côté de tous ces faits, il y a celui non moins important de la grande insécurité qui règne dans l`un des quartiers les plus peuplés d`Abidjan. A savoir, Yopougon où l`on dénombre des milliers d`établissements publics, privés, laïcs, confessionnels tant dans le primaire que dans le secondaire et même le supérieur. Cependant, toutes ces difficultés ne doivent pas être des entraves à la reprise générale des cours. C`est tout à l`honneur du ministre Kandia Camara d`œuvrer chaque jour à la recherche de solutions pour relancer le train de l`éducation. Avec la combativité qui caractérise le gouvernement, depuis la reprise du travail, lundi dernier, il est à parier que très vite tout rentrera en ordre pour le retour de la normalité dans le système de l`enseignement.
Diarrassouba Sory
Diarrassouba Sory