(…)
Excellence, Monsieur le Président de la République, dans votre adresse à la nation du 11 avril 2011, suite à la capture du boucher des lagunes, vous avez une fois encore appelé à la réconciliation nationale et au pardon. Et depuis nous observons un défilé ubuesque de certains individus dont le verbe corrompu ne pouvait refléter que le vernis de l’hypocrisie. Au nombre de ceux-là, je voudrais prendre à partie Affi N’GUESSAN et surtout Mamadou Koulibaly, dont les propos (sur TCI) ce mercredi suite à l’audience que vous lui avez accordée, m’ont outré, même si nous sommes convaincus que nous devons aller à la réconciliation et au pardon.
Excellence, monsieur le président de la République, j’habite la commune d’Abobo, et j’ai du mal à accepter que M. Koulibaly parle de sa maison qui a été pillée à Azaguié et à Abidjan, sans même une promesse de compassion pour les milliers de morts que nous continuons d’enregistrer de leur fait. M. Koulibaly sait-il que deux mois durant à Abobo nous avons été pilonnés avec des obus et au canon? Sait-il que la commune d’Abobo comptera, en plus du plus grand nombre de morts, le plus grand nombre de mutilés de la Côte d’Ivoire? Pas un mot de regret, plutôt un air hautain, avec l’emphase, «à sa demande», comme si lui Mamadou Koulibaly n’était pas demandeur de tels égards de la part du président de la République (…)
Excellence, monsieur le président de la République, Mamadou Koulibaly veut encore tordre le coup à l’histoire. La plus récente est relative au communiqué, en date du 10 mars 2011, de la 265ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. J’ai lu et relu ce communiqué, et nulle part je n’ai vu que l’UA avait formulé le vœu que vous prêtiez serment de façon «régulière» (dixit Mamadou Koulibaly). Le CPS a plutôt demandé « aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en œuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise».Et l’un des éléments évoqués est l’investiture du président de la République par le Conseil Constitutionnel, respectant en cela, la Constitution.
A moins que M. Koulibaly confonde prestation de serment et investiture (ce qui m’étonnerait fort, le professeur qu’il est ne pouvant se permettre une telle prouesse), il me paraît assez significatif de relever l’escroquerie morale dont il fait montre. Qu’ont-ils fait les refondateurs, du 10 mars 2011 au 10 avril 2011, si ce n’est multiplier «les actions de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise».
(…) M. Koulibaly vous demande sans même un tic, de faire régulariser, par l’Assemblée Nationale, les ordonnances que vous avez prises, et il pousse même le culot jusqu’à vous dire que vous ne savez pas vous adresser aux Ivoiriens. Alors il exige que vous alliez à la tribune de l’Assemblée Nationale pour le faire.
Excellence monsieur le président de la République, veuillez excusez ma lecture, mais il s’agit tout simplement de faribole. De quelle Assemblée nationale parle M. Koulibaly ? Cette Assemblée qui n’a plus d’existence légale et régulière depuis 2005 ? Cette Assemblée maintenue pour des questions bassement matérielles ? Allons ! Il faut arrêter la comédie. Tout de même, nous ne sommes pas à la cour du roi Pétaud !
Monsieur le président de la République, le 28 novembre 2010, les Ivoiriens vous ont élu et ils vous ont fait confiance malgré les souffrances que Gbagbo et ses complices leur ont imposé quatre mois durant. Vous avez prêté serment, comme vous l’avez rappelé lors de votre conférence de presse du 13 avril 2011. Grâce à Télé Côte d’Ivoire (TCI) et à Radio Côte d’Ivoire «La Voix du Rassemblement», toutes vos adresses ont été reçus parfaitement par les Ivoiriens. Même ceux-qui se sont refugiés au Ghana et ailleurs dans le monde, grâce au satellite. C’est le peuple qui vous oint non pas une Assemblée nationale fantoche et famélique. Et en vertu de quel texte?
Or donc M. Koulibaly peut parler… de légalité, de régularité, lui qui se prévaut du titre de deuxième individu oui je dis bien individu de l’Etat. Quatre mois durant, pourquoi n’a-t-il parlé d’illégalité et d’irrégularité face à la forfaiture inqualifiable de cet autre individu, nommé Paul Yao N’Dré ? Pourquoi s’est-il réfugié avec les siens au Ghana, au lieu d’interpeller Gbagbo et son ami Pablo, Simone et Dogbo Blé et autres? Pourquoi s’est-il muré dans ce silence infâme?
Excellence monsieur le président de la République, ces gens-là, nous prennent pour des niais; ils sont méchants et ils le démontrent chaque jour, encore plus, depuis votre adresse du 11 avril, faisant fi, du supplice des Ivoiriens, avec une telle inconvenance.
Tenez, le blablabla plein de contradictions de Mian Augustin, que dire de la suffisance démoniaque de Affi N’Guessan ou encore de la fantasmagorie de Eugène Djué ou du Tocard qui se soucient plus de la survie de leurs miliciens que des massacres et pillages que ces derniers exécutent à longueur de journée, selon un plan diaboliquement mûri.
Excellence monsieur le président de la République, Je me suis fait violence pour pardonner la disparition de mes parents déchiquetés par cet obus au marché d’Abobo. Je me suis fait violence pour pardonner à tous ceux qui ont attrapé et brûlé vif mes semblables au motif qu’ils ressemblaient à des gens ayant voté pour Alassane Ouattara (…)
Excellence monsieur le président de la République, n’allez pas légaliser et régulariser Mamadou Koulibaly et son Assemblée nationale fantoche et famélique. Ce que nous attendons de vous véritablement, dans l’immédiat, c’est de pacifier Yopougon afin que l’ensemble des Ivoiriens retrouvent, définitivement, le sourire et la joie de vivre pour reconstruire notre beau pays (…)
Non monsieur le président de la République, ces gens-là ne doivent pas vous distraire! Dans cinq ans, ce n’est pas ce que vous aurez fait des Affi, Koulibaly, Mangou et autres que les Ivoiriens jugeront, c’est plutôt ce que vous aurez apporté à leur vie, pour leur mieux-être, après dix ans et des déchets toxiques et plus de cinq cent milliards de francs Cfa (500 milliards) d’achat d’armes de toutes sortes, là où les Ivoiriens attendaient que la refondation s’occupât de leur santé et de leur éducation (…)
Tidjane GBANE
tgbane@yahoo.fr
Excellence, Monsieur le Président de la République, dans votre adresse à la nation du 11 avril 2011, suite à la capture du boucher des lagunes, vous avez une fois encore appelé à la réconciliation nationale et au pardon. Et depuis nous observons un défilé ubuesque de certains individus dont le verbe corrompu ne pouvait refléter que le vernis de l’hypocrisie. Au nombre de ceux-là, je voudrais prendre à partie Affi N’GUESSAN et surtout Mamadou Koulibaly, dont les propos (sur TCI) ce mercredi suite à l’audience que vous lui avez accordée, m’ont outré, même si nous sommes convaincus que nous devons aller à la réconciliation et au pardon.
Excellence, monsieur le président de la République, j’habite la commune d’Abobo, et j’ai du mal à accepter que M. Koulibaly parle de sa maison qui a été pillée à Azaguié et à Abidjan, sans même une promesse de compassion pour les milliers de morts que nous continuons d’enregistrer de leur fait. M. Koulibaly sait-il que deux mois durant à Abobo nous avons été pilonnés avec des obus et au canon? Sait-il que la commune d’Abobo comptera, en plus du plus grand nombre de morts, le plus grand nombre de mutilés de la Côte d’Ivoire? Pas un mot de regret, plutôt un air hautain, avec l’emphase, «à sa demande», comme si lui Mamadou Koulibaly n’était pas demandeur de tels égards de la part du président de la République (…)
Excellence, monsieur le président de la République, Mamadou Koulibaly veut encore tordre le coup à l’histoire. La plus récente est relative au communiqué, en date du 10 mars 2011, de la 265ème réunion du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine. J’ai lu et relu ce communiqué, et nulle part je n’ai vu que l’UA avait formulé le vœu que vous prêtiez serment de façon «régulière» (dixit Mamadou Koulibaly). Le CPS a plutôt demandé « aux parties ivoiriennes d’apporter leur entière coopération à la mise en œuvre effective, dans les délais impartis, des propositions du Groupe, ainsi que de s’abstenir de toute action de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise».Et l’un des éléments évoqués est l’investiture du président de la République par le Conseil Constitutionnel, respectant en cela, la Constitution.
A moins que M. Koulibaly confonde prestation de serment et investiture (ce qui m’étonnerait fort, le professeur qu’il est ne pouvant se permettre une telle prouesse), il me paraît assez significatif de relever l’escroquerie morale dont il fait montre. Qu’ont-ils fait les refondateurs, du 10 mars 2011 au 10 avril 2011, si ce n’est multiplier «les actions de nature à compliquer la situation et le processus de sortie de crise».
(…) M. Koulibaly vous demande sans même un tic, de faire régulariser, par l’Assemblée Nationale, les ordonnances que vous avez prises, et il pousse même le culot jusqu’à vous dire que vous ne savez pas vous adresser aux Ivoiriens. Alors il exige que vous alliez à la tribune de l’Assemblée Nationale pour le faire.
Excellence monsieur le président de la République, veuillez excusez ma lecture, mais il s’agit tout simplement de faribole. De quelle Assemblée nationale parle M. Koulibaly ? Cette Assemblée qui n’a plus d’existence légale et régulière depuis 2005 ? Cette Assemblée maintenue pour des questions bassement matérielles ? Allons ! Il faut arrêter la comédie. Tout de même, nous ne sommes pas à la cour du roi Pétaud !
Monsieur le président de la République, le 28 novembre 2010, les Ivoiriens vous ont élu et ils vous ont fait confiance malgré les souffrances que Gbagbo et ses complices leur ont imposé quatre mois durant. Vous avez prêté serment, comme vous l’avez rappelé lors de votre conférence de presse du 13 avril 2011. Grâce à Télé Côte d’Ivoire (TCI) et à Radio Côte d’Ivoire «La Voix du Rassemblement», toutes vos adresses ont été reçus parfaitement par les Ivoiriens. Même ceux-qui se sont refugiés au Ghana et ailleurs dans le monde, grâce au satellite. C’est le peuple qui vous oint non pas une Assemblée nationale fantoche et famélique. Et en vertu de quel texte?
Or donc M. Koulibaly peut parler… de légalité, de régularité, lui qui se prévaut du titre de deuxième individu oui je dis bien individu de l’Etat. Quatre mois durant, pourquoi n’a-t-il parlé d’illégalité et d’irrégularité face à la forfaiture inqualifiable de cet autre individu, nommé Paul Yao N’Dré ? Pourquoi s’est-il réfugié avec les siens au Ghana, au lieu d’interpeller Gbagbo et son ami Pablo, Simone et Dogbo Blé et autres? Pourquoi s’est-il muré dans ce silence infâme?
Excellence monsieur le président de la République, ces gens-là, nous prennent pour des niais; ils sont méchants et ils le démontrent chaque jour, encore plus, depuis votre adresse du 11 avril, faisant fi, du supplice des Ivoiriens, avec une telle inconvenance.
Tenez, le blablabla plein de contradictions de Mian Augustin, que dire de la suffisance démoniaque de Affi N’Guessan ou encore de la fantasmagorie de Eugène Djué ou du Tocard qui se soucient plus de la survie de leurs miliciens que des massacres et pillages que ces derniers exécutent à longueur de journée, selon un plan diaboliquement mûri.
Excellence monsieur le président de la République, Je me suis fait violence pour pardonner la disparition de mes parents déchiquetés par cet obus au marché d’Abobo. Je me suis fait violence pour pardonner à tous ceux qui ont attrapé et brûlé vif mes semblables au motif qu’ils ressemblaient à des gens ayant voté pour Alassane Ouattara (…)
Excellence monsieur le président de la République, n’allez pas légaliser et régulariser Mamadou Koulibaly et son Assemblée nationale fantoche et famélique. Ce que nous attendons de vous véritablement, dans l’immédiat, c’est de pacifier Yopougon afin que l’ensemble des Ivoiriens retrouvent, définitivement, le sourire et la joie de vivre pour reconstruire notre beau pays (…)
Non monsieur le président de la République, ces gens-là ne doivent pas vous distraire! Dans cinq ans, ce n’est pas ce que vous aurez fait des Affi, Koulibaly, Mangou et autres que les Ivoiriens jugeront, c’est plutôt ce que vous aurez apporté à leur vie, pour leur mieux-être, après dix ans et des déchets toxiques et plus de cinq cent milliards de francs Cfa (500 milliards) d’achat d’armes de toutes sortes, là où les Ivoiriens attendaient que la refondation s’occupât de leur santé et de leur éducation (…)
Tidjane GBANE
tgbane@yahoo.fr