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Politique Publié le vendredi 22 avril 2011 | Nord-Sud

Investiture de Ouattara par Yao N’Dré, Les conclusions du panel appliquées sans Laurent Gbagbo

Dans ses seuls propos diffusés par la presse suite à son arrestation le 11 avril, Laurent Gbagbo a souhaité «qu’on arrête les armes, qu’on entre dans la partie civile de la crise et qu’on la conclut rapidement pour que le pays reprenne ». Une phrase éloquente sur la reddition de l’ex-chef d’Etat quant au volet militaire de la crise post-électorale et sa disposition à s’engager dans la phase pacifique qui va se matérialiser par l’investiture d’Alassane Ouattara par le président du Conseil constitutionnel. En l’absence du président sortant, Paul Yao N’Dré va exécuter l’une des attentes du panel des cinq chefs d’Etat désignés par l’Union africaine pour résoudre pacifiquement le différend ivoirien. Le communiqué final de la 265ème réunion du Conseil de paix et sécurité de l’UA, tenue le 10 mars 2011 et qui a reconnu l’élection du candidat du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix(Rhdp) à l’élection présidentielle du 28 novembre 2010, n’avait pas explicitement annoncé une installation du président élu par Paul Yao N’Dré. Mais l’invitation de celui-ci à la dernière réunion d’Addis-Abeba sur le dossier ivoirien a clairement donné le ton de cette volonté des médiateurs africains. Elle sera complètement dévoilée par le camp de ‘’La majorité présidentielle’’ lui-même qui, dans son rejet des conclusions du panel, a mis sur la place publique tout le continu du huis clos de la capitale éthiopienne. Militairement défait par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci), le clan Gbagbo, sûr au départ de l’emporter par la force, s’est finalement plié à la solution politique prévue par l’UA. Conformément au point 8 des résolutions du 10 mars, elle devait être mise en œuvre par un haut représentant de l’Union africaine. Un haut représentant dont la supervision ne semble plus nécessaire vu que toutes les parties ivoiriennes s’accordent maintenant sur l’autorité du chef de l’Etat reconnu par la communauté internationale. Tous les chefs d’institutions, y compris le président de l’Assemblée nationale, sont venus se mettre à sa disposition pour la poursuite de l’ordre constitutionnel. La boucle vient d’être bouclée par Yao N’Dré qui faisait partie des caciques du parti de Laurent Gbagbo.
Cissé Sindou
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