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Société Publié le vendredi 22 avril 2011 | Nord-Sud

Les ex-FaFn aux ex-Fds d’Abengourou hésitants : “N’ayez pas peur de revenir à la maison”

A Abengourou, la sécurité des personnes et des biens est l’affaire des ex-éléments des Forces armées des Forces nouvelles et des ex-Forces de défense et de sécurité. Cependant des éléments du second groupe hésitent encore à rentrer à la maison.

L’armée nouvelle unifiée est une réalité à Abengourou et dans toute la région du moyen-comoé. Les ex-forces ennemies y travaillent, aujourd’hui, de concert pour la sécurisation de la ville. Les ex-éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) qui avaient quitté la ville reviennent peu à peu. A la date du mercredi 20 avril dernier, leur nombre s’élevait à 266 éléments pour le moyen-comoé tout corps confondu. « Nous ne sommes pas en mesure de dire quel est le pourcentage d’ex-Fds qui se sont fait enregistrer parce que nous n’avons pas l’effectif initial. Nous travaillons justement avec les responsables pour avoir ces chiffres. Cela nous permettra d’avoir une idée nette de ceux qui sont revenus », a confié Coulibaly Abou, président régional du Rassemblement des jeunes pour la démocratie et la paix (Rjdp). Il est chargé, en collaboration avec la hiérarchie des forces républicaines, du récemment des ex-Fds ralliés. Ces chiffres sont confirmés par le lieutenant Diomandé Vassidiki, représentant du commandant Morou sur place. Ce policier de carrière qui avait rejoint les ex-Forces nouvelles a invité ses frères d’armes des ex-Fds hésitant de ne pas avoir peur et de se mettre à la disposition de la République. « Je demande à ceux qui sont dans le maquis de revenir. Nous faisons une seule armée maintenant. Ceux qui sont venu n’ont fait l’objet d’aucunes représailles », a-t-il soutenu. L’officier a assuré que le travail au sein des forces républicaines se fait en bonne intelligence. Dans la cour de la police où il a établi son quartier général, le lieutenant Diomandé a présenté de nombreux ex-Fds qui se sont mises à la disposition de la nation. « Regardez, ils sont tous des ex-Fds », s’est-il exprimé en les désignant. Dans son bureau où nous avons échangé, plusieurs officiers de la police nationale sont venus discuter avec lui dans une atmosphère détendue. « Notre collaboration se passe très bien. Il n’y a eu aucun incident jusqu’à présent », a-t-il insisté. Alors que nous échangeons, un policier l’interroge sur le sens même de ce que représentent les Frci. Tout le monde s’y met pour lui dire que c’est l’armée nouvelle au sein de laquelle devaient se trouver les deux forces anciennement ennemies. « Ce doit être une armée neutre, qui n’a pas de parti pris », conclut le collaborateur du commandant Morou. « L’armée n’a jamais eu de parti pris du moins en situation normale. C’est lorsque c’est gnagami (mélangé en malinké, ndlr) que chacun choisit son camp », réplique le policier qui avait posé la question. A en croire le patron de la police les rapports de ses éléments avec la population sont bons : « j’en veux pour preuve l’aide que nous recevons de certains opérateurs économique ». Il a également soutenu que le citoyen qui estime qu’un soldat a abusé de lui doit se présenter à la hiérarchie.
A Abengourou la police se trouve dans un des commissariats de la ville les autres étant fermés. Quand à la gendarmerie elle est localisée dans son bureau habituel. Selon le lieutenant Diomandé qui assure le relais entre les ex-Fds et les Frci cela ne doit pas être vu comme un manque de cohésion : « Je suis policier de formation. Il est tout à fait normal que je prenne mes quartiers à la police ».

Bamba K. Inza à Abengourou
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