Une dizaine de jours après l’arrestation de Laurent Gbagbo, Abidjan est déjà en train de faire sa toilette.
Les chargeuses ont été sorties de leurs garages. Sur les sites d’amoncèlement des ordures du district d’Abidjan, les camions benne sont mis à rude épreuve. De nombreuses entreprises de ramassage d’ordure ont repris fonction. A 10h hier au niveau du marché d’Anono (Commune de Cocody), les femmes étaient heureuses de voir les chargeuses enlever les ordures. Deux camions benne et deux chargeuses s’occupaient de cette opération de salubrité. A quelques mètres de cette scène, Lokpo Dégré, technicien supérieur à Kraff-Ci (Une société de génie civil) suit de main de maître les opérations sur le terrain. «Nous avons en charge les communes de Cocody, du Plateau et de Bingerville que nous avons pour mission de rendre définitivement propres», explique-t-il. Dans les communes de Port-Bouet, Abobo, et Treichville, les opérations, débutées mercredi, selon les personnes rencontrées sur le terrain, se poursuivront jusqu’à la disparition des ordures. Et ces communes ne sont pas les seules. «Il ne s’agit pas d’actes isolés. C’est une opération lancée hier (le 20 avril) par Dagobert Banzio, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Salubrité urbaine, qui est partie intégrante du Programme présidentiel d’urgence (P.P.U.), lancé par le président Alassane Ouattara portant sur 5 secteurs que sont l’eau potable, la santé, l’éducation, l’électricité et la salubrité urbaine. Ce dernier volet qui nous concerne comprend le ramassage des ordures et l’élimination de dépôts sauvages dans les chefs-lieux de département», explique Namama Fadiga Nadège, chargée de communication du ministre Banzio. Et une dizaine de jours après la libération de la Côte d’Ivoire suite à l’arrestation de Laurent Gbagbo, le ministre Banzio a décidé de démarrer ce projet. Selon Fadiga Namama, cette opération concerne tout le district d’Abidjan où pullulent des tas d’immondices depuis plus de 5 mois. A Adjamé, Cocody, Yopougon, Marcory et Abobo, ces ordures ménagères occupent de nombreuses rues, dégageant des odeurs désagréables. Dans les différentes ruelles, elles s’étendent sur près de 300m de long. Au Boulevard Nangui Abrogoua d’Adjamé devenu un banc d'ordures, ces immondices obstruent les rues. Le célèbre bâtiment du «Forum des marchés », n’échappe pas à ces ordures. Du côté de la maternité Thérèse Houphouët, le carrefour avant le ’’marché Gouro’’ est impraticable. Les ordures y sont présentes. A Marcory, cela est plus palpable au pied de l’échangeur de la voie qui conduit au quartier Belleville. Même décor du côté de Yopougon-Ficgayo où l’arrêt Sotra est quasi inexistant. Désormais, cette place appartient aux ordures. Les résidus jonchent le boulevard. «Il faut rendre la ville d’Abidjan salubre afin que les populations vivent dans un environnement sain et soient à l’abri de nombreuses maladies», a soutenu le ministre suite à sa tournée du mercredi dernier dans les dépôts d’ordures des quatre communes pilotes. Une démarche qui cadre en effet avec les propos des spécialistes de la santé qui affirment que les immondices sont responsables de diverses pathologies au nombre desquelles le paludisme, les intoxications alimentaires, la fièvre typhoïde, le choléra… Cette dernière pathologie a fait récemment en Côte d’Ivoire, une trentaine de morts. «Cette opération d’enlèvement des ordures contribuera à éviter une recrudescence du choléra», avoue sous le sceau de l’anonymat un spécialiste de l’Institut national d’hygiène publique.
Touré Yélly
Les chargeuses ont été sorties de leurs garages. Sur les sites d’amoncèlement des ordures du district d’Abidjan, les camions benne sont mis à rude épreuve. De nombreuses entreprises de ramassage d’ordure ont repris fonction. A 10h hier au niveau du marché d’Anono (Commune de Cocody), les femmes étaient heureuses de voir les chargeuses enlever les ordures. Deux camions benne et deux chargeuses s’occupaient de cette opération de salubrité. A quelques mètres de cette scène, Lokpo Dégré, technicien supérieur à Kraff-Ci (Une société de génie civil) suit de main de maître les opérations sur le terrain. «Nous avons en charge les communes de Cocody, du Plateau et de Bingerville que nous avons pour mission de rendre définitivement propres», explique-t-il. Dans les communes de Port-Bouet, Abobo, et Treichville, les opérations, débutées mercredi, selon les personnes rencontrées sur le terrain, se poursuivront jusqu’à la disparition des ordures. Et ces communes ne sont pas les seules. «Il ne s’agit pas d’actes isolés. C’est une opération lancée hier (le 20 avril) par Dagobert Banzio, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Salubrité urbaine, qui est partie intégrante du Programme présidentiel d’urgence (P.P.U.), lancé par le président Alassane Ouattara portant sur 5 secteurs que sont l’eau potable, la santé, l’éducation, l’électricité et la salubrité urbaine. Ce dernier volet qui nous concerne comprend le ramassage des ordures et l’élimination de dépôts sauvages dans les chefs-lieux de département», explique Namama Fadiga Nadège, chargée de communication du ministre Banzio. Et une dizaine de jours après la libération de la Côte d’Ivoire suite à l’arrestation de Laurent Gbagbo, le ministre Banzio a décidé de démarrer ce projet. Selon Fadiga Namama, cette opération concerne tout le district d’Abidjan où pullulent des tas d’immondices depuis plus de 5 mois. A Adjamé, Cocody, Yopougon, Marcory et Abobo, ces ordures ménagères occupent de nombreuses rues, dégageant des odeurs désagréables. Dans les différentes ruelles, elles s’étendent sur près de 300m de long. Au Boulevard Nangui Abrogoua d’Adjamé devenu un banc d'ordures, ces immondices obstruent les rues. Le célèbre bâtiment du «Forum des marchés », n’échappe pas à ces ordures. Du côté de la maternité Thérèse Houphouët, le carrefour avant le ’’marché Gouro’’ est impraticable. Les ordures y sont présentes. A Marcory, cela est plus palpable au pied de l’échangeur de la voie qui conduit au quartier Belleville. Même décor du côté de Yopougon-Ficgayo où l’arrêt Sotra est quasi inexistant. Désormais, cette place appartient aux ordures. Les résidus jonchent le boulevard. «Il faut rendre la ville d’Abidjan salubre afin que les populations vivent dans un environnement sain et soient à l’abri de nombreuses maladies», a soutenu le ministre suite à sa tournée du mercredi dernier dans les dépôts d’ordures des quatre communes pilotes. Une démarche qui cadre en effet avec les propos des spécialistes de la santé qui affirment que les immondices sont responsables de diverses pathologies au nombre desquelles le paludisme, les intoxications alimentaires, la fièvre typhoïde, le choléra… Cette dernière pathologie a fait récemment en Côte d’Ivoire, une trentaine de morts. «Cette opération d’enlèvement des ordures contribuera à éviter une recrudescence du choléra», avoue sous le sceau de l’anonymat un spécialiste de l’Institut national d’hygiène publique.
Touré Yélly