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Politique Publié le samedi 23 avril 2011 | Le Patriote

Allégations de violations de droits de l`homme dans l`ouest ivoirien : Konaté Sidiki en guerre contre l’intoxication et le mensonge des ONG

Selon le président du Conseil Constitutionnel ivoirien, Paul Yao N'dré, enseignant de Droit public-précisément de Relations Internationales- aux universités de Cocody et Bouaké-la-neuve, a affirmé à sa sortie d'audience avec le Président de la République, le Dr Alassane Ouattara, que « tous sommes responsables de la situation qui est survenue, du Chef de l'Etat sortant (Laurent Gbagbo, Ndlr) à nous tous, nous sommes allés trop loin ». Aveu de culpabilité biaisé car des hommes comme Henri Konan Bédié et Alassane OUATTARA n'ont été que des victimes. Et c'est peu de le dire ainsi. Paul Yao N'dré, Mamadou Koulibaly (qui privilégie ses biens meubles et immeubles d'Abidjan et d'Azaguié à côté des vies humaines arrachées à l'affection des familles par les mercenaires et miliciens du Fpi et de Lmp), Affi N'guessan et consorts du Fpi n'ont aucun sentiment de culpabilité. Pourtant, le Rhdp a tout mis en œuvre pour leur sauver la vie là où ils auraient manœuvré efficacement pour la liquidation pure et simple des présidents du Rhdp et leurs cadres. C'est dans ce décor de fin de règne du Fpi et de leur rébellion que s'est ouvert à l'ouest, une polémique qui ne cesse d'enfler. Un complot ficelé et mené par de pseudos-défenseurs de droits de l'homme aux ordres de politiciens mafieux véreux, soutiens occultes de Laurent Gbagbo, encore tapis dans l'ombre et qui entendent faire payer à Alassane Ouattara et ses hommes leur audace.

Konaté Sidiki, l'homme de mission
Parti à Man à la demande du Premier ministre, Secrétaire Général des Forces Nouvelles et Ministre de la Défense, Guillaume Soro Kigbafory, l'ex-ministre du Tourisme et de l'Artisanat est sur le front politique. Et pour le moins que l'on puisse dire ce n'est pas une sinécure !
Dès le mercredi 30 mars dernier, le secrétaire national à l'Organisation et à la mobilisation des Forces Nouvelles a foulé le sol de Duékoué, épicentre de la guérilla de Laurent Gbagbo. Dans cette petite localité située à quelques 520 Km à l'ouest d'Abidjan, plus d'un millier de jeunes autochtones guéré, que des organisations internationales croient chrétiennes, partisans du dictateur déchu menaient le bal. Puissamment armés par le Fpi, Lmp et Eric kahé Kplohourou et d'autres cadres de la région du Moyen-Cavally, ces jeunes machines à tuer, semaient terreur et désolation dans la région. Les planteurs allogènes baoulé, sénoufo et les allochtones maliens et burkinabè n'avaient plus le droit de venir à Duékoué-ville depuis au moins quatre mois. Lors d'une des multiples rencontres de tentative de réconciliation qu'organisent la délégation régionale des Forces Nouvelles, l'ex-rébellion et la société civile pour rassurer les guéré et inviter les malinké au « vivre ensemble » avec leurs tuteurs, des voix se sont élevées pour pointer du doigt un homme. Le vieux Ba Taï. Assis à côté de la table de séance coude à coude avec le 1er adjoint au maire de Duékoué, Paul Mondouho qui a passé quatre nuits dans la forêt par crainte de représailles. Ba Taï qui n'est autre que le chef de canton est assis, habillé d'un boubou dont le blanc est discutable. Maigrichon, il ne demande pas la parole et semble encaisser les coups. Intérieurement groggy. Le chef de canton dont le fils Roland Ba n'était que le second du chef milicien Julien Mompého alias Colombo avait, selon les intervenants, exigé le départ des terres de « tous ceux qui ne sont pas guéré ». Le vieux Ousmane, un ressortissant burkinabè assène le premier coup. « On parle de réconciliation nationale, c'est bien beau, mais il faut qu'on se dise la vérité. Le Vieux Ba Taï qui est assis là, je n'ai rien contre lui, c'est mon père (tuteur) mais il faut reconnaître qu'il n'a pas su jouer le rôle de père de famille, il n'a pas interpellé les enfants quand ils ont commencé à dévier, nul ici ne peut dire le contraire (la foule de vieillards opine du bonnet) et acclame cette intervention énergique.
A sa suite, c'est le jeune métisse Babou qui prend la parole. Il demande d'entrée de jeu pardon pour les propos qui pourraient éventuellement choquer. On s'attend à du dur. Lui aussi fait savoir que s'il a accompagné le 1er adjoint au maire devant le Préfet de région des Montagnes, Préfet de Man, Diakité Sidiki et le ministre Konaté Sidiki, assis sur un banc dans la cour de la brigade de gendarmerie, il ne l'aurait pas fait s'il s'était agi du chef de canton. Il annonce que s'il se retrouve devant le fils de celui-ci, Roland Ba, il ne lui pardonnerait pas. La salle est figée. Le directeur de cabinet du commandant Fofana Losséni, Me Fofana prend la parole pour inviter les uns et les autres à taire les rancœurs et surtout à pardonner. Dans la foulée, le ministre Konaté Sidiki arrive. Il ne dit pas autre chose. Appel à la réconciliation vraie. Il est accompagné du commandant militaire, l'adjudant Konaté alias Conda en charge de la sécurité de Duékoué. Dans la cour de la mission catholique, le représentant du Premier ministre à l'ouest, trouve le colonel-major Gaoudi Oulata en meeting. En langue guéré. Il fait comprendre aux siens que fils guéré, membre des Forces républicaines, il ne saurait tolérer des tueries massives contre son peuple. Il précise que ceux qui ont été tués sont les miliciens et mercenaires payés par Laurent GBAGBO qui, précise-t-il n'est pas guéré ou ressortissant de la région. A sa suite, le ministre Konaté Sidiki invite les jeunes à la création de comités d'incitation au retour volontaire à domicile. On applaudit mais le cœur n'y est pas. L'adjudant Conda rassure à son tour les réfugiés de la mission catholique.
« Nous ne sommes pas venus pour soutenir des malinké contre des guéré ou des guéré contre des dioula » lance-t-il. Le délégué régional des Forces Nouvelles, Camara Daouda, pour donner le signe du dégel prend sur lui de reloger une famille dans une maison. Il débourse 100000 FCFA pour gérer les affaires courantes. Entre temps, la polémique enfle. Dominique Liegueme, cheffe de la délégation régionale du Comité Internationale de la Croix Rouge (Cicr) à Abidjan a pondu un communiqué de presse, le 11/82 dans lequel il est fait mention de la tuerie ciblée et commanditée de 800 civils, apparemment guéré par des dozos assimilés aux forces républicaines. Le ministre Konaté Sidiki monte alors au créneau.

Qui a tué qui ?
Le spectacle que présente la ville de Duékoué en ces premiers jours de fin de combat entre les mercenaires et miliciens de GBAGBO appuyé par un char, d'ailleurs détruit à 10 km sur la route de Guiglo, n'est pas reluisant. Des corps jonchent les différentes artères de la ville. Dès le corridor d'entrée nord en provenance de BANGOLO, une puanteur indique aux narines ce que les yeux vont découvrir. Et ce n'est pas beau à voir. On découvre au quartier Kokoman le passage des mercenaires et miliciens de Gbagbo. L'imam Konaté Idriss a été criblé de balles avant d'être calciné. La maison et la boutique de son adjoint Yarro n'ont pas connu meilleur sort. Le petit-fils du dernier cité, âgé de trois ans est mort calciné. Huit camions de Demba, un opérateur économique bien connu dans la cité ne sont plus que des épaves.
Le ministre Konaté Sidiki accompagné du préfet Diakité Sidiki fait le tour de la ville et échange avec les communautés et les jeunes. Pardon, réconciliation nationale sont les maître-mots des interventions. Des cadres autochtones guéré issus du Pdci comme Pierre Serel sont là. Vivant et soutiennent le retour des parents dont les enfants ont pris les armes contre tous ceux qu'on assimilait au Rhdp donc au bloc rebelle à Lmp. L'agent de production d'eau de la Sodeci, Constant Koffi a failli finir ses jours au fond d'une marmite. « On va te tuer et te manger » lui auraient signifié les mercenaires et miliciens qui ont exécuté cinq pères de famille qui avaient trouvé refuge dans sa petite cour, en dehors de la ville depuis le 3 janvier dernier. Un agent de la Sodeci n'a pu échapper à la barbarie des exécuteurs de Lmp. Ils ont entre 12 et 30 ans. Parmi eux, un étudiant. Avec une licence de Philosophie, Esmel, un jeune adjoukrou arrivé d'Abidjan une semaine avant les affrontements en compagnie de quatre autres combattants enrôlés par Charles Blé Goudé médite sur son sort.
L'envoyé du gouvernement ivoirien a accueilli la Secrétaire Générale adjointe des Nations Unies en charge des questions humanitaires, Valérie Amos. Celle-ci au terme des échanges s'est dite satisfaite des dispositions rapides prises par le Président de la République, Alassane Ouattara pour la manifestation de la vérité. Dans l'attente, Konaté Sidiki a multiplié les initiatives. Réunions avec l'Onuci-Duékoué, la Division des Droits de l'homme de l'Onuci arrivée de Daloa et surtout les organisations humanitaires tels l'Unicef, le Pam, Save the children, l'Organisation Internationale des Migrations. Il téléphone beaucoup. A l'autre bout du fil, les ministres Patrick Achi en charge des Infrastructures Economiques mais surtout, le Ministre d'Etat, ministre de la Justice, Me Jeannot Ahoussou. Il lui explique les limites du document du CICR qui a été repris à travers le monde entier. Surtout par Amnesty International qui semble mener un combat d'arrière-garde en sourdine contre le Président Ouattara. Même la très silencieuse CARITAS a trahi son silence. Elle a annoncé « un millier de personnes tuées à l'ouest ». Dans l'entendement de ces organisations, les auteurs ne sont autre que les Ouattara-boys, les Frci. Les bourreaux deviennent dès cet instant les victimes.
Pourtant sur insistance de Konaté Sidiki, des aveux fusent. Nul ne reconnaît les chiffres communiqués dans la hâte par le Cicr et surtout Guillaume Guéfa de la Division des droits de l'Onuci à Abidjan. En deux jours et suite au décompte effectué, il ressort qu'il y a eu 152 corps découverts et ensevelis par l'Onuci avec l'aide de la Croix Rouge. Au quartier Carrefour, bastion des miliciens et mercenaires, il y aurait eu le jour des combats, du 28 au 29 mars que 60 combattants tués. Des balles perdues ont pu faire des victimes mais il ne saurait être dit que c'est de façon délibéré que des exécutions ont été faites sur la base ethnique. Pendant le combat aucun combattant, aguerri soit-il ne peut s'offrir le luxe de faire la police pour identifier le combattant en face de lui.

Et si le complot était religieux ?
On le sait, l'église catholique de Côte d'Ivoire sous l'impulsion de Bernard Agré a toujours soutenu l'évangéliste Laurent Gbagbo. Les pères Bertin et Cyprien Ahouré que l'ont présente comme des victimes (des soldats musulmans pro-Ouattara) n'ont pour autant dire rien fait pour empêcher le pire D'ailleurs, le père Cyprien Ahouré a reconnu que des miliciens et mercenaires avaient pris position dans la cour de la mission pour affronter les Frci. Au moment où les civils apeurés se cachaient, les miliciens dont deux camps jouxtaient la mission-le cantonnement des Eaux et forêts et le siège du CNRD- livraient bataille. Dans la maison d'un des adjoints de Colombo, Bonao, 136 sexes humains auraient été découverts selon un jeune guéré qui officie sur les antennes de la radio communale. 20 litres de sang humain aussi. Au moins 64 passagers de deux véhicules de type « massa » de 32 places sont portés disparus. Ils fuyaient les violences d'Abidjan pour Man quand vraisemblablement parvenus à Carrefour, ils ont été descendus puis exécutés par les tueurs de Gbagbo. L'un des véhicules immatriculé 510 FF 01 de couleur blanche est actuellement à l'Onuci à Duékoué. Plus d'une quarantaine de miliciens ont eux trouvé refuge dans l'arrière cour de l'Onuci. Au sein de la mission catholique, ils y sont, souvent encore armés. Les hommes du colonel Mahfoud y ont découvert des kalachnikovs enfouis sous terre dans un sac. Le père Cyprien a affirmé à la délégation du ministre Konaté avoir désarmé des mercenaires et miliciens qui refusent de retourner à leurs domiciles en dépit des assurances données par les Frci qui entendent associer l'Onuci pour la sécurisation. Face au matraquage médiatique, Konaté Sidiki ne dort que d'un œil. Tout faire pour laver le crachat mensonger d'Amnesty International & Co, tel semble le leitmotiv du « chef d'état-major » politique du gouvernement dans l'ouest du pays.
Avec lui, Camara Daouda alias Parigo, le jeune et bouillant délégué régional des Forces Nouvelles qui ne ménage aucun effort pour que le bourbier et sanguinolent périmètre de l'ouest ivoirien ne soit imputé aux forces républicaines, assimilées à dessein à la communauté musulmane et derrière laquelle l'on tente de voir en filigrane la main du Dr Alassane Ouattara, le Président de la République de Côte d'Ivoire. Car, dans le fond, Amnesty International & Co étaient absents lorsque le Premier ministre Guillaume Soro dénonçait les tueurs à gage de Gbagbo et autres chasseurs de primes dans l'ouest du pays. Un ouest si loin mais si proche du cœur des ivoiriens.
Adam's Régis Souaga (source : le banco. Net).
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