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Politique Publié le samedi 23 avril 2011 | Le Patriote

Les conditions d’une vraie réconciliation

Réconcilier les Ivoiriens ! Le nouveau Président de la République en a fait son cheval de bataille. Depuis la précampagne jusqu’à la chute de Laurent Gbagbo, le Chef de l’Exécutif ivoirien n’a pas varié dans sa démarche. Depuis, ses déclarations à la nation ne finissent d’épouser cette donne, essentielle à ces yeux, dans le combat pour la renaissance et la reconstruction de la Côte d’Ivoire balafrée par une décennie de refondation. Cependant, les derniers ralliements au Président Ouattara ouvrent véritablement le débat sur les conditions de la vraie réconciliation attendue par les Ivoiriens. En effet, si une personnalité comme Tia Koné, président de la Cour Suprême, a exprimé quelque regret par rapport à sa responsabilité dans la crise nationale, tel n’a pas été le cas pour Mamadou Koulibaly et Yao Paul N’dré. Le premier, arrivé en pantalon Jean et en chaussures « docksides » pour une audience avec le Président de la République, n’a pas hésité à narguer ses compatriotes qui vivent le martyre par la faute de Gbagbo et du FPI. Il a vitupéré contre le pillage de ses maisons d’Abidjan et d’Azaguié et contre le saccage de l’Assemblée Nationale. Nulle part, il n’a pas eu de compassion pour les milliers de victimes, assassinées et meurtries par l’ancien pouvoir dont il était un des principaux tenants. Il n’a pas vu les obus lancés contre les populations d’Abobo et bien d’autres exactions des miliciens et mercenaires à la solde de Gbagbo. Quant au second, Yao N’dré, il a rejeté toute sa responsabilité dans la tragédie vécue par la Côte d’Ivoire. Il rend tout le monde coupable de la situation. Comme s’il a oublié que sa partition en qualité de président du Conseil Constitutionnel qui a mis le feu aux poudres. A l’instar de Koulibaly, il n’a exprimé aucun remord, ni chagrin pour les Ivoiriens. Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls au FPI. A travers ces exemples, il est de bon aloi d’affirmer que la réconciliation avance sur des chemins rocailleux. A n’en point douter, le retour de la paix et de la concorde dans notre pays obéit à un triptyque. De prime abord, le repenti des bourreaux qui doivent montrer un début de bonne foi en reconnaissant les torts faits à leurs compatriotes. En la matière, pendant la dernière décennie, et plus encore pendant ces quatre derniers mois, la refondation a opéré de nombreux crimes en Côte d’Ivoire. Il importe pour ces tenants de le reconnaitre et ne pas se comporter comme s’ils étaient les victimes. Depuis la chute de Gbagbo, on n’a pas encore entendu un discours allant dans ce sens. Le présage n’est donc pas bon. Dans la mesure où c’est le repentir des victimaires, la reconnaissance des crimes qui va favoriser le pardon des victimes qui auront été ainsi soulagées. Elles pardonneront inéluctablement aux différents bourreaux. C’est le préalable pour que la réconciliation soit sincère et totale. A partir de cet instant, les Ivoiriens pourront ainsi faire table rase du passé et écrire les belles pages de la renaissance, comme souhaité par le nouveau pouvoir et son chef. C’est le grand enjeu qui se précise à la Côte d’Ivoire en vue d’exorciser la nation des crimes du FPI et de ses hiérarques.
Bakary Nimaga
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