Le président de la République, Sem Alassane Ouattara, a reçu en audience hier, les officiers généraux, et les officiers supérieurs, ainsi que les commandants des secteurs. Au centre de cette rencontre, se trouvait la question cruciale de la sécurisation du district d`Abidjan, et du retour en caserne des forces combattantes.
Le Premier ministre, ministre de la Défense a dès l`entame de la rencontre, fait l`état des lieux de la situation sécuritaire depuis le 11 avril, au président de la République." La situation sécuritaire s`est notoirement améliorée. Cependant, il demeure bien de difficultés qu`il nous faut régler. Malheureusement, il faut reconnaitre que les pillages de domicile, les vols de véhicules et autres biens continuent, les braquages de banques et autres exactions et les rackets se sont malheureusement amplifiés. C`est face à ces défis et ces difficultés que nous sommes au quotidien confrontés" a expliqué d`entrée, le Premier ministre, ministre de la Défense. Poursuivant, il a relevé les cas particuliers des communes d`Abobo et de Yopougon. "A cela s`ajoute la commune de Yopougon dont une bonne partie reste encore sous le contrôle de miliciens et autres mercenaires qui font la loi. La commune d`Abobo, notamment le pk 18 est encore contrôlée par des éléments se réclamant de M. Ib (ndlr : le sergent chef Ibrahim Coulibaly). La Maca est, elle aussi occupée de sorte que le Garde des sceaux, ministre de la Justice a encore des difficultés pour travailler. Monsieur le président, ceci relève d`une forme de relâchement de votre armée, de vos militaires. Relâchement qui ne dit pas son nom et qui implique et exige que nous nous ressaisissions rapidement. Depuis le 11 avril, nous avons essayé de trouver des solutions. Nous avons initié une rencontre entre les généraux et les commandants des groupements tactiques de sorte qu`ils se familiarisent et qu`on aboutisse à la réunification physique de l`armée comme préconiser par l`accord politique de Ouagadougou. C`est pourquoi, il convient de mettre de façon accéléré en formation, le quota des 5000 soldats Fafn comme stipulé dans l`accord complémentaire 4 de Ouagadougou. Toutefois, les militaires n`étant pas des forces de maintien de l`ordre, vous, chef suprême des armées, il faudra que les généraux et nous-mêmes puissions recevoir vos instructions sur la question. En ce qui concerne les communes de Yopougon et d`Abobo et la situation particulière de la Maca, il y a urgence à reprendre les choses en main rapidement. Ordonnez ce qu`il y a à faire. Monsieur le président, il vous faut interdire les rackets qui, malheureusement, portent gravement nuisance à l`économie du pays", a fait savoir le Premier ministre Guillaume Soro au chef de l`Etat. Il a enfin proposé que les policiers et les gendarmes qui ont été conservés pendant la crise puissent reprendre le travail. Toutefois, le ministre de la Défense a indiqué au chef de l`Etat que certains militaires sont apeurés et sont sans équipements. Seuls deux généraux ont manqué à l`appel. Il s`agit des généraux Vagba Faussigneaux qui est hospitalisé à la Pisam et de Dogbo Blé Bruno qui est assigné à résidence surveillée.
Jules Claver Aka
Ph: Olga Ottro
Le Premier ministre, ministre de la Défense a dès l`entame de la rencontre, fait l`état des lieux de la situation sécuritaire depuis le 11 avril, au président de la République." La situation sécuritaire s`est notoirement améliorée. Cependant, il demeure bien de difficultés qu`il nous faut régler. Malheureusement, il faut reconnaitre que les pillages de domicile, les vols de véhicules et autres biens continuent, les braquages de banques et autres exactions et les rackets se sont malheureusement amplifiés. C`est face à ces défis et ces difficultés que nous sommes au quotidien confrontés" a expliqué d`entrée, le Premier ministre, ministre de la Défense. Poursuivant, il a relevé les cas particuliers des communes d`Abobo et de Yopougon. "A cela s`ajoute la commune de Yopougon dont une bonne partie reste encore sous le contrôle de miliciens et autres mercenaires qui font la loi. La commune d`Abobo, notamment le pk 18 est encore contrôlée par des éléments se réclamant de M. Ib (ndlr : le sergent chef Ibrahim Coulibaly). La Maca est, elle aussi occupée de sorte que le Garde des sceaux, ministre de la Justice a encore des difficultés pour travailler. Monsieur le président, ceci relève d`une forme de relâchement de votre armée, de vos militaires. Relâchement qui ne dit pas son nom et qui implique et exige que nous nous ressaisissions rapidement. Depuis le 11 avril, nous avons essayé de trouver des solutions. Nous avons initié une rencontre entre les généraux et les commandants des groupements tactiques de sorte qu`ils se familiarisent et qu`on aboutisse à la réunification physique de l`armée comme préconiser par l`accord politique de Ouagadougou. C`est pourquoi, il convient de mettre de façon accéléré en formation, le quota des 5000 soldats Fafn comme stipulé dans l`accord complémentaire 4 de Ouagadougou. Toutefois, les militaires n`étant pas des forces de maintien de l`ordre, vous, chef suprême des armées, il faudra que les généraux et nous-mêmes puissions recevoir vos instructions sur la question. En ce qui concerne les communes de Yopougon et d`Abobo et la situation particulière de la Maca, il y a urgence à reprendre les choses en main rapidement. Ordonnez ce qu`il y a à faire. Monsieur le président, il vous faut interdire les rackets qui, malheureusement, portent gravement nuisance à l`économie du pays", a fait savoir le Premier ministre Guillaume Soro au chef de l`Etat. Il a enfin proposé que les policiers et les gendarmes qui ont été conservés pendant la crise puissent reprendre le travail. Toutefois, le ministre de la Défense a indiqué au chef de l`Etat que certains militaires sont apeurés et sont sans équipements. Seuls deux généraux ont manqué à l`appel. Il s`agit des généraux Vagba Faussigneaux qui est hospitalisé à la Pisam et de Dogbo Blé Bruno qui est assigné à résidence surveillée.
Jules Claver Aka
Ph: Olga Ottro