Depuis la nuit du lundi 28 au mardi 29 mars 2011, la ville de Daloa est sous le contrôle des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Cette prise de la cité des antilopes a instauré une psychose de peur dans les populations. Les allogènes ont même déserté la quasi-totalité des villages pour se terrer dans des campements les plus éloignés de peur de représailles. Les actions entreprises par le délégué général des Frci, Diakité Daouda depuis environs trois semaines ont fini par dissiper la peur qui a fait désormais place à la confiance, à l’assurance et à la sérénité. Ce qui a favorisé depuis quelques jours la reprise des activités dans plusieurs secteurs d’activités. Dès le lendemain de l’occupation de Daloa par les Frci, le délégué général, représentant le cabinet du secrétaire général des forces nouvelles, s’est engagé dans sa mission de sensibilisation en vue de la préservation des acquis sociaux lors des opérations militaires des Frci. Le délégué général, qui est chargé des affaires politiques et de la société civile au sein des forces nouvelles, affirme que ses actions militent en faveur de la prévention d’éventuels conflits que des indicateurs annonçaient à l’horizon. Il agit ainsi selon l’esprit du Président Alassane Ouattara et son premier ministre Soro Guillaume qui ont fait de la protection des civils une priorité. Pour parvenir au résultat cité plus haut, le séjour du délégué n’a pas été du tout repos. Ainsi, dès son arrivée, a-t-il entrepris de nombreuses consultations avec les responsables administratifs, les leaders religieux, la société civile, les responsables politiques, les chefs coutumiers et des rencontres de masses dans les villages. Face à ses interlocuteurs, Diakité a expliqué au cours de ces rencontres la mission des Frci qui consiste à libérer la Côte d’Ivoire en donnant la force à la démocratie. Aussi a-t-il fait savoir que les Frci ont pour objectif de faire barrage aux conflits intercommunautaires que le président sortant préparait dans la région. Tout en appelant chacun à assumer le passé, il a exhorté les uns et les autres au pardon et à la réconciliation pour affronter le développement de Daloa. Au nom du président et de son gouvernement, les miliciens ont été invités à déposer pacifiquement les armes qui leur ont été distribuées. Après environ trois semaines de présence, le délégué général dresse son bilan. Le samedi 16 avril dernier. « Notre objectif est en voie d’être atteint. Car notre campagne de sensibilisation a dissipé la peur et la désinformation. A ce jour, plus de cinquante chefs rencontrés qui avaient déserté leurs villages avec leurs populations, de peur de représailles ou de vengeance suite aux menaces dont était l’objet une grange de la population par les milices ethniques, y sont revenus ». Aussi, cela a-t-il permis de collecter des nombreuses armes dans les villages visités et dont le nombre reste secret. Cependant, la mission du délégué continue à travers le vaste département, car beaucoup d’autres localités non visitées l’attendent pour être rassurées.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa