Williamsville / Des armes de guerre chez le chef des Gouro

L’opération de pacification du district abidjanais par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire(Frci) se poursuit avec son lot de découvertes de caches d’armes à nous couper le souffle. Le commandant intérimaire de la compagnie républicaine de sécurité (Crs1) à Williamsville, le commandant Van Damme et ses éléments ont saisi hier, à la ferme appartenant à Irié-Bi Alain deux caisses de munitions, dix kalachnikovs, des treillis et des rangers. Alain n’est autre que le chef de la communauté gouro résidant à Williamsville(Adjamé). La ferme située à Macaci dans un ravin près de l’église Yao Bio servait d’entrepôt où des armes avaient été enfouies dans le sol. Selon le commandant, c’est après avoir recoupé des informations qu’ils ont flairé la cache avec des armes de guerre. «Sur instruction de la hiérarchie, nous avons entrepris il y a quelques semaines l’opération de sécurisation des quartiers de la commune d’Adjamé. Plusieurs armes de guerre ont été distribuées par l’ancien président afin de provoquer la guerre civile. Nous avons arrêté des dispositions sécuritaires pour diminuer et détruire toutes les caches d’armes. L’opération continue et nous demandons la coopération des populations pour pacifier la ville », souligne-t-il en précisant que des patrouilles se font pour sécuriser les populations et leurs biens et débusquer les intrigants qui sont parmi nous et qui affichent une mine d’ange, affirme le nouveau commandant de la compagnie républicaine de sécurité(Crs1). Selon plusieurs sources concordantes, le chef milicien Irié-Bi et ses éléments ont disparu dans la nature depuis le jeudi 31 mars où les Forces républicaines de Côte d’Ivoire ont lancé l’offensive sur les miliciens et mercenaires retranchés à la Crs1. « Il y avait des mouvements suspects depuis le mois de janvier. Des individus ne cessaient de faire des navettes dans la ferme. Le doyen n’était pas clair car il recevait des visiteurs nocturnes. Donc, nous n’avons pas été surpris de cette découverte », avouent en chœur les voisins.

Ouattara Moussa