Dans un discours franc, Guillaume Soro, Premier ministre et ministre de la Défense a fait le point de la situation sécuritaire du pays.
Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire,
Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs,
Mesdames et messieurs,
Monsieur le Président, vous me permettrez avant d’aborder les questions essentielles de cette rencontre, que vous avez autorisée avec vous, que je dise quelques mots sur votre armée, l’armée de Côte d’Ivoire. Vous avez là, M. le Président, tous les généraux que compte notre armée, en activité. Il y a seulement deux qui ne sont pas là, le général Vagba Faussignaux, qui est hospitalisé à la Pisam, son état de santé s’améliorant et le général Dogbo Blé, qui est avec nous en résidence surveillée. Vous avez ici, tous les officiers et commandants de groupement tactique, présents à Abidjan. M. le Président, vous nous permettrez de faire l’état des lieux sécuritaires dans notre pays après le 11 avril 2011.
M. le Président, après les folles journées au lendemain du 11 avril, la situation sécuritaire s’est notoirement améliorée. Cependant, il demeure bien de difficultés qu’il nous faut régler. M. le Président, malheureusement et le devoir de vérité l’exigeant, il faut reconnaître que les pillages de domiciles continuent, les vols de véhicules et autres biens continuent, les braquages de banques et autres exactions ainsi que les rackets se sont malheureusement amplifiés. M. le Président, c’est face à ces défis et ces difficultés que nous sommes au quotidien confrontés. A cela s’ajoute la situation particulière de la commune de Yopougon, dont une bonne partie reste encore sous le contrôle de miliciens et autres mercenaires, qui y font la loi. La commune d’Abobo, notamment le PK 18 est encore contrôlée par des éléments se réclamant de M. IB. La MACA est elle aussi occupée, de sorte que le Garde des sceaux, ministre de la Justice a encore bien des difficultés à travailler.
M. le Président, ceci relève certainement d’une forme de relâchement de votre armée, de vos militaires. Relâchement qui ne dit pas son nom et qui implique et exige que nous nous ressaisissions.
M. le Président, depuis le 11 avril, nous avons essayé d’apporter des solutions, entre autres nous avons initié une rencontre entre les généraux et les commandants des groupements tactiques afin qu’ils se familiarisent et qu’on aboutisse à la réunification physique de l’armée, comme préconisée par l’Accord politique de Ouagadougou. C’est pourquoi, il convient, M. le Président, de mettre de façon accélérée en formation, le quota des 5000 soldats FAFN comme stipulé par l’accord complémentaire 4 de Ouagadougou. Toutefois, les militaires n’étant pas des forces de maintien de l’ordre, M. le Président, vous, chef suprême des armées, il faudra que les généraux et nous-mêmes puissions recevoir vos instructions sur la question. En ce qui concerne les communes de Yopougon et d’Abobo et la situation particulière de la MACA, il y a urgence à reprendre les choses en main impérativement.
M. le Président, ordonnez ce qu’il y a à faire.
M. le Président, il vous faut interdire les rackets, qui malheureusement portent gravement nuisance à l’économie de notre pays. M. le Président, après cet état des lieux, nous voulons, le ministre de l’Intérieur et nous-même vous faire un certain nombre de propositions et de suggestions.
En premier, relativement à la reconstitution de nos forces, il faut noter que la police nationale, la gendarmerie nationale ont plus ou moins été bien conservées. Il ne devrait pas y avoir de difficultés à leur mise en place et en action. M. le Président, nous sollicitons de vous quelques moyens matériels et financiers pour permettre à la police nationale et la gendarmerie nationale de faire leur travail. En ce qui concerne l’armée, certains militaires sont encore apeurés, ils sont pour la plupart du temps sans équipements. Il conviendrait d’y remédier.
M. le Président, nous tenons à votre disposition un plan média que nous avons préparé pour la reprise. Ce plan média est assorti d’un chronogramme et d’une matrice d’action, qui, s’ils étaient validés par vous, nous permettraient, en relation avec nos généraux et les officiers supérieurs, de nous mettre en œuvre. Nous sommes convaincus qu’une bonne mise en œuvre de cette matrice d’action devrait ramener le district d’Abidjan à une situation sécuritaire optimale. M. le Président de la République, voici ce qu’il nous a plu ce matin de vous présenter. Et votre armée est là, disponible et aux ordres.
Je vous remercie, M. le Président.
TL
Monsieur le Président de la République de Côte d’Ivoire,
Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs,
Mesdames et messieurs,
Monsieur le Président, vous me permettrez avant d’aborder les questions essentielles de cette rencontre, que vous avez autorisée avec vous, que je dise quelques mots sur votre armée, l’armée de Côte d’Ivoire. Vous avez là, M. le Président, tous les généraux que compte notre armée, en activité. Il y a seulement deux qui ne sont pas là, le général Vagba Faussignaux, qui est hospitalisé à la Pisam, son état de santé s’améliorant et le général Dogbo Blé, qui est avec nous en résidence surveillée. Vous avez ici, tous les officiers et commandants de groupement tactique, présents à Abidjan. M. le Président, vous nous permettrez de faire l’état des lieux sécuritaires dans notre pays après le 11 avril 2011.
M. le Président, après les folles journées au lendemain du 11 avril, la situation sécuritaire s’est notoirement améliorée. Cependant, il demeure bien de difficultés qu’il nous faut régler. M. le Président, malheureusement et le devoir de vérité l’exigeant, il faut reconnaître que les pillages de domiciles continuent, les vols de véhicules et autres biens continuent, les braquages de banques et autres exactions ainsi que les rackets se sont malheureusement amplifiés. M. le Président, c’est face à ces défis et ces difficultés que nous sommes au quotidien confrontés. A cela s’ajoute la situation particulière de la commune de Yopougon, dont une bonne partie reste encore sous le contrôle de miliciens et autres mercenaires, qui y font la loi. La commune d’Abobo, notamment le PK 18 est encore contrôlée par des éléments se réclamant de M. IB. La MACA est elle aussi occupée, de sorte que le Garde des sceaux, ministre de la Justice a encore bien des difficultés à travailler.
M. le Président, ceci relève certainement d’une forme de relâchement de votre armée, de vos militaires. Relâchement qui ne dit pas son nom et qui implique et exige que nous nous ressaisissions.
M. le Président, depuis le 11 avril, nous avons essayé d’apporter des solutions, entre autres nous avons initié une rencontre entre les généraux et les commandants des groupements tactiques afin qu’ils se familiarisent et qu’on aboutisse à la réunification physique de l’armée, comme préconisée par l’Accord politique de Ouagadougou. C’est pourquoi, il convient, M. le Président, de mettre de façon accélérée en formation, le quota des 5000 soldats FAFN comme stipulé par l’accord complémentaire 4 de Ouagadougou. Toutefois, les militaires n’étant pas des forces de maintien de l’ordre, M. le Président, vous, chef suprême des armées, il faudra que les généraux et nous-mêmes puissions recevoir vos instructions sur la question. En ce qui concerne les communes de Yopougon et d’Abobo et la situation particulière de la MACA, il y a urgence à reprendre les choses en main impérativement.
M. le Président, ordonnez ce qu’il y a à faire.
M. le Président, il vous faut interdire les rackets, qui malheureusement portent gravement nuisance à l’économie de notre pays. M. le Président, après cet état des lieux, nous voulons, le ministre de l’Intérieur et nous-même vous faire un certain nombre de propositions et de suggestions.
En premier, relativement à la reconstitution de nos forces, il faut noter que la police nationale, la gendarmerie nationale ont plus ou moins été bien conservées. Il ne devrait pas y avoir de difficultés à leur mise en place et en action. M. le Président, nous sollicitons de vous quelques moyens matériels et financiers pour permettre à la police nationale et la gendarmerie nationale de faire leur travail. En ce qui concerne l’armée, certains militaires sont encore apeurés, ils sont pour la plupart du temps sans équipements. Il conviendrait d’y remédier.
M. le Président, nous tenons à votre disposition un plan média que nous avons préparé pour la reprise. Ce plan média est assorti d’un chronogramme et d’une matrice d’action, qui, s’ils étaient validés par vous, nous permettraient, en relation avec nos généraux et les officiers supérieurs, de nous mettre en œuvre. Nous sommes convaincus qu’une bonne mise en œuvre de cette matrice d’action devrait ramener le district d’Abidjan à une situation sécuritaire optimale. M. le Président de la République, voici ce qu’il nous a plu ce matin de vous présenter. Et votre armée est là, disponible et aux ordres.
Je vous remercie, M. le Président.
TL