Après 12 jours d’intenses combats à Abidjan, qui se sont soldé par la prise du pouvoir par le président élu Alassane Ouattara, le colonel Saint-Jean Kouély, ex-commandant du 1er bataillon des parachutistes commandos d’Akouédo invite les militaires à entrer dans la nouvelle République. L’ancien patron des commandos parachutiste d’Akouédo, le colonel Saint-Jean Kouély, explique la responsabilité de l’armée dans la crise qu’a connue notre pays. « Les ex- Fds ont manqué de réalisme, d’autorité et d’audace en permettant tout ce que nous avons connu comme événements malheureux. Elles auraient dû intervenir pour dire à notre ancien chef de l’Etat de céder le fauteuil présidentiel. Les généraux en particulier auraient dû se montrer opiniâtres et audacieux pour dire au chef que ce n’est pas ainsi qu’on mène la vie d’une République. Nos frères généraux devaient dire à M. Gbagbo qu’il a perdu les élections et qu’il cède le fauteuil à son successeur. C’était tout. Comme on l’a fait tout près de nous au Niger. Je remercie le président Alassane Ouattara. C’est un homme généreux. Il est très bien éduqué. Ce ne sont que des mots flatteurs. Je connais ce monsieur avec qui nous avons travaillé sous le président Houphouet. Il est généreux. Il a un plan d’action auquel nous nous soumettons. Autrement dit, nos généraux ont failli à leur mission et à leur devoir. Mais nous suivons le président de la République qui a accepté tout le monde. Nous allons à la réconciliation. Comme l’a si bien affirmé le chef de l’Etat ; celui qui a posé un acte l’assumera devant la justice. Il ne faut pas incriminer les militaires. Mais ce que je leur reproche c’est que devant une telle situation à défaut de prendre mes responsabilités alors je m’en fuirais. Je prendrais toutes mes dispositions pour m’exiler. Dans la mesure où le président de la République le chef suprême des armées a une position figée. Donc, ce n’est pas une fuite de responsabilité. Il était difficile au chef d’état-major, Philippe Mangou de prendre ses responsabilités car tout avait été organisé pour tuer tous ceux qui prendraient position. C’était une organisation tribale. Les officiers généraux, officiers subalternes, tout corps confondu, étaient conditionnés pour anéantir tous ceux qui refuseraient l’option prise par le président sortant. C’était un génocide en préparation. Mais chacun a sauvé sa peau. Je demande aux militaires de faire un ralliement sincère. Aujourd’hui, Gbagbo c’est le passé», a-t-il conclu.
Bahi K
Bahi K