Les chrétiens catholiques de Grand-Bassam ont célébré, hier, le vendredi saint qui consacre le jour où le Christ a donné de sa vie pour le rachat des péchés. Deux évènements caractérisent cette commémoration douloureuse : le chemin de croix et la vénération de cette croix. A la paroisse Cœur immaculé de Marie de l’Impérial, la passion du Christ n’a pas été mimée mais vécue à travers les 14 stations méditées dans les rues de Grand-Bassam. Dès 13 heures, sous un temps de soleil, les fidèles ont pris d’assaut le lycée moderne de la ville, point de regroupement. Parcourant au total 1km 500 du lieu du rassemblement à la paroisse. En vivant à chacune des stations, les grands moments du Christ. Le chemin de croix a été suivi de la vénération de la croix au sein de l’église. A cet effet, une grande prière universelle a été dite en l’honneur du clergé ivoirien, des pouvoirs publics et de tous les hommes dans l’épreuve. Cette prière universelle adressée à Dieu à travers Christ est l’occasion de faire monter vers le Père les intentions de chacun. Kassi Bouah Daniel, curé de la paroisse Cœur immaculé de Marie de l’Impérial a souligné que le vendredi saint est le jour où la plus grande tragédie de l’humanité a été commise par une catégorie de personnes opposées au Bien. Christ meurt sur la croix. Sa mort ne sera pas fortuite. Il ressuscite dans la nuit du samedi au dimanche en donnant aux hommes la vie éternelle. Par cet acte, Christ montre combien l’amour peut conduire à la mort. Il a invité les chrétiens au pardon et à la paix pour une Côte d’Ivoire réconciliée et prospère. Pour lui, chaque chrétien doit tourner la page de la haine, de la violence et semer l’amour autour de lui. « Je demande aux chrétiens de méditer la prière pour la paix conçu par la conférence épiscopale de Côte d’Ivoire », a-t-il invité. Il a surtout demandé aux hommes politiques la sagesse afin qu’ils acceptent de mettre fin aux souffrances des Ivoiriens.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
