La Côte d’Ivoire est en train de sortir progressivement de son grand traumatisme du à 10 ans de crise et les Ivoiriens sont plus qu’engagées sur la voie de la normalité après quatre mois de crise post électorale qui avait précipitée le navire ivoire dans le creux des eaux tumultueuses. Gbagbo Laurent est vaincu et arrêté. L’armée, au niveau de ses beaux et hauts galons, a fait allégeance au nouveau président élu le 28 novembre. Tout semble normal et la Côte d’Ivoire aspire prendre un nouvel envol. Mais quelques grains de sable font grincer la machine. Quelques mercenaires et miliciens recrutés par Gbagbo Laurent continuent d’entretenir la résistance à Yopougon. Ces derniers refusent de déposer, sans aucune garantie ou sans argent, les armes. Les négociations entreprises avec les autorités n’ont pas encore abouti que ressurgit le problème IB. Du nom du commandant Ibrahim Coulibaly, qui comme ses frères d’armes réunis au sein des FRCI a combattu les forces pro Gbagbo. Retranchés dans la très populaire commune d’Abobo, IB et ses hommes alimentent les rumeurs même les plus folles. Certaines vont jusqu’à leur prêter l’intention de convoiter le pouvoir qu’Alassane Ouattara vient de remporter dans les urnes. Heureusement que le concerné lui même a tenu à mettre fin à ces ragots. Ibrahim Coulibaly, au cours d’une conférence de presse a déclaré qu’il reconnaissait le pourvoir d’Alassane Ouattara et que lui et ses éléments se mettaient à la disposition du président de la République. Voila une sortie qui a mis du baume au cœur des Ivoiriens qui redoutaient que les kalachnikovs ne crépitent encore pour replonger la population dans l’émoi. Malheureusement, cet espoir semble s’effriter car la rumeur annonce des brouilles entre les hommes du PK 18 et le FRCI. Que s’est-il passé ? Personne ne le sait. Toujours est-il que le constat est clair. IB et ses hommes sont toujours en arme et contrôlent toujours leurs différentes positions. Malgré l’appel, à échos d’ultimatum, que leur a lancé Alassane Ouattara le vendredi dernier. De quoi alimenter d’avantage les rumeurs et recréer l’anxiété dans la cité abidjanaise. Une population qui n’en a pourtant pas besoin parce qu’elle a déjà trop souffert des affres de cette crise postélectorale. Le Commandant IB, comme il l’a lui-même dit, doit traduire en fait son engagement pris lors de sa conférence de presse, de se mettre sous ordres du président Ouattara avec tous ces hommes. Il doit accepter d’être un vrai levant de la réconciliation et doit œuvrer avec diligence pour que la sécurité, la paix et la stabilité reviennent en Côte d’Ivoire. La situation de la société est d’autant plus grave que toutes les énergies des fils de ce pays doivent être mises ensemble pour relever le défi de la reconstruction.
Edgar Kouassi
Edgar Kouassi
