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Politique Publié le mardi 26 avril 2011 | Nord-Sud

Sécurisation d’Abidjan, Ce qu’attendent les populations

Les habitants d’Abidjan hésitent encore à reprendre effectivement le travail. Outre les poches de résistance de Yopougon et d’Abobo, la présence massive des Frci ne rassure pas les habitants.

«S’il y a la sécurité, j’irai travailler ». Cette réponse de G. Léonce, agent d’une entreprise privée de la place sur sa présence à son poste ce lundi, pose l’épineuse question de la sûreté à Abidjan. La reprise effective du travail annoncée, pour ce matin, buttera ou non sur la situation de quiétude qui règnera en ville. De nombreux employés impatients de retrouver leurs postes, s’inquiètent de ce qui se passe à Yopougon et à Abobo, mais et surtout de la présence de jeunes combattants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), à plusieurs intersections des communes ‘’sécurisées’’ de la capitale économique. « Vendredi, j’ai essayé de sortir. Je me suis vite retournée, car j’ai vu une voiture qui me précédait réquisitionnée », témoigne Léonce, habitante d’Angré. Les populations de la Perle des lagunes sont d’accord avec le chef de l’Etat de permettre aux unités de combat « de regagner leurs casernes » afin que la police et la gendarmerie assurent l’ordre. « La grosse inquiétude reste la présence massive des Frci en ville. A voir toutes ces armes entre leurs mains, on a l’impression que la question sécuritaire demeure et qu’elle ne prendra pas fin maintenant », s’insurge Koné S. Un paysage qui ne rassure pas de nombreux travailleurs indépendants. « Circuler aujourd’hui à Abidjan fait peur. Je me suis rendu, samedi, à Abobo et j’ai eu l’impression que la guerre continuait », constate Y. Brice, commerçant. Même si la présence des Frci rassure L. Bedfon, il n’est pas sans contrariété face à ces combattants. « Ce sont des hommes en armes. On ne sait pas de quoi ils seront capables demain », émet-il en réserve. Pour lui, le retour de la police et de la gendarmerie sera plus rassurant. Mais, il ne souhaite plus revoir le Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos). « Les policiers et les gendarmes sont formés pour maintenir l’ordre. Seulement, je ne souhaite pas que le Cecos revienne », confie-t-il. Ce que regrettent de nombreux habitants de la capitale économique, c’est l’indiscipline de certains combattants venus du nord du pays. « Il y a de nombreux éléments incontrôlés parmi les Frci. Il faut que le chef de l’Etat fasse instaurer l’Etat de droit au niveau de l’armée », propose O. Ibrahim.

Sanou A.
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