Dans son message de pâques, l’archevêque d’Abidjan a appelé les chrétiens, en particulier, et les Ivoiriens, en général, à tourner la page de la crise pour s’engager résolument sur le chemin de la réconciliation.
Le carême 2011 vient de s’achever. Pendant quarante jours, nous nous sommes efforcés de vivre, comme l’Eglise nous le recommandait, dans la prière, le jeûne et le partage.
Aujourd’hui, nous célébrons dans la ferveur, l’événement fondateur de notre foi : Pâques, la fête de notre libération, la fête de l’espérance. Avec la mort et la mise au tombeau de Jésus, tout était fini de cette belle histoire d’amour. Il n’y avait plus que le deuil et la nuit. Et voilà qu’au matin de Pâques, une grande nouvelle se fait entendre : Le Christ est sorti vivant du tombeau ; il est ressuscité.
En mourant et ressuscitant, le Christ nous a obtenu le Salut pour toujours. Le Christ, mort et ressuscité n’est pas mort et ressuscité pour lui tout seul, mais sa mort et sa résurrection ont pour nous valeur d’exemple. Il est en effet, l’aîné d’une multitude de frères, ceux qui s’honorent d’être de sa race, et à travers eux, la foule innombrable des hommes appelés à être réunis dans son amour. En m’adressant à vous, en ce jour de Pâques 2011, je voudrais vous rappeler le message de cette solennité et vous inviter au pardon, à la réconciliation et à la paix.
La première chose que Jésus ressuscité nous partage, c’est d’être sans crainte devant les calamités et les bouleversements du monde, car il est l’Alpha et l’Oméga (le premier et le dernier), il est vivant pour les siècles.
Ensuite cette solennité nous assure que la présence et l’action aujourd’hui de Jésus ressuscité dans l’histoire des hommes, dans nos histoires, ce n’est pas un pieux postulat, une superstition maintenue en vie deux mille ans après des évènements plus ou moins douteux, par des gens qui ne sauraient que faire de leurs samedis soirs ou de leurs dimanches matins. C’est une réalité dont nous chrétiens n’épuiserons jamais toute la force et toutes les ressources, pour animer notre monde, conformément aux valeurs de notre foi, pour modeler nos vies selon nos convictions d’hommes et de femmes soucieux d’accomplir la volonté de Dieu.
Enfin, l’exemple de Jésus ressuscité avec ses onze apôtres fonde notre vivre ensemble, synonyme de cohabitation et de convivialité, dans la dignité, le respect et l’équité pour chacun. Vivre ensemble et marcher ensemble vers l’avenir, un compagnonnage au sens le plus fort du terme, où l’on partage un même pain et une même destinée, on s’accompagne, on avance avec et cela à une cadence telle, qu’on ne laisse pas traîner derrière soi, certains qui formeraient le peloton des abandonnés au compte des pertes et profits. Marcher ensemble, c’est éviter que certains prennent des raccourcis ou des déviations sur lesquels, ils risqueraient de s’égarer, de faire bande à part, de se désolidariser. On est et on reste ensemble pour franchir les obstacles, pour résoudre les difficultés et pour se donner les moyens de construire un avenir commun. Oui, construire un avenir commun.
Comment s’y prendre alors ou en d’autres termes où résident nos chances pour réussir ce rêve que Dieu porte avec nous ? Chrétiens et chrétiennes de Côte d’Ivoire, nous vivons dans un contexte sociopolitique, aujourd’hui, douloureux, fait de grandes souffrances, habité par l’angoisse et le désarroi.
Nous avons encore dans le cœur et devant les yeux, le souvenir de ce flot ininterrompu des populations désespérées sur les routes, ce décor affligeant d’hommes et de femmes, d’enfants et de vieillards regroupés dans nos paroisses ou sur des sites aménagés à la hâte à cet effet, dans une très grande précarité.
Nos villages et nos villes portent encore les marques de cet horrible affrontement.
Qui de nous peut dire avec précision, le nombre de tous ceux que cette guerre a emportés?
Des survivants que nous sommes chacun porte dans son corps et dans son âme, des blessures profondes, des frustrations de tous genres.
Toutes ces blessures et frustrations demandent à être traitées non pas superficiellement mais en profondeur pour une guérison totale. Aussi, mon adresse, ce matin, à la faveur de la fête de notre libération voudrait-elle vous inviter à préparer les cœurs des hommes, des femmes, de tous les habitants de ce pays à recevoir et à donner le pardon pour qu’ensemble nous vivions dans la paix.
Deux actions me semblent indispensables pour cette préparation :
I. LA PRIERE
La prière, comme vous le savez, est une arme puissante pour réduire les tensions, les dissensions qui nous accompagnent souvent dans notre vivre ensemble. La prière c’est comme l’eau qui tombe, goutte après goutte, sur la pierre, étant entendu que dans cette comparaison, l’eau qui tombe goutte après goutte, c’est la grâce de la prière et la pierre, c’est le cœur de l’homme, tout ce qui dans l’homme résiste à la grâce de Dieu et empêche l’homme d’être en communion avec ses semblables. Un rocher si dur soit-il ne résiste pas à l’action de l’eau qui tombe sur lui.
A côté de la prière pour la paix en Côte d’Ivoire que vos évêques vous ont proposée, voici une autre de Saint François d’Assises que je vous demande de dire en famille, chaque jour.
SEIGNEUR, fais de moi un
instrument de ta paix.
Là où il y a la haine,
que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense,
que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde,
que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur,
que je mette la vérité.
Là où il y a le doute,
que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir,
que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres,
que je mette la lumière.
Là où il y a la tristesse,
que je mette la joie.
ô Seigneur, fais que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant que l’on reçoit, C’est en s’oubliant que l’on se trouve, C’est en pardonnant que l’on obtient le pardon, C’est en mourant que l’on ressuscite à la vie éternelle.
II. QUELQUES
PRECAUTIONS A PRENDRE
Dieu aurait pu nous créer en nous mettant chacun sur une île, sans contact avec les autres. Au contraire, il nous a voulu communauté et nous a donné les moyens de notre vivre ensemble. Malheureusement par notre faute, ce vivre ensemble devient souvent le lieu de discordes, de violences, de haine… etc. C’est pourquoi je vous demande de porter une grande attention sur certains moteurs dont dépend notre comportement. Ces moteurs sont :
a. La tête
b. Le cœur
c. Les yeux
a) LA TETE
Parce que la tête est comme un ordinateur d’une très grande capacité. Elle fabrique tout, dans ce tout il y a du bon mais aussi du moins bon. Du bon comme le bien que nous pouvons penser des autres, le bien que nous pouvons faire avec ou pour les autres, tout ce que nous pouvons désirer, vouloir, ou faire pour leur mieux être. Toutes les découvertes scientifiques, au service de la vie se conçoivent dans la tête. On pourrait ajouter encore bien d’autres choses.
Du moins bon comme ces idées de vengeance que nous entretenons, toute cette stratégie que nous mettons en place pour nuire, faire mal, blesser, pousser les autres dans la solitude, l’oubli, leur enlever la joie de vivre, les instrumentaliser, les réduire au silence, au suivisme, chercher à les dominer etc.
Naturellement dans cette situation, il faut rechercher et privilégier toute idée, tout comportement qui favorise le rapprochement, l’entente, l’envie de repartir à nouveau. Il nous faut donc faire attention à ce que nous pensons, à ce que nous disons, comment le disons-nous et pourquoi.
b) LE COEUR
C’est le siège de nos sentiments ; nous en avons de bons et de moins bons. Tous nous sommes capables de cultiver, d’avoir de bons sentiments. Aujourd’hui mieux qu’hier, il nous faut chercher à aimer les autres. Oui, la Côte d’Ivoire doit être une terre d’amitié et de fraternité. Que l’autre soit musulman ou chrétien, qu’il soit du Nord ou du Sud, Blanc ou Noir, d’ici ou d’ailleurs, il est d’abord mon frère, ma sœur, enfant de Dieu comme moi, digne d’infini respect et d’amour.
c) LES YEUX
Le dimanche 03 avril dernier, quatrième dimanche de carême, Saint Jean nous rapportait dans son évangile (Jn 9, 1-41) la guérison de l’aveugle de naissance faite par Jésus alors qu’il sortait du temple. Comme pour ce malade d’hier, demandons à Jésus de nous guérir de nos regards malveillants, de nous mettre un collyre dans les yeux pour purifier notre regard et découvrir la beauté de notre propre cœur et du cœur de toute personne, notre capacité d’aimer, de donner la vie, de prendre notre place dans le monde avec les autres et de devenir source de vie et d’espoir. Si nous voyions plus clairement nous découvrirons une immense espérance donnée par Jésus et cette espérance nous aiderait à changer.
Dans cet effort que vous êtes appelés à vivre, ayez, chevillée au cœur, la parole de Saint Jean Chrysostome : Que les paroles se taisent et que les actes parlent. Je prie pour vous et je demande à Dieu de féconder vos efforts pour qu’avec sa grâce la Côte d’Ivoire, comme le phénix renaisse de ses cendres, aussi belle, sinon plus belle qu’en ces années glorieuses. Avec le Christ ressuscité, tout commence et avec lui, tout est possible.
Joyeuses fêtes de Pâques
à tous et à toutes.
Votre Frère
Jean Pierre KUTWÃ
Archevêque d’Abidjan
Le carême 2011 vient de s’achever. Pendant quarante jours, nous nous sommes efforcés de vivre, comme l’Eglise nous le recommandait, dans la prière, le jeûne et le partage.
Aujourd’hui, nous célébrons dans la ferveur, l’événement fondateur de notre foi : Pâques, la fête de notre libération, la fête de l’espérance. Avec la mort et la mise au tombeau de Jésus, tout était fini de cette belle histoire d’amour. Il n’y avait plus que le deuil et la nuit. Et voilà qu’au matin de Pâques, une grande nouvelle se fait entendre : Le Christ est sorti vivant du tombeau ; il est ressuscité.
En mourant et ressuscitant, le Christ nous a obtenu le Salut pour toujours. Le Christ, mort et ressuscité n’est pas mort et ressuscité pour lui tout seul, mais sa mort et sa résurrection ont pour nous valeur d’exemple. Il est en effet, l’aîné d’une multitude de frères, ceux qui s’honorent d’être de sa race, et à travers eux, la foule innombrable des hommes appelés à être réunis dans son amour. En m’adressant à vous, en ce jour de Pâques 2011, je voudrais vous rappeler le message de cette solennité et vous inviter au pardon, à la réconciliation et à la paix.
La première chose que Jésus ressuscité nous partage, c’est d’être sans crainte devant les calamités et les bouleversements du monde, car il est l’Alpha et l’Oméga (le premier et le dernier), il est vivant pour les siècles.
Ensuite cette solennité nous assure que la présence et l’action aujourd’hui de Jésus ressuscité dans l’histoire des hommes, dans nos histoires, ce n’est pas un pieux postulat, une superstition maintenue en vie deux mille ans après des évènements plus ou moins douteux, par des gens qui ne sauraient que faire de leurs samedis soirs ou de leurs dimanches matins. C’est une réalité dont nous chrétiens n’épuiserons jamais toute la force et toutes les ressources, pour animer notre monde, conformément aux valeurs de notre foi, pour modeler nos vies selon nos convictions d’hommes et de femmes soucieux d’accomplir la volonté de Dieu.
Enfin, l’exemple de Jésus ressuscité avec ses onze apôtres fonde notre vivre ensemble, synonyme de cohabitation et de convivialité, dans la dignité, le respect et l’équité pour chacun. Vivre ensemble et marcher ensemble vers l’avenir, un compagnonnage au sens le plus fort du terme, où l’on partage un même pain et une même destinée, on s’accompagne, on avance avec et cela à une cadence telle, qu’on ne laisse pas traîner derrière soi, certains qui formeraient le peloton des abandonnés au compte des pertes et profits. Marcher ensemble, c’est éviter que certains prennent des raccourcis ou des déviations sur lesquels, ils risqueraient de s’égarer, de faire bande à part, de se désolidariser. On est et on reste ensemble pour franchir les obstacles, pour résoudre les difficultés et pour se donner les moyens de construire un avenir commun. Oui, construire un avenir commun.
Comment s’y prendre alors ou en d’autres termes où résident nos chances pour réussir ce rêve que Dieu porte avec nous ? Chrétiens et chrétiennes de Côte d’Ivoire, nous vivons dans un contexte sociopolitique, aujourd’hui, douloureux, fait de grandes souffrances, habité par l’angoisse et le désarroi.
Nous avons encore dans le cœur et devant les yeux, le souvenir de ce flot ininterrompu des populations désespérées sur les routes, ce décor affligeant d’hommes et de femmes, d’enfants et de vieillards regroupés dans nos paroisses ou sur des sites aménagés à la hâte à cet effet, dans une très grande précarité.
Nos villages et nos villes portent encore les marques de cet horrible affrontement.
Qui de nous peut dire avec précision, le nombre de tous ceux que cette guerre a emportés?
Des survivants que nous sommes chacun porte dans son corps et dans son âme, des blessures profondes, des frustrations de tous genres.
Toutes ces blessures et frustrations demandent à être traitées non pas superficiellement mais en profondeur pour une guérison totale. Aussi, mon adresse, ce matin, à la faveur de la fête de notre libération voudrait-elle vous inviter à préparer les cœurs des hommes, des femmes, de tous les habitants de ce pays à recevoir et à donner le pardon pour qu’ensemble nous vivions dans la paix.
Deux actions me semblent indispensables pour cette préparation :
I. LA PRIERE
La prière, comme vous le savez, est une arme puissante pour réduire les tensions, les dissensions qui nous accompagnent souvent dans notre vivre ensemble. La prière c’est comme l’eau qui tombe, goutte après goutte, sur la pierre, étant entendu que dans cette comparaison, l’eau qui tombe goutte après goutte, c’est la grâce de la prière et la pierre, c’est le cœur de l’homme, tout ce qui dans l’homme résiste à la grâce de Dieu et empêche l’homme d’être en communion avec ses semblables. Un rocher si dur soit-il ne résiste pas à l’action de l’eau qui tombe sur lui.
A côté de la prière pour la paix en Côte d’Ivoire que vos évêques vous ont proposée, voici une autre de Saint François d’Assises que je vous demande de dire en famille, chaque jour.
SEIGNEUR, fais de moi un
instrument de ta paix.
Là où il y a la haine,
que je mette l’amour.
Là où il y a l’offense,
que je mette le pardon.
Là où il y a la discorde,
que je mette l’union.
Là où il y a l’erreur,
que je mette la vérité.
Là où il y a le doute,
que je mette la foi.
Là où il y a le désespoir,
que je mette l’espérance.
Là où il y a les ténèbres,
que je mette la lumière.
Là où il y a la tristesse,
que je mette la joie.
ô Seigneur, fais que je ne cherche pas tant à être consolé qu’à consoler, à être compris qu’à comprendre, à être aimé qu’à aimer. Car c’est en se donnant que l’on reçoit, C’est en s’oubliant que l’on se trouve, C’est en pardonnant que l’on obtient le pardon, C’est en mourant que l’on ressuscite à la vie éternelle.
II. QUELQUES
PRECAUTIONS A PRENDRE
Dieu aurait pu nous créer en nous mettant chacun sur une île, sans contact avec les autres. Au contraire, il nous a voulu communauté et nous a donné les moyens de notre vivre ensemble. Malheureusement par notre faute, ce vivre ensemble devient souvent le lieu de discordes, de violences, de haine… etc. C’est pourquoi je vous demande de porter une grande attention sur certains moteurs dont dépend notre comportement. Ces moteurs sont :
a. La tête
b. Le cœur
c. Les yeux
a) LA TETE
Parce que la tête est comme un ordinateur d’une très grande capacité. Elle fabrique tout, dans ce tout il y a du bon mais aussi du moins bon. Du bon comme le bien que nous pouvons penser des autres, le bien que nous pouvons faire avec ou pour les autres, tout ce que nous pouvons désirer, vouloir, ou faire pour leur mieux être. Toutes les découvertes scientifiques, au service de la vie se conçoivent dans la tête. On pourrait ajouter encore bien d’autres choses.
Du moins bon comme ces idées de vengeance que nous entretenons, toute cette stratégie que nous mettons en place pour nuire, faire mal, blesser, pousser les autres dans la solitude, l’oubli, leur enlever la joie de vivre, les instrumentaliser, les réduire au silence, au suivisme, chercher à les dominer etc.
Naturellement dans cette situation, il faut rechercher et privilégier toute idée, tout comportement qui favorise le rapprochement, l’entente, l’envie de repartir à nouveau. Il nous faut donc faire attention à ce que nous pensons, à ce que nous disons, comment le disons-nous et pourquoi.
b) LE COEUR
C’est le siège de nos sentiments ; nous en avons de bons et de moins bons. Tous nous sommes capables de cultiver, d’avoir de bons sentiments. Aujourd’hui mieux qu’hier, il nous faut chercher à aimer les autres. Oui, la Côte d’Ivoire doit être une terre d’amitié et de fraternité. Que l’autre soit musulman ou chrétien, qu’il soit du Nord ou du Sud, Blanc ou Noir, d’ici ou d’ailleurs, il est d’abord mon frère, ma sœur, enfant de Dieu comme moi, digne d’infini respect et d’amour.
c) LES YEUX
Le dimanche 03 avril dernier, quatrième dimanche de carême, Saint Jean nous rapportait dans son évangile (Jn 9, 1-41) la guérison de l’aveugle de naissance faite par Jésus alors qu’il sortait du temple. Comme pour ce malade d’hier, demandons à Jésus de nous guérir de nos regards malveillants, de nous mettre un collyre dans les yeux pour purifier notre regard et découvrir la beauté de notre propre cœur et du cœur de toute personne, notre capacité d’aimer, de donner la vie, de prendre notre place dans le monde avec les autres et de devenir source de vie et d’espoir. Si nous voyions plus clairement nous découvrirons une immense espérance donnée par Jésus et cette espérance nous aiderait à changer.
Dans cet effort que vous êtes appelés à vivre, ayez, chevillée au cœur, la parole de Saint Jean Chrysostome : Que les paroles se taisent et que les actes parlent. Je prie pour vous et je demande à Dieu de féconder vos efforts pour qu’avec sa grâce la Côte d’Ivoire, comme le phénix renaisse de ses cendres, aussi belle, sinon plus belle qu’en ces années glorieuses. Avec le Christ ressuscité, tout commence et avec lui, tout est possible.
Joyeuses fêtes de Pâques
à tous et à toutes.
Votre Frère
Jean Pierre KUTWÃ
Archevêque d’Abidjan