Passer ou recevoir un appel via le téléphone cellulaire relève quasiment aujourd’hui d’un miracle. A cause de l’intensité des combats qui ont dégradé les équipements techniques à Abidjan, de nombreux quartiers ne sont plus accessibles. Toute situation qui en rajoute aux déboires des abonnés.
C’est terrible. Appeler à partir d’un téléphone portable à Abidjan est devenu quasi-impossible. Certes, les problèmes de communication avaient été observés sur le réseau téléphonique mobile pendant les deux premiers mois de la crise post-électorale. Mais, ils se sont davantage accentués avec l’assaut militaire mené dans la capitale économique par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour déloger l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui refusait de quitter le pouvoir usurpé. Une situation qui a malheureusement contribué à enclaver au plan communicationnel, certaines communes d’Abidjan. C’est le cas par exemple d’Abobo, de Yopougon, d’Adjamé-Cité Fairmont et du Plateau Dokoui. Si dans la première commune citée, les choses ont passablement évolué, il n’en est pas de même dans les trois autres où passer ou recevoir un appel téléphonique via le cellulaire, relève d’un miracle. De nombreux abonnés ne cachent pas leur exaspération devant cette situation qualifiée d’«intenable». «Depuis environ trois mois, nous n’arrivons plus à communiquer à partir de nos téléphones portables. Les appareils n’affichent plus le signal réseau. Donc pour passer des appels urgents, je suis obligé de quitter carrément mon quartier en parcourant plusieurs kilomètres», explique Digbeu T., un habitant du Plateau Dokoui, abonné à Orange Côte d’Ivoire. Pour Koné K., résidant à Yopougon-Wassakara, il a fallu qu’il arrive à Attécoubé pour qu’il puisse passer un appel. Incroyable! Ce dernier, visiblement terrorisé, est resté calfeutré près de deux semaines dans sa maison, sans passer ni recevoir d’appel à cause des violents combats qui ont eu lieu dans sa commune. En effet, les plaintes varient souvent au niveau des différents opérateurs mobiles d’une commune à l’autre. Dans certains quartiers si c’est le réseau Mtn ou Comium qui vacille, dans d’autres zones, c’est Orange ou Moov qui est inaccessible. Mais, de nombreux clients s’accordent à dire que l’opérateur Orange, peut-être à cause de son plus grand nombre d’abonnés, semble le plus touché. Son siège situé en bordure du boulevard Giscard d’Estaing à Marcory a été pillé et saccagé. Une situation qui n’est pas faite pour arranger les gérants de cabines mobiles dans la mesure où les transferts d’unités sont devenus très difficiles à réaliser ou manquent parfois cruellement. «Cela fait trois semaines maintenant que mon fournisseur n’arrive plus à me transférer les recharges Orange», rage Kambiré Z., gérant d’une cabine cellulaire. Le réseau internet sans fil qu’offrent ces entreprises, n’a pas été épargné.
Des installations
techniques détruites
Selon une source proche d’Orange Côte d’Ivoire, du fait de l’intensité des combats à Abidjan, plusieurs pylônes de la société ont été endommagés. Créant du coup des défaillances techniques sur le réseau. D’ailleurs, le service technique de l’entreprise situé non loin du Palais présidentiel au Plateau, est resté inaccessible plusieurs semaines à cause des carabinés combats qui ont eu lieu dans ce périmètre. A cet effet, le groupe Orange Côte d’Ivoire et Côte d’Ivoire Télécom ont publié vendredi dernier un communiqué dans la presse. Il fait ainsi état de la destruction de ses infrastructures techniques suite aux affrontements armés dans certaines communes d’Abidjan notamment à Yopougon. Conséquence, l’on constate d’ «importantes perturbations allant parfois jusqu’à l’interruption des services voix et données dans des quartiers d’Abidjan et des villes de l’intérieur». Déjà, dans le courant du mois de février, le groupe produit un communiqué similaire pour dénoncer les attaques répétées et les actes de sabotages sur ses installations. Mais, depuis lundi, des opérations d’inspection suivies de réparations seraient en cours et progresseront en fonction de l’évolution des conditions de sécurité. «Orange Côte d’Ivoire et Côte d’Ivoire télécom rassurent leur aimable clientèle que leurs équipes techniques sont à pied d’œuvre afin d’effectuer les travaux nécessaires pour y remédier, au fur et à mesure de l’amélioration des conditions de sécurité», rassure justement la direction générale du groupe.
Cissé Cheick Ely
C’est terrible. Appeler à partir d’un téléphone portable à Abidjan est devenu quasi-impossible. Certes, les problèmes de communication avaient été observés sur le réseau téléphonique mobile pendant les deux premiers mois de la crise post-électorale. Mais, ils se sont davantage accentués avec l’assaut militaire mené dans la capitale économique par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour déloger l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui refusait de quitter le pouvoir usurpé. Une situation qui a malheureusement contribué à enclaver au plan communicationnel, certaines communes d’Abidjan. C’est le cas par exemple d’Abobo, de Yopougon, d’Adjamé-Cité Fairmont et du Plateau Dokoui. Si dans la première commune citée, les choses ont passablement évolué, il n’en est pas de même dans les trois autres où passer ou recevoir un appel téléphonique via le cellulaire, relève d’un miracle. De nombreux abonnés ne cachent pas leur exaspération devant cette situation qualifiée d’«intenable». «Depuis environ trois mois, nous n’arrivons plus à communiquer à partir de nos téléphones portables. Les appareils n’affichent plus le signal réseau. Donc pour passer des appels urgents, je suis obligé de quitter carrément mon quartier en parcourant plusieurs kilomètres», explique Digbeu T., un habitant du Plateau Dokoui, abonné à Orange Côte d’Ivoire. Pour Koné K., résidant à Yopougon-Wassakara, il a fallu qu’il arrive à Attécoubé pour qu’il puisse passer un appel. Incroyable! Ce dernier, visiblement terrorisé, est resté calfeutré près de deux semaines dans sa maison, sans passer ni recevoir d’appel à cause des violents combats qui ont eu lieu dans sa commune. En effet, les plaintes varient souvent au niveau des différents opérateurs mobiles d’une commune à l’autre. Dans certains quartiers si c’est le réseau Mtn ou Comium qui vacille, dans d’autres zones, c’est Orange ou Moov qui est inaccessible. Mais, de nombreux clients s’accordent à dire que l’opérateur Orange, peut-être à cause de son plus grand nombre d’abonnés, semble le plus touché. Son siège situé en bordure du boulevard Giscard d’Estaing à Marcory a été pillé et saccagé. Une situation qui n’est pas faite pour arranger les gérants de cabines mobiles dans la mesure où les transferts d’unités sont devenus très difficiles à réaliser ou manquent parfois cruellement. «Cela fait trois semaines maintenant que mon fournisseur n’arrive plus à me transférer les recharges Orange», rage Kambiré Z., gérant d’une cabine cellulaire. Le réseau internet sans fil qu’offrent ces entreprises, n’a pas été épargné.
Des installations
techniques détruites
Selon une source proche d’Orange Côte d’Ivoire, du fait de l’intensité des combats à Abidjan, plusieurs pylônes de la société ont été endommagés. Créant du coup des défaillances techniques sur le réseau. D’ailleurs, le service technique de l’entreprise situé non loin du Palais présidentiel au Plateau, est resté inaccessible plusieurs semaines à cause des carabinés combats qui ont eu lieu dans ce périmètre. A cet effet, le groupe Orange Côte d’Ivoire et Côte d’Ivoire Télécom ont publié vendredi dernier un communiqué dans la presse. Il fait ainsi état de la destruction de ses infrastructures techniques suite aux affrontements armés dans certaines communes d’Abidjan notamment à Yopougon. Conséquence, l’on constate d’ «importantes perturbations allant parfois jusqu’à l’interruption des services voix et données dans des quartiers d’Abidjan et des villes de l’intérieur». Déjà, dans le courant du mois de février, le groupe produit un communiqué similaire pour dénoncer les attaques répétées et les actes de sabotages sur ses installations. Mais, depuis lundi, des opérations d’inspection suivies de réparations seraient en cours et progresseront en fonction de l’évolution des conditions de sécurité. «Orange Côte d’Ivoire et Côte d’Ivoire télécom rassurent leur aimable clientèle que leurs équipes techniques sont à pied d’œuvre afin d’effectuer les travaux nécessaires pour y remédier, au fur et à mesure de l’amélioration des conditions de sécurité», rassure justement la direction générale du groupe.
Cissé Cheick Ely