Réconciliation nationale, retour au pays, Noël Dourey appelle ses camarades à rejoindre la République et à s`inscrire dans le vaste et ambitieux programme de reconstruction du président Alassane Ouattara. Le crooner de la musique ivoirienne promet, dans cette interview, que le président de la République ne les abandonnera pas.
M. Noël Dourey, depuis plus de quatre (04) mois, vous êtes au Golf hôtel. Pouvez-vous nous dire les raisons de ce retrait ?
C`est pour ma propre sécurité. Il y a un adage maintenant qui dit que si tu n`es pas avec moi, tu meurs. Il fallait que chacun se protège. Je me suis donc protégé parce que je me suis engagé sans avoir peur.
Pour qui vous êtes engagé ?
Pour le président de la République de Côte d`Ivoire, Alassane Dramane Ouattara. Vous savez que quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par apparaître.
Pourquoi avez-vous travaillé pour le président de la République ?
Je suis le fils du président Henri Konan Bédié, digne successeur du président Houphouët-Boigny, à la tête du Pdci-Rda. Je suis Pdci-Rda de naissance, dans le sang, dans la tête, dans mon esprit, dans mon corps et dans ma respiration. Et donc, quand le président de mon parti légitimement reconnu me dit : " Allons tous soutenir le candidat Alassane Dramane Ouattara ", je ne peux que me plier à sa décision.
Et c`est ce que vous avez fait ?
Oui, c`est ce que j`ai fait encore que le choix était judicieux.
Votre candidat est finalement aux affaires. En tant qu`artiste, qu`attendez-vous de lui ?
De grandes reformes
Les quelles précisément ?
La Côte d`Ivoire a été longtemps considérée comme la plate-forme de la République internationale. Des groupes comme Kassav, des musiciens comme Salif Keïta sont partis d`ici. Mais pourquoi, les Ivoiriens eux-mêmes n`émergent pas alors qu`ils ont des talents ? Sur 2000, 3000 ou 4000 artistes reconnus, il y en a quatre (04) ou cinq(05) seulement qui émergent. Mais pourquoi ?
Je vous retourne la question ?
Mais c`est parce que les structures ne sont pas fonctionnelles. Il faut les rendre fonctionnelles et c`est un grand chantier que le président Ado ouvre pour les artistes. La Côte d`Ivoire a besoin de reconnaître la valeur de ses artistes et travailler avec eux et avancer. Voyez-vous dans les ambassades. Autant, on ne peut pas prendre un maçon pour être attaché militaire, un boulanger pour être attaché des finances, autant on ne peut pas prendre des personnes qui ne sont pas des artistes pour être des attachés culturels. Pour la simple raison qu`ils ne sont pas des créateurs et ne connaissent pas notre milieu. Parce que la place de notre culture à l`étranger dépend des choix que nous faisons dans les ambassades.
Tous ces problèmes ne peuvent trouver solution que si les artistes eux -mêmes trouvent l`occasion de les poser au président de la République ou à son ministre de la Culture. Pour le faire, il faut se mettre ensemble. Or, on sait que les artistes ivoiriens sont divisés !
Ils ne sont plus divisés. Est-ce que vous avez vu les Ivoiriens divisés ? Depuis que le président Alassane Ouattara a pris le pouvoir, il y a des ralliements partout. Le président Houphouët-Boigny disait que les problèmes personnels, on ne peut pas les régler mais quand c`est les problèmes d`intérêt général, on les règle. Le problème, ce n`était pas un individu qu`on défendait mais c`était la Côte d`Ivoire. Comment gérer la Côte d`Ivoire, comment avoir un autre visage de ce pays. Donc quand on est dans la démocratie, on accepte le vainqueur et on s`apprête à l`affronter dans les idées. Donc pour nous, il n`y a aucun problème. Nous disons que tous les artistes de Côte d`Ivoire ne sont plus divisés. Ils sont un autour d`un idéal.
Lequel ?
La Côte d`Ivoire culturelle qui avance et qui est la lumière de la Côte d`Ivoire économique, politique, etc. Parce que la culture, aujourd`hui, doit être une culture précurseur des chantiers qui vont s`ouvrir pour la Côte d`Ivoire.
Beaucoup d`artistes sont aujourd`hui en exil. Quel message pouvez-vous leur envoyer ?
Je m`en vais vous dire que la constitution de la Côte d`Ivoire ne reconnait pas l`exil. Aucun Ivoirien ne doit être en exil. Je considère qu`ils sont en vacances. Je leur demande de rentrer. " Chers camarades, rentrez au pays, le président n`abandonnera pas les artistes. "
N`est-ce pas trop facile ? Ils sont partis parce qu`ils ne se sentent pas en sécurité. N`ont-ils pas été agressés ?
Agressés parce qui ? Est-ce que moi j`ai quitté la Côte d`Ivoire ? Vous-mêmes les journalistes qui êtes menacés tous les jours, est-ce que vous avez quitté la Côte d`Ivoire ? Je pense qu`on doit recentrer le débat. Nous ne devons pas être à la recherche de papier de refugié politique qui n`honore pas notre pays. La Côte d`Ivoire est une et indivisible. Il n`y a aucun titre foncier qui soit la propriété de quelqu`un. Ce qu`il faut aujourd`hui, c`est que tous les Ivoiriens se mettent ensemble. Tous ceux qui sont au Ghana ou ailleurs doivent revenir pour la reconstruction de la Côte d`Ivoire. C`est tout ce que le président Ouattara attend et nous le suivons dans ce sens.
Votre ministre de la Culture va être nommé, alors pour vous, quelles sont les qualités que celui-ci doit avoir ?
D`abord, il faut qu`il soit un acteur culturel reconnu. Nous avons eu des administrateurs, des professeurs. Aujourd`hui, c`est un artiste qui doit conduire le ministère de la Culture. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire a un ministère de la Culture que même les partis politiques ne veulent pas. Je pense qu`un artiste, un créateur peut tenir ce département.
Que devient le Burida depuis le départ de Gadji Celi en exil ?
Mais le Burida est là. Nous allons le réactiver, nous allons même réactiver la poudrière qu`est devenue le palais de la culture .En attendant, Je rassure les artistes que le président Ouattara ne les abandonnera pas. Il a un message d`amour et de réconciliation pour eux.
Interview réalisée par DJE KM
M. Noël Dourey, depuis plus de quatre (04) mois, vous êtes au Golf hôtel. Pouvez-vous nous dire les raisons de ce retrait ?
C`est pour ma propre sécurité. Il y a un adage maintenant qui dit que si tu n`es pas avec moi, tu meurs. Il fallait que chacun se protège. Je me suis donc protégé parce que je me suis engagé sans avoir peur.
Pour qui vous êtes engagé ?
Pour le président de la République de Côte d`Ivoire, Alassane Dramane Ouattara. Vous savez que quelle que soit la longueur de la nuit, le jour finit toujours par apparaître.
Pourquoi avez-vous travaillé pour le président de la République ?
Je suis le fils du président Henri Konan Bédié, digne successeur du président Houphouët-Boigny, à la tête du Pdci-Rda. Je suis Pdci-Rda de naissance, dans le sang, dans la tête, dans mon esprit, dans mon corps et dans ma respiration. Et donc, quand le président de mon parti légitimement reconnu me dit : " Allons tous soutenir le candidat Alassane Dramane Ouattara ", je ne peux que me plier à sa décision.
Et c`est ce que vous avez fait ?
Oui, c`est ce que j`ai fait encore que le choix était judicieux.
Votre candidat est finalement aux affaires. En tant qu`artiste, qu`attendez-vous de lui ?
De grandes reformes
Les quelles précisément ?
La Côte d`Ivoire a été longtemps considérée comme la plate-forme de la République internationale. Des groupes comme Kassav, des musiciens comme Salif Keïta sont partis d`ici. Mais pourquoi, les Ivoiriens eux-mêmes n`émergent pas alors qu`ils ont des talents ? Sur 2000, 3000 ou 4000 artistes reconnus, il y en a quatre (04) ou cinq(05) seulement qui émergent. Mais pourquoi ?
Je vous retourne la question ?
Mais c`est parce que les structures ne sont pas fonctionnelles. Il faut les rendre fonctionnelles et c`est un grand chantier que le président Ado ouvre pour les artistes. La Côte d`Ivoire a besoin de reconnaître la valeur de ses artistes et travailler avec eux et avancer. Voyez-vous dans les ambassades. Autant, on ne peut pas prendre un maçon pour être attaché militaire, un boulanger pour être attaché des finances, autant on ne peut pas prendre des personnes qui ne sont pas des artistes pour être des attachés culturels. Pour la simple raison qu`ils ne sont pas des créateurs et ne connaissent pas notre milieu. Parce que la place de notre culture à l`étranger dépend des choix que nous faisons dans les ambassades.
Tous ces problèmes ne peuvent trouver solution que si les artistes eux -mêmes trouvent l`occasion de les poser au président de la République ou à son ministre de la Culture. Pour le faire, il faut se mettre ensemble. Or, on sait que les artistes ivoiriens sont divisés !
Ils ne sont plus divisés. Est-ce que vous avez vu les Ivoiriens divisés ? Depuis que le président Alassane Ouattara a pris le pouvoir, il y a des ralliements partout. Le président Houphouët-Boigny disait que les problèmes personnels, on ne peut pas les régler mais quand c`est les problèmes d`intérêt général, on les règle. Le problème, ce n`était pas un individu qu`on défendait mais c`était la Côte d`Ivoire. Comment gérer la Côte d`Ivoire, comment avoir un autre visage de ce pays. Donc quand on est dans la démocratie, on accepte le vainqueur et on s`apprête à l`affronter dans les idées. Donc pour nous, il n`y a aucun problème. Nous disons que tous les artistes de Côte d`Ivoire ne sont plus divisés. Ils sont un autour d`un idéal.
Lequel ?
La Côte d`Ivoire culturelle qui avance et qui est la lumière de la Côte d`Ivoire économique, politique, etc. Parce que la culture, aujourd`hui, doit être une culture précurseur des chantiers qui vont s`ouvrir pour la Côte d`Ivoire.
Beaucoup d`artistes sont aujourd`hui en exil. Quel message pouvez-vous leur envoyer ?
Je m`en vais vous dire que la constitution de la Côte d`Ivoire ne reconnait pas l`exil. Aucun Ivoirien ne doit être en exil. Je considère qu`ils sont en vacances. Je leur demande de rentrer. " Chers camarades, rentrez au pays, le président n`abandonnera pas les artistes. "
N`est-ce pas trop facile ? Ils sont partis parce qu`ils ne se sentent pas en sécurité. N`ont-ils pas été agressés ?
Agressés parce qui ? Est-ce que moi j`ai quitté la Côte d`Ivoire ? Vous-mêmes les journalistes qui êtes menacés tous les jours, est-ce que vous avez quitté la Côte d`Ivoire ? Je pense qu`on doit recentrer le débat. Nous ne devons pas être à la recherche de papier de refugié politique qui n`honore pas notre pays. La Côte d`Ivoire est une et indivisible. Il n`y a aucun titre foncier qui soit la propriété de quelqu`un. Ce qu`il faut aujourd`hui, c`est que tous les Ivoiriens se mettent ensemble. Tous ceux qui sont au Ghana ou ailleurs doivent revenir pour la reconstruction de la Côte d`Ivoire. C`est tout ce que le président Ouattara attend et nous le suivons dans ce sens.
Votre ministre de la Culture va être nommé, alors pour vous, quelles sont les qualités que celui-ci doit avoir ?
D`abord, il faut qu`il soit un acteur culturel reconnu. Nous avons eu des administrateurs, des professeurs. Aujourd`hui, c`est un artiste qui doit conduire le ministère de la Culture. Aujourd`hui, la Côte d`Ivoire a un ministère de la Culture que même les partis politiques ne veulent pas. Je pense qu`un artiste, un créateur peut tenir ce département.
Que devient le Burida depuis le départ de Gadji Celi en exil ?
Mais le Burida est là. Nous allons le réactiver, nous allons même réactiver la poudrière qu`est devenue le palais de la culture .En attendant, Je rassure les artistes que le président Ouattara ne les abandonnera pas. Il a un message d`amour et de réconciliation pour eux.
Interview réalisée par DJE KM