La Fif, à l'image de tous les secteurs d'activités, devra se remettre de la crise. Il va de soi que la prochaine assemblée générale élective se mette en ligne de mire. Plusieurs candidats sont annoncés. Si on s'en tient à l'opinion sportive et à la chapelle des prétendants déclarés ou non, on en dénombre trois, voire cinq, à ce jour. Naturellement, le président sortant Jacques Anouma. Favori devant ses adversaires, son expérience à la Caf et à la Fifa ainsi que la gestion administrative et financière de la Fif sont de solides arguments qui plaident en sa faveur. En outre, le président sortant dispose de nombreux atouts qui feront certainement la différence. En face, il pourrait avoir plusieurs challengers aussi lourds que lui ou simplement trop légers. Le premier à se déclarer est indéniablement Serré William. Dirigeant de club à San Pedro, il entretient un paradoxe qui pourrait paraitre burlesque. Car l'opinion sportive le sait supporter du président Jacques Anouma alors qu'il se pose en candidat contre son idole. Pour la démocratie en sport, c'est bon à prendre. Ce qui peut paraitre significatif, en revanche, c'est la candidature d'Antoine Gnizako. Ancien président du RC Daloa, son passage éphémère à la tête du club jaune et vert l'a tout de même révélé au public sportif. Ayant eu, par le passé, des entrées à la fédération française, il compte les mettre à profit pour séduire et convaincre les électeurs. Dès lors, il passe pour le challenger qui devra compter. Après cette frange, il y a les candidatures non déclarées dont l'écho se propage cependant. On parle de Jean-Louis Billon et d'Eugène Diomandé. En attendant l'officialisation par eux-mêmes, il ne serait pas inutile de donner un aperçu de leur rôle dans le football national. Eugène, plus connu sous le sobriquet de magicien, est un visage familier du football ivoirien. Devenu président du Séwé de San Pedro, il a pris du volume. Consultant et intermédiaire de joueurs à mi-temps, il a une bonne connaissance du football. Quant à Billon, c'est dans le cadre du Cnse qu'il a fait son incursion dans le football ivoirien. Mais l'expérience a été de courte durée eu égard aux intrigues politico sportives sous l'ancien régime de la refondation. Voici, sous réserve de confirmation, le quinté d'impétrants au poste de président de Fif, le public sportif est donc promis à de chaudes empoignades avant et pendant la prochaine assemblée générale de la Fif dont la date reste toujours à déterminer.
Marc Koffi
Marc Koffi