La Fif se remet de la « guerre »

Après un arrêt forcé de travail en raison de la crise postélectorale, le personnel de la Fédération ivoirienne de football reprend du service en douceur. Hier, au siège de l’instance fédérale, la majorité du personnel a retrouvé avec joie ses bureaux.
Accolades, chaleureuses poignées de main. Les agents de la Fédération ivoirienne de football (Fif) étaient visiblement heureux de se retrouver hier à la maison de verre de Treichville. Le personnel qui s’était longtemps absenté en raison de la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire a retrouvé avec joie les différents locaux de la maison du sport roi. Nul n’a voulu se faire conter ce jour qui sonne la reprise des classes à la Fif. Arrivé aux alentours de 10h, à bord de sa Peugeot, le directeur général de la Fif par intérim, Koné Ardiouma, est le premier dirigeant à faire son entrée dans l’enceinte du siège. Il est tout de suite accosté par les vigiles et quelques agents de la Fif. S’en suivent des échanges de civilités entre le DG et ses agents. Autour du responsable de l’administration, chacun tente de raconter l’expérience vécue durant la crise. Des expériences des plus dramatiques aux plus ironiques sont racontées par les uns et les autres. Pour Koné Ardiouma, le travail reprend à compter de ce jour et il dit ne pas tenir rigueur aux absents. « Le travail a repris. Une bonne partie du personnel est présente. Le sport doit reprendre ses droits. Je ne tiens pas rigueur à ceux qui sont absents parce que les moyens font défaut», affirme-t-il. Après près 40 minutes passées auprès de ses agents, le Dg se dirige dans son bureau au deuxième étage en compagnie de sa secrétaire. Quelques minutes plus tard, nous apercevons le directeur technique du centre technique de Bingerville, Ignace Boguifo. Juste un bonjour sans plus. Nous n’avons pas eu l’occasion d’échanger avec lui. Il semblait pressé. Au même moment, le manager général des sélections nationales, Kaba Koné, se signale. Vêtu d’un boubou marron, il lance un bonjour avant de se diriger à son tour dans son bureau. Au service communication situé au rez-de-chaussée, la direction est bien en place. Eric Kacou, chef du département, Yves Tiémélé, sont à leurs postes. Pour certains agents, la présence de ces différents responsables est un soulagement. « La machine se met en marche. Tu as pu le constater, plusieurs responsables sont arrivés. Leur présence est un soulagement. Ça rassure également tout le personnel », nous confie Yves Tiémélé, avant d’inviter ceux qui trainent encore les pas à reprendre le service. Comme on le voit, la volonté du président Jacques Anouma de reprendre dans les brefs délais les activités fédérales est en train de prendre forme à travers cette reprise des classes. Lentement, mais sûrement la Fif, on peut le dire, se remet de la guerre.
Moïse N’guessan