Mardi 26 avril 2011. Il est 10 heures 20 minutes. A l’instar des autres établissements scolaires, le groupe scolaire régional sis à Treichville a rouvert ses portes après plusieurs semaines de fermeture. Toutes les salles de classe de ce groupe de 12 écoles primaires sont ouvertes. Mais elles sont pour la plupart vides. Dans la cour, quelques élèves s’amusent sous les arbres. D’autres commencent même à retourner à la maison. La petite Rachelle en classe de CP2 en fait partie. « Le maître a dit de revenir jeudi », indique-t-elle. Depuis quand est-elle en congé ? Rachelle ne peut nous répondre, car ne se souvenant plus de la date exacte de l’arrêt des cours. « Il y a très longtemps », lance un élève en classe de CE2. Devant une classe de CM1 nous trouvons des enseignants en pleine causerie. Les élèves en font de même. M. Koutou Brou qui tient la classe affirme que les cours ont effectivement repris. Mais, timidement reconnait-il. Cela, pour deux raisons principales. Les difficultés financières et de déplacements. « Les gens n’ont pas été payés. Ils ne peuvent donc pas se rendre au travail. Car en plus de payer le transport, il faut payer la nourriture. Certains enseignants avaient voyagé avec leurs familles. Il faut revenir avec la famille. Tout cela nécessite de l’argent. Les enseignants que vous voyez aujourd’hui (ndlr hier) n’habitent pas loin de l’école. Vous verrez que quand ils recevront les salaires les choses iront mieux. Il faut dire aussi que beaucoup de nos enseignants habitent la Commune de Yopougon et vous savez ce qui se passe dans cette commune (NDRL, la commune est le siège des miliciens pro-Gbagbo qui continuent de détenir des armes) », explique t-il. L’inspecteur Général arrivé sur cet entrefaite ne dit pas autre chose. « Je suis venu vérifier l’effectivité de la reprise des cours et éventuellement donner des conseils. Le problème majeur que nous avons est celui du non paiement pécules et du déplacement compte tenu des combats à Yopougon. Si ces deux problèmes sont réglés, tout pourra aller », soutient-il.
Au groupe scolaire RAN, dans la commune du Plateau, c’est également le même constat. Les quelques élèves qui ont effectué le déplacement, ont regagné leur domicile peu après 11 heures. Ce qui est tout a fait normal selon leurs éducateurs. « Nous sommes venus ce matin, mais les enfants ne sont pas venus nombreux. De la classe de CP1 à la classe de CM2, il n’y avait que 12 enfants. L’inspecteur qui a est arrivé nous a demandé de les entretenir et de les libérer à partir de 11 heure. Comme ça, ils iront dire à leurs camarades que les cours ont effectivement repris. Et dans quelques jours, nous pourront bien démarrer le travail », indique, Mme Oumou Diarra, directrice de EPP RAN1. Pour elle également le démarrage effectif des cours dépendra du paiement des salaires et de « la libération totale» de Yopougon, où réside le gros des enseignants de l’établissement.
Des longs retards à rattraper
Que ce soit au primaire ou au secondaire, les enseignants sont unanimes sur une chose. L’année académique doit être réaménagé. « C’est sûr que nous avons du retard à rattraper. Peut-être que nous allons poursuivre les cours jusqu’en septembre. Il faudra également adapter le calendrier des examens de fin d’année. Nous devons tout faire pour sauver l’année scolaire », estime le directeur du groupe scolaire du camp Gallieni. Au collège moderne du plateau, ce premier jour de reprise a consisté à faire le point au niveau des différents programmes. A sa sortie de réunion, Mme Abelle Kouassi, la principale de l’établissement n’a pas caché le fond du problème, qui est le long retard à rattraper pour sauver l’année académique. « Nous avons fait le point au niveau pédagogique et nous avons constaté qu’il y a un retard au niveau du taux d’exécution des programmes. Ce retard peut être rattrapé avec la volonté de tous », maintient-elle. En ce qui concerne les réaménagements à faire, elle note que cela ne dépend pas de l’établissement. « On nous a demandé de faire le point. Nous allons l’envoyer à la DREN et on verra la suite», déclare-t-elle.
Ainsi, les cours ont repris hier comme l’a décidé le gouvernement. Mais le contexte assez difficile que nous évoquions plus haut n’a pas permis aux enseignants et aux apprenants de répondre nombreux à l’appel. Nul doute cependant que les jours qui suivent – et très probablement la semaine prochaine quand les salaires auront été payés et que Yopougon aura été totalement libéré – la machine de la remise en train de l’école ivoirienne sera huilée.
Dao Maïmouna
Au groupe scolaire RAN, dans la commune du Plateau, c’est également le même constat. Les quelques élèves qui ont effectué le déplacement, ont regagné leur domicile peu après 11 heures. Ce qui est tout a fait normal selon leurs éducateurs. « Nous sommes venus ce matin, mais les enfants ne sont pas venus nombreux. De la classe de CP1 à la classe de CM2, il n’y avait que 12 enfants. L’inspecteur qui a est arrivé nous a demandé de les entretenir et de les libérer à partir de 11 heure. Comme ça, ils iront dire à leurs camarades que les cours ont effectivement repris. Et dans quelques jours, nous pourront bien démarrer le travail », indique, Mme Oumou Diarra, directrice de EPP RAN1. Pour elle également le démarrage effectif des cours dépendra du paiement des salaires et de « la libération totale» de Yopougon, où réside le gros des enseignants de l’établissement.
Des longs retards à rattraper
Que ce soit au primaire ou au secondaire, les enseignants sont unanimes sur une chose. L’année académique doit être réaménagé. « C’est sûr que nous avons du retard à rattraper. Peut-être que nous allons poursuivre les cours jusqu’en septembre. Il faudra également adapter le calendrier des examens de fin d’année. Nous devons tout faire pour sauver l’année scolaire », estime le directeur du groupe scolaire du camp Gallieni. Au collège moderne du plateau, ce premier jour de reprise a consisté à faire le point au niveau des différents programmes. A sa sortie de réunion, Mme Abelle Kouassi, la principale de l’établissement n’a pas caché le fond du problème, qui est le long retard à rattraper pour sauver l’année académique. « Nous avons fait le point au niveau pédagogique et nous avons constaté qu’il y a un retard au niveau du taux d’exécution des programmes. Ce retard peut être rattrapé avec la volonté de tous », maintient-elle. En ce qui concerne les réaménagements à faire, elle note que cela ne dépend pas de l’établissement. « On nous a demandé de faire le point. Nous allons l’envoyer à la DREN et on verra la suite», déclare-t-elle.
Ainsi, les cours ont repris hier comme l’a décidé le gouvernement. Mais le contexte assez difficile que nous évoquions plus haut n’a pas permis aux enseignants et aux apprenants de répondre nombreux à l’appel. Nul doute cependant que les jours qui suivent – et très probablement la semaine prochaine quand les salaires auront été payés et que Yopougon aura été totalement libéré – la machine de la remise en train de l’école ivoirienne sera huilée.
Dao Maïmouna