Les fonctionnaires ont répondu à l’appel du gouvernement. Tant bien que mal, ils se sont rendus à leur lieu de travail. Deux semaines après la chute du dictateur ivoirien, Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire commence à se retrouver. L’école à rouvert ses portes. Les enseignants et les élèves étaient présents. Preuve de la volonté de tous les Ivoiriens de contribuer à la construction de leur pays. Mais il faut l’avouer : cela n’est pas du tout facile pour les fonctionnaires. Pour être farouche, leur volonté n’en bute pas moins sur des problèmes existentiels réels, notamment d’ordre pécuniaire et sécuritaire. Si le gouvernement a promis de régler le problème du pécule en payant les deux mois de salaire à partir de jeudi, il urge également de régler le volet sécuritaire. Hier, lors de notre tournée dans les établissements scolaires pour constater la reprise des cours, tous les enseignants rencontrés ont insisté sur cet aspect des choses. « L’absence de nos collègues est surtout due aux problèmes sécuritaires. Beaucoup ont peur de braver les combats à Yopougon et Abobo», nous ont expliqué les instituteurs présents. C’est donc dire que la reprise effective du travail dépendra de la maitrise totale de ces deux communes-dortoir d’Abidjan.
DM
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