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Politique Publié le mercredi 27 avril 2011 | Nord-Sud

Réconciliation nationale Doit-on suspendre le Fpi ?

Afin d’amener les Ivoiriens à la réconciliation nationale, certains intellectuels et observateurs de la scène politique vont jusqu’à préconiser la mise sous l’éteignoir du Front populaire ivoirien, le parti de Laurent Gbagbo.

Quel sort pour la Front populaire ivoirien (Fpi) ? Telle est l’équation qui se pose aux Ivoiriens sur la voie de la réconciliation nationale et de la reconstruction. En effet, arguant que le chantier de la réconciliation nationale est voué à l’échec avec les manœuvres obscures orchestrées par les anciens tenants du pouvoir, de nombreux Ivoiriens préconisent purement et simplement la suspension du parti à la rose. Et, de nombreux intellectuels et observateurs de la scène politique militent également pour cette solution. « Les dignitaires du Fpi sont coupable de haute trahison envers les Ivoiriens puisque par deux fois, ils n’ont pu leur éviter la guerre. Si on continue à leur laisser la liberté de mener leurs activités subversives, il est à craindre qu’ils nous imposent un troisième conflit », assène un cadre politique proche du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Ce qui ulcère au plus haut point cet actuel locataire du Golf hôtel, c’est le fait que plusieurs responsables du régime de la refondation, coupables à ses yeux de la situation chaotique qu’a traversée le pays, continuent de manœuvrer sur le terrain pour empirer la situation. « Au lieu de les mettre aux arrêts et dissoudre ce parti de malheur, on va les regrouper dans un hôtel de luxe où on leur laisse le loisir de mener leurs activités », fulmine O.B., membre des instances dirigeantes des femmes du Rhdp. Et, ce n’est ni le conseiller spécial du Premier ministre, Alain Lobognon, ni l’ancien ministre de la Production animale et des Ressources halieutique, Kobenan Kouassi Adjoumani qui prendront le contre-pied de cette thèse. « Le Fpi ne donne pas l’impression de vouloir reconnaître ses erreurs. Or, il faut que ce parti assume son bilan. Je crois que les Ivoiriens doivent se donner les moyens nécessaires, doivent avoir le courage de mettre fin à l’impunité », explique M. Lobognon. « Ce sont des prisonniers de luxe qui, loin de se repentir, mijotent une revanche impossible afin de punir les Ivoiriens qui ont sagement choisi Alassane Ouattara pour les guider. Du reste, qu’est-ce qui prouve que dans leur hôtel de luxe du boulevard de Marseille, ces barons du Fpi en décadence, ne fomentent-ils pas un coup contre la République ? Est-on sûr qu’ils ne continuent pas de donner des ordres à leurs disciples de Yopougon et d’ailleurs ? », s’est-il interrogé dans une tribune publiée dans le numéro 1746 de Nord-Sud Quotidien du 21 avril dernier. Même si ouvertement la question de la suspension voire de la dissolution de l’ancien parti de Laurent Gbagbo n’est pas abordée publiquement, l’idée ne fait pas moins son chemin. « Le président Gabonais Ali Bongo n’a pas hésité à dissoudre, dans l’intérêt supérieur de son pays, L’Union nationale, le parti d’André MBa Obam », indique un observateur bien averti de la scène politique, croyant savoir que : « En Octobre 2002, à la suite du déclenchement de la crise militaro-politique, Laurent Gbagbo avait en projet de dissoudre le Rdr (Rassemblement des républicains, Ndlr) au prétexte que l’existence de ce parti menaçait l’unité nationale ». Pour lui, il n’y aurait donc aucun péril à enclencher la même procédure pour le Fpi dès lors que les responsables de ce parti refusent manifestement de s’engager sur la voie de la réconciliation proposée par le président de la République. Va-t-on arriver à cette solution extrême ? On attend de voir, surtout relativement au mécanisme juridique qui pourra être mis en œuvre.
Marc Dossa
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