Ce n’était pas l’affluence des grands jours au district de police d’Adjamé. Les policiers ont timidement répondu à l’appel de la reprise du travail. «Il fallait s’attendre à cela. La reprise va se faire progressivement. Des commissariats ont été pillés et continuent d’être occupés. Mais pour ce premier jour, il y a de quoi se réjouir de la présence de nos collègues », se satisfait T. Gérard, un sous-officier. Il est venu ce matin pour signaler sa présence. Comme lui, une trentaine de flics ont inscrit leurs noms sur la liste de présence. « Nous avons répondu à l’appel de la hiérarchie. Nous sommes impatients de reprendre le service afin d’assurer au mieux la sécurité des personnes et des biens », laisse entendre un autre policier au milieu de ses collègues. Les yeux ébaubis, ceux-ci contemplent les dégâts matériels après les combats. Les bureaux du district sont sens dessus-dessous : les meubles, les treillis et bien d’autres matériels sans oublier les véhicules ont été tous pillés. Selon le commissaire Bakayoko About du 10ème arrondissement(Attécoubé) dont les locaux ont été piratés et incendiés, rencontré sur place, les problèmes liés à la reprise réellement du travail sont d’ordre matériel. S’il y a un engouement chez les agents, explique-t-il, le manque de treillis, de rangers, de véhicules de liaison freine l’opérationnalité des commissariats du district de police d’Adjamé. Pour lui, il ne faut pas occulter l’épineuse question des arriérés de salaires. «N’empêche ! Nous prévoyons aménager un site provisoire en collaboration avec le maire pour assurer la sécurité des populations d’Attécoubé », nous confie l’officier. Aucun policier n’a pointé le nez dans le commissariat de police d’Adjamé à savoir : le 3ème arrondissement, le 7ème arrondissement, le 11ème arrondissement et le 27ème arrondissement. Selon nos sources, un grand rassemblement était prévu à la préfecture de police où les agents devaient répondre à l’appel de leur hiérarchie.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa