Prévue pour mardi, la reprise des cours dans les établissements scolaires de Côte d’Ivoire a été timide. Le manque d’argent et l’insécurité retardent les choses.
Le lycée classique d’Abidjan, à Cocody, renoue ce matin avec l’ambiance scolaire. Elèves, professeurs, personnels administratifs, c’est la joie des retrouvailles après les moments terribles que la capitale économique a connus. Chacun est heureux de savoir l’autre en vie et en bonne santé. Dans la cour, le gazon a repoussé. Il faut encore quelques aménagements de part et d’autre. Ce n’est pas à cela que le personnel administratif a la tête ce matin, mais à l’appel lancé par Kandia Camara, ministre de l’Education nationale. Malheureusement, dans le lycée, plusieurs professeurs n’ont pu faire le déplacement pour de multiples raisons. Ce qui amène les responsables à congédier les élèves et à leur donner rendez-vous pour aujourd’hui. Seules quelques classes de terminale essayent de faire cours. Un professeur qui discute avec ses collègues, évoque les difficultés qu’il a eues pour répondre présent à l’appel du ministre. Il se trouvait à San-Pedro et il lui a fallu emprunter de l’argent avec quelqu’un pour son transport. Arrivé chez lui à Angré, il a constaté que son domicile avait été pillé. Les élèves qui retournent à la maison ne cachent pas leur indignation. « Ils nous ont pressés de venir faire cours, nous sommes-là et il n’y a pas de professeurs », s’indique Jacqueline M., en classe de 4ème. A quelques centaines de mètres de cet établissement d’excellence, le collège moderne de Cocody connaît les mêmes problèmes. Le principal tient une réunion dans son bureau avec le personnel administratif. Quelques minutes plus tôt, il congédiait ses élèves venus nombreux pour faire cours. La principale raison est l’absence constatée de plusieurs professeurs. Selon lui, beaucoup évoquent le problème d’argent. Car, cela fait plus de deux mois que certains professeurs n’ont pas perçu leur salaire. A cela, s’ajoute le problème de l’insécurité. Certains professeurs qui se trouvent à l’intérieur où à Yopougon ont du mal à effectuer le déplacement. Au lycée Sainte-Marie, les cours ont débuté dans plusieurs classes. Mais les élèves ne sont pas venus en nombre suffisant. Certaines classes comptent dix apprenantes. Ici, contrairement aux autres établissements, ce sont les élèves qui n’ont pas fait le déplacement en nombre. Mme Kpeli, la directrice pense que les cours pourront véritablement débuter dès la semaine prochaine. « Il est difficile de dispenser les cours dans une classe qui ne compte que dix élèves », indique-t-elle. Au lycée moderne d’Abobo, élèves et professeurs ont fait le déplacement avec prudence. Vu le nombre insuffisant de profs et d’élèves, les cours n’ont pas débuté. Certains parents d’élèves, pour des raisons financières, attendent l’ouverture des banques pour amener leurs enfants à l’école. Ici aussi, on a foi que les cours reprendront effectivement dès la semaine prochaine.
Raphaël Tanoh
Le lycée classique d’Abidjan, à Cocody, renoue ce matin avec l’ambiance scolaire. Elèves, professeurs, personnels administratifs, c’est la joie des retrouvailles après les moments terribles que la capitale économique a connus. Chacun est heureux de savoir l’autre en vie et en bonne santé. Dans la cour, le gazon a repoussé. Il faut encore quelques aménagements de part et d’autre. Ce n’est pas à cela que le personnel administratif a la tête ce matin, mais à l’appel lancé par Kandia Camara, ministre de l’Education nationale. Malheureusement, dans le lycée, plusieurs professeurs n’ont pu faire le déplacement pour de multiples raisons. Ce qui amène les responsables à congédier les élèves et à leur donner rendez-vous pour aujourd’hui. Seules quelques classes de terminale essayent de faire cours. Un professeur qui discute avec ses collègues, évoque les difficultés qu’il a eues pour répondre présent à l’appel du ministre. Il se trouvait à San-Pedro et il lui a fallu emprunter de l’argent avec quelqu’un pour son transport. Arrivé chez lui à Angré, il a constaté que son domicile avait été pillé. Les élèves qui retournent à la maison ne cachent pas leur indignation. « Ils nous ont pressés de venir faire cours, nous sommes-là et il n’y a pas de professeurs », s’indique Jacqueline M., en classe de 4ème. A quelques centaines de mètres de cet établissement d’excellence, le collège moderne de Cocody connaît les mêmes problèmes. Le principal tient une réunion dans son bureau avec le personnel administratif. Quelques minutes plus tôt, il congédiait ses élèves venus nombreux pour faire cours. La principale raison est l’absence constatée de plusieurs professeurs. Selon lui, beaucoup évoquent le problème d’argent. Car, cela fait plus de deux mois que certains professeurs n’ont pas perçu leur salaire. A cela, s’ajoute le problème de l’insécurité. Certains professeurs qui se trouvent à l’intérieur où à Yopougon ont du mal à effectuer le déplacement. Au lycée Sainte-Marie, les cours ont débuté dans plusieurs classes. Mais les élèves ne sont pas venus en nombre suffisant. Certaines classes comptent dix apprenantes. Ici, contrairement aux autres établissements, ce sont les élèves qui n’ont pas fait le déplacement en nombre. Mme Kpeli, la directrice pense que les cours pourront véritablement débuter dès la semaine prochaine. « Il est difficile de dispenser les cours dans une classe qui ne compte que dix élèves », indique-t-elle. Au lycée moderne d’Abobo, élèves et professeurs ont fait le déplacement avec prudence. Vu le nombre insuffisant de profs et d’élèves, les cours n’ont pas débuté. Certains parents d’élèves, pour des raisons financières, attendent l’ouverture des banques pour amener leurs enfants à l’école. Ici aussi, on a foi que les cours reprendront effectivement dès la semaine prochaine.
Raphaël Tanoh