"On ne sait pas où il est!": l'aveu est d'un
commandant des forces du président ivoirien Alassane Ouattara, en pleine
opération mercredi contre le "général IB" et son "commando invisible", dans
son fief d'un quartier nord d'Abidjan, pour le forcer à déposer les armes.
"On poursuit les opérations", ajoute un peu frustré le commandant Issiaka
Ouattara, dit "Wattao", après environ une heure de tirs à l'arme lourde et
légère au coeur du secteur "PK 18", aux confins d'Abobo et d'Anyama.
La zone a été désertée tôt le matin par ses habitants et seules quelques
très rares personnes sont restées terrées chez elles.
Vers 10H00 (GMT et locales) des dizaines de pick-up des Forces
républicaines, certains surmontés de mitrailleuses lourdes, ont convergé vers
"PK 18", avant de se scinder en plusieurs colonnes et d'attaquer le fief
d'Ibrahim Coulibaly, qui se fait appeler le "général IB".
Ancien sergent-chef de la rébellion de 2002 qui avait échoué à renverser
Laurent Gbagbo, "IB" dit avoir dirigé les insurgés baptisés "commando
invisible", qui avaient à partir de janvier mis en échec les forces armées de
M. Gbagbo, jusqu'à les expulser de la zone, avant que les pro-Ouattara
n'arrêtent le président sortant le 11 avril.
Il a demandé à Alassane Ouattara de reconnaîre son rôle et celui de ses
hommes dans la chute de M. Gbagbo, mais tardait à déposer les armes comme le
lui demandait le nouveau président.
Dans leur "offensive" les FRCI aux uniformes disparates n'ont rencontré
quasiment aucune résistance.
A plusieurs reprises, la confusion a régné lors du ratissage de la zone.
Des éléments FRCI ont cru qu'ils étaient attaqués alors qu'il s'agissait de
leurs camarades en progression non loin dans des petites ruelles aux
habitations vidées, tirant des rafales de kalashnikov, un peu au hasard, sans
jamais être la cible de tirs.
Assis sur le haut d'une tourelle d'un pick-up, un tireur au canon de 20 mm
actionne soudain son arme de manière intempestive vers un bâtiment lointain
d'où aucun ennemi n'avait été remarqué. Mais le tir s'arrête vite aux cris
répétés de "Cessez-le-feu !" lancés par ses chefs.
Les soldats ont fouillé plusieurs maisons. Dans l'une d'elles au moins, ils
ont trouvé une cache d'armes: grenades, obus de 80 mm, tube de mortier de 120
mm, munitions pour armes légères... Certaines caisses portaient la mention du
nom d'un fabricant français et aussi celle du destinataire: Ministère de la
défense - Côte d'Ivoire.
A un groupe d'une quinzaine d'habitants qui traversent apeurés une route en
retrait de l'offensive, un autre commandant FRCI, Chérif Ousmane, déclare:
"C'est la dernière fois qu'on arrive à Abobo et qu'on ne tire pas. Il faut que
la vie reprenne normalement. +IB+ c'est fini !".
Dans une maison où une famille est restée enfermé et cachée, le commandant
fera le même discours.
"On a peur, on ne peut pas sortir de chez nous. +IB+ ne défend pas
quelqu'un, ce n'est que pour son intérêt. Il est indésirable dans le
quartier", a affirmé à l'AFP un membre de la famille.
En début d'après-midi, des FRCI commencent à quitter la zone, non sans
laisser toutefois une unité dans le quartier pour la nuit. Parmi les premiers,
certains, au volant de pick-up, remorquaient une voiture berline neuve et sans
plaque d'immatriculation. Un butin sans doute pris aux proches d'"IB", connus
pour posséder de tels véhicules.
commandant des forces du président ivoirien Alassane Ouattara, en pleine
opération mercredi contre le "général IB" et son "commando invisible", dans
son fief d'un quartier nord d'Abidjan, pour le forcer à déposer les armes.
"On poursuit les opérations", ajoute un peu frustré le commandant Issiaka
Ouattara, dit "Wattao", après environ une heure de tirs à l'arme lourde et
légère au coeur du secteur "PK 18", aux confins d'Abobo et d'Anyama.
La zone a été désertée tôt le matin par ses habitants et seules quelques
très rares personnes sont restées terrées chez elles.
Vers 10H00 (GMT et locales) des dizaines de pick-up des Forces
républicaines, certains surmontés de mitrailleuses lourdes, ont convergé vers
"PK 18", avant de se scinder en plusieurs colonnes et d'attaquer le fief
d'Ibrahim Coulibaly, qui se fait appeler le "général IB".
Ancien sergent-chef de la rébellion de 2002 qui avait échoué à renverser
Laurent Gbagbo, "IB" dit avoir dirigé les insurgés baptisés "commando
invisible", qui avaient à partir de janvier mis en échec les forces armées de
M. Gbagbo, jusqu'à les expulser de la zone, avant que les pro-Ouattara
n'arrêtent le président sortant le 11 avril.
Il a demandé à Alassane Ouattara de reconnaîre son rôle et celui de ses
hommes dans la chute de M. Gbagbo, mais tardait à déposer les armes comme le
lui demandait le nouveau président.
Dans leur "offensive" les FRCI aux uniformes disparates n'ont rencontré
quasiment aucune résistance.
A plusieurs reprises, la confusion a régné lors du ratissage de la zone.
Des éléments FRCI ont cru qu'ils étaient attaqués alors qu'il s'agissait de
leurs camarades en progression non loin dans des petites ruelles aux
habitations vidées, tirant des rafales de kalashnikov, un peu au hasard, sans
jamais être la cible de tirs.
Assis sur le haut d'une tourelle d'un pick-up, un tireur au canon de 20 mm
actionne soudain son arme de manière intempestive vers un bâtiment lointain
d'où aucun ennemi n'avait été remarqué. Mais le tir s'arrête vite aux cris
répétés de "Cessez-le-feu !" lancés par ses chefs.
Les soldats ont fouillé plusieurs maisons. Dans l'une d'elles au moins, ils
ont trouvé une cache d'armes: grenades, obus de 80 mm, tube de mortier de 120
mm, munitions pour armes légères... Certaines caisses portaient la mention du
nom d'un fabricant français et aussi celle du destinataire: Ministère de la
défense - Côte d'Ivoire.
A un groupe d'une quinzaine d'habitants qui traversent apeurés une route en
retrait de l'offensive, un autre commandant FRCI, Chérif Ousmane, déclare:
"C'est la dernière fois qu'on arrive à Abobo et qu'on ne tire pas. Il faut que
la vie reprenne normalement. +IB+ c'est fini !".
Dans une maison où une famille est restée enfermé et cachée, le commandant
fera le même discours.
"On a peur, on ne peut pas sortir de chez nous. +IB+ ne défend pas
quelqu'un, ce n'est que pour son intérêt. Il est indésirable dans le
quartier", a affirmé à l'AFP un membre de la famille.
En début d'après-midi, des FRCI commencent à quitter la zone, non sans
laisser toutefois une unité dans le quartier pour la nuit. Parmi les premiers,
certains, au volant de pick-up, remorquaient une voiture berline neuve et sans
plaque d'immatriculation. Un butin sans doute pris aux proches d'"IB", connus
pour posséder de tels véhicules.