La visite du bureau exécutif du Gepci au siège de "Notre voie", hier s'est mal terminée. Cela par la faute d'un soldat de la Force Républicaine de Côte d'Ivoire (Frci). Celui-ci après avoir intimé l'ordre à l'équipe de Dénis Kah Zion et aux responsables du journal en question de mettre fin à la visite du siège situé à la Palmeraie qui a été pillé et qui a vu deux rotatives incendiées en partie, le soldat en arme les a quelques minutes après dispersés par un coup de feu en l'air. Pourtant, cette visite avait bien commencé. C'est à 13 heures 05 minutes que Dénis Kah Zion et les membres du Gepci sont arrivés sur les lieux. Après l'accueil par César Etou (Directeur de la publication) et certains de ses collaborateurs, les deux (02) parties (Gepci et Notre Voie) dans une atmosphère conviviale, ont entrepris la visite des locaux. Elle a débuté par le rez- de chaussée où se trouve la rotative offset. Le décor à ce niveau est tout aussi triste. Le cœur de cette machine a été incendié. Les bâtiments aussi. C'est la désolation totale. Devant ce tableau noir, les deux (02) camps ont quand même poursuivi la visite. Cette fois-ci au premier étage. Là encore les dégâts sont énormes. Tous les bureaux ont été saccagés. Et les documents mis sens dessus dessous. Mais l'équipe n'aura pas le temps de voir les derniers bureaux qu'une voix retentit, "descendez tous". Il était exactement 13 heures 25 minutes. Ce son n'était autre que celui d'un soldat. Arme au poing. Avec un calme olympien et une sérénité jamais égalée, il hausse davantage le ton. Tout le monde, la peur au ventre, se plie à ses ordres et descend rapidement de l'escalier. Chacun se demande quel sera son sort. Le président du Gepci avec une forte dose de courage se présente devant le soldat. Le reste des deux (02) délégations se dresse derrière lui. Dénis Kah Zion se présente. L'homme en arme n'y accorde aucune importance. Mais le président du Gepci tente toujours de le dissuader et de l'amener à la raison. Devant ce dialogue de sourds, le militaire interpelle César Etou. "Toi, je ne t'ai pas dit de ne plus venir ici", menace-t-il. C'est le silence total. Non content des arguments donnés, il grogne davantage. "Désormais, pour venir ici, il vous faut une autorisation. Un papier cacheté du Golf hôtel". Tous prennent acte de ses recommandations, et sortent des locaux. Avant de se dire au revoir, la délégation du Gepci prend soin de consoler les responsables de "Notre voie" et de les encourager à reprendre le travail sans oublier de leur dire que le gouvernement est déjà sollicité pour la sécurisation des sièges des journalistes. C'était l'objet de la mission. Malheureusement, ça a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Le soldat surgit à nouveau. Cette fois -ci avec la plus grande fermeté. Il avance vers les visiteurs et leurs hôtes et tire un coup de feu. En l'air. C'est la panique. Chacun essaie de se mettre à l'abri du danger. L'homme en arme ordonne aux photographes de lui remettre tous les appareils photos "Donnez-moi tous les appareils", a-t-il lancé (ce à quoi Kah Zion s’est opposé). Avant d'inviter finalement tout le monde à quitter les lieux. Il était environ 14 heures et demi. Les patrons de presse, les journalistes et le personnel de la Refondation venaient de frôler le pire. Heureusement. Dieu était avec eux.
DJE KM
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