Preuve qu’il se voyait en chef de l’exécutif, tout au moins pour assurer une transition qui conduirait à de nouvelles élections, Ibrahim Coulibaly s’est constitué un cabinet politique. Outre les Bamba Bouaké et autres Ben Rassoul Timité, transfuges de l’Union des Ivoiriens du renouveau (Unir), le parti qu’il avait créé en 2007, Ibrahim Coulibaly a recruté dans certains grands partis, notamment le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) des cadres qui se voyaient un destin national jusque-là étouffé selon eux. Les seuls à s’être dévoilés sont Félix Anoublé dit Aka Mèyo (numéro deux du commando invisible d’IB) et Michel Koffi. Ils comptaient parmi les principaux animateurs de la jeunesse du Pdci-Rda dans la commune d’Abobo. Mieux, ils figuraient en bonne place dans l’équipe nationale de la Jpdci-Rda de Kouadio Konan Bertin puisque le premier cité est membre du conseil politique tandis que le second est vice-président de l’instance. Grâce à ces débauchages, IB s’est pris à rêver de voir ses aspirations politiques devenir une réalité. Selon des confidences faites à des proches, le défunt putschiste qui avait commencé à dessiner l’équipe gouvernementale chargée d’appuyer sa junte militaire, avait mandaté les deux jeunes pédécéistes pour négocier avec les directions des partis les plus significatifs, pour savoir si oui ou non ils y participeraient.
Marc Dossa
Marc Dossa