«On nous demande de patienter ou de repasser demain (Ndlr : aujourd’hui) pour le paiement. Car les réseaux ne sont pas encore opérationnels», nous rapporte l’air amer, Soumahoro T., un client de la Biao-CI venu retirer son salaire hier aux environs de 8h30. Le gestionnaire venait de lui annoncer la triste nouvelle. S’il est vrai que les agents de cette structure bancaire étaient présents à l’intérieur de la boîte, il est tout aussi vrai que de nombreux clients très impatients ont rebroussé chemin. Mais à 13 heures, tout est rentré dans l’ordre : les distributeurs automatiques de billets ont commencé à fonctionner pour le grand bonheur des fonctionnaires. Outre la Biao-CI, deux banques ont pu satisfaire leurs clients. Il s’agit de la Bni et de la Sib. Devant ces deux structures, la joie se lisait sur les visages de clients et d’agents de banques. «Je viens d’être servi au guichet. Le paiement est donc effectif. Je pourrai faire repartir ma famille sur Abidjan dès demain», nous explique satisfait Kouamé Kan un opérateur économique qui a son compte logé à la Sib. M. Soro T. enseignant, bien qu’ayant reçu son salaire est un peu déçu : «On m’a coupé les dettes de trois mois sur deux mois de salaire. Ce n’est pas normal. Il devait y avoir un échéancier». Ce paiement a empêché le déroulement normal des cours dans les établissements de la ville. Les cours ont donc été perturbés. Selon une élève, «dès que nous sommes arrivés à l’école, il n’y avait aucun enseignant visible à la salle des profs. L’éducateur nous a demandé de repartir à la maison». Effectivement, la quasi-totalité des enseignants était perceptible devant les guichets de banques ci-dessus mentionnées dans l’espoir d’un début effectif de paiement. Par ailleurs, d’autres établissements bancaires n’ont pu donner satisfaction à leurs clients qui avaient pris d’assaut le quartier des banques, ce jeudi. Il s’agit entre autres de la Bicici, de la Sgbci, de la Bhci, d’EcobanK.
Allah Kouamé à Bouaké
Allah Kouamé à Bouaké
