Ibrahim Coulibaly a-t-il été vraiment tué au combat ? Qu’en est-il des membres de la famille qu’il avait prise en otage ? De combien de temps disposait-il pour désarmer ses hommes ? IB était-il sincère sur la question du désarmement du commando invisible ? Qui avait intérêt à ce qu’IB soit tué ? Ce sont autant de questions que l’on se pose deux jours après la mort de l’ex Sergent-chef, survenu, nous a-t-on dit, au PK-18. Selon le communiqué lu sur Télé Côte d’Ivoire (TCI), mercredi soir, par le porte parole du Ministre de la défense, le capitaine Alla Kouakou Léon, «suite à l’offensive lancée par les Frci sur Abobo PK 18 et Anyama, IB s’est retranché en compagnie de ses soldats dans une cour non loin de l’usine Unicafé. IB avait pris en otage toute une famille…», nous apprend le communiqué sans pour autant donner des informations sur ce que sont devenus les membres de la famille prise en otage. Ensuite, mardi, les Ivoiriens avaient vu à la télévision, le Général Michel Gueu, transmettant au capitaine Aka Meyo, l’émissaire d’IB, au siège de l’Onuci, le message du Premier Ministre qui invitait le chef du commando invisible à déposer les armes. C’était la seule condition avant de rencontrer le Premier ministre d’abord puis le Chef de l’Etat. Mais plusieurs personnes ont été surprises d’apprendre que les Frci ont lancé une offensive sur Abobo et Anyama, le mercredi matin. Que s’est-il passé entre mardi et mercredi ? IB a-t-il vraiment eu le temps nécessaire de désarmer ses hommes ? Voulait-il vraiment les désarmer ou rusait-il avec ses interlocuteurs ? Une dépêche de l’Afp indiquait dans la matinée de mercredi que «IB avait demandé à ses hommes de déposer les armes». Des sources indiquent qu’il était même sur le point de se rendre aux Forces républicaines. Vrai ou faux ? Il sera difficile de confirmer cette information. Toujours est-il que les forces nationales de défense et de sécurité ne semblaient pas apprécier le jeu jugé trouble d’Ibrahim Coulibaly ces derniers temps. Ses hésitations à exécuter l’ordre suffisamment ferme du chef de l’Etat de déposer les armes après la chute de Laurent Gbagbo, l’avait placé dans une sorte de belligérance et il s’était alors retrouvé dans l’objectif des Frci. La suite est contenue dans le communique lu, mercredi soir, par le capitaine Alla. IB est mort. Triste fin pour un soldat d’élite.
COULIBALY Vamara
COULIBALY Vamara