L'offensive générale lancée par les Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) sur la commune de yopougon porte ses fruits. Dans la nuit du vendredi à samedi dernier les FRCI ont réussi à pacifier plusieurs quartiers, mettant ainsi hors d'état de nuire des miliciens pro-Gbagbo. En effet, dans la nuit du dimanche, les Forces Républicaines ont délogé les miliciens libériens du commissariat du 19ème et du camp de gendarmerie du quartier ''Toit Rouge'' où continuent de nombreuses exactions. L'on se souvient que le vendredi dernier, ces miliciens sans foi ni loi ont froidement abattu deux fidèles au moment où ils sortaient de la mosquée. Ils ont également mis le feu à cet édifice religieux, réduisant en cendre les nattes et tapis de prières. Les FRCI dans leur progression ont également pris le contrôle du quartier camp militaire et le camp des Sapeurs Pompiers Militaires. Il y a eu quelques échanges de tirs hier en fin d'après-midi entre des éléments des FRCI et les miliciens. Ces derniers, acculés, ont préféré jeter leurs armes pour prendre la poudre d'escampette. Au cours leur fuite, ils ont profité pour voler des habitants et piller certaines maisons. Au niveau du quartier Selmer, l'opération de sécurisation se déroule normalement. Deux chars, des pick-up surmontés de mitraillette et des cargos des FRCI patrouillaient dans le quartier, pour débusquer les derniers miliciens qui refusent de déposer les armes. Du côté de Yopougon Nouveau Quartier, les FRCI contrôlent une grande partie du secteur et ont investi hier le quartier ''BEYS'' (quartier précaire situé non loin de Top Pain). « Nous allons investir le quartier Koweït d'ici une trentaine de minutes », nous a confié sous le couvert de l'anonymat un élément des FRCI en début de soirée. En tout cas, les Forces républicaines continuent leur marche victorieuse dans la commune de Yopougon. Toutefois, il y a encore des poches de résistances dans les environs de l'hôtel Apouha, l'Epp Siporex 4 à ''Toit Rouge''. Les habitants qui n'ont pu sortir de Yopougon, souffrent terriblement. Ils ont hâte de voir leur commune définitivement libérées.
Anzoumana Cissé
Anzoumana Cissé