Ils étaient tous présents pour marquer d'une pierre blanche la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Journalistes, promoteurs de média, responsables d'instances de régulation et d'autorégulation des médias, à l'instar de leur confrère du monde entier, ont célébré hier dans les locaux du Conseil National de la presse sis aux Deux Plateaux, la journée mondiale de la liberté de presse. Cette célébration qui s'inscrit en Côte d'Ivoire dans le contexte particulier de sortie de crise postélectorale, a été l'occasion pour les uns et les autres de saluer la mémoire de tous ceux qui sont morts au cours des événements douloureux qu'a connu le pays, mais surtout de lancer un appel à travers une déclaration commune, aux journalistes, aux promoteurs de médias, au public, mais aussi au Premier ministre et au Président de la République, Alassane Ouattara. Aux journalistes dont certains étaient aux avant-postes du combat politique lors de la crise postélectorale, il a été demandé, avec la fin de la crise et au moment où s'amorce une nouvelle ère, de faire leur introspection. «Loin d'être un exercice banal de circonstance, cette introspection doit être perçue comme la première pierre de la réconciliation avec les auditeurs et internautes, avec le lecteur et le téléspectateur, avec notre métier et le public, avec l'Etat et les institutions Républicaines », a dit avec insistance Eugène Dié Kacou. Quant aux promoteurs de médias, après crise et son corollaire de destructions, de pillage systématique et d'incendie d'entreprises de presse, le collectif leur demande de surpasser la douleur afin de rebondir pour « asseoir un nouvel environnement éditorial et une nouvelle éthique de vie dans les rédactions ». Et M Dié Kacou d'appeler de tous ses vœux « la sécurité sur les lieux de travail, qui doit être inscrite en bonne place dans le cahier des priorités ».
A l'intention des nouvelles autorités, particulièrement du Président de la République et du chef du gouvernement, il a été demandé à l'occasion de cette célébration de la liberté de la presse de veiller au libre exercice du journalisme par toutes les sensibilités éditoriales sur l'étendue du territoire national. Et dans le cadre du plan d'urgence envisagé dans le cadre de la reconstruction, le collectif a plaidé pour que ce plan soit élargi aux médias qui ont également subi les affres de la crise, en vue de leur permettre de « répondre aux exigences en matière d'information d'une société poste-crise ». Prenant la parole, le ministre de l'Intérieur, ministre de la Communication par intérim a mis les journalistes et les promoteurs de médias devant leur responsabilité : « après tout ce que nous avons vécu, plus rien ne sera plus comme avant. Il est clair que tous ceux qui vont se mettre en travers de la loi seront frappés par la rigueur de celle-ci. On est conscient que ce pays a besoin de grandeur, de repartir sur de nouvelles valeurs, de travail, de respect de l'autre, de vérité et de transparence. Je vous demande de dire la vérité, libérez-vous. Faites votre travail en toute responsabilité », a insisté le ministre Hamed Bakayoko non sans relever rôle très nocif de la presse et des journalistes dans la crise que vient de traverser le pays.
Moussa Keita
A l'intention des nouvelles autorités, particulièrement du Président de la République et du chef du gouvernement, il a été demandé à l'occasion de cette célébration de la liberté de la presse de veiller au libre exercice du journalisme par toutes les sensibilités éditoriales sur l'étendue du territoire national. Et dans le cadre du plan d'urgence envisagé dans le cadre de la reconstruction, le collectif a plaidé pour que ce plan soit élargi aux médias qui ont également subi les affres de la crise, en vue de leur permettre de « répondre aux exigences en matière d'information d'une société poste-crise ». Prenant la parole, le ministre de l'Intérieur, ministre de la Communication par intérim a mis les journalistes et les promoteurs de médias devant leur responsabilité : « après tout ce que nous avons vécu, plus rien ne sera plus comme avant. Il est clair que tous ceux qui vont se mettre en travers de la loi seront frappés par la rigueur de celle-ci. On est conscient que ce pays a besoin de grandeur, de repartir sur de nouvelles valeurs, de travail, de respect de l'autre, de vérité et de transparence. Je vous demande de dire la vérité, libérez-vous. Faites votre travail en toute responsabilité », a insisté le ministre Hamed Bakayoko non sans relever rôle très nocif de la presse et des journalistes dans la crise que vient de traverser le pays.
Moussa Keita