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Politique Publié le jeudi 5 mai 2011 | Le Nouveau Réveil

La défaite de Gbagbo Laurent au second tour de la présidentielle est la victoire de M. Henri Konan Bédié

© Le Nouveau Réveil Par Aristide
Tentative de confiscation du pouvoir par Gbagbo : le Président Henri Konan Bédié rompt le silence
Lundi 20 décembre 2010. Abidjan. Cocody, Hôtel du Golf. Photo: le Président Henri Konan Bédié, président de la Conférence des présidents du Rhdp, anime une conférence de presse
Lorsqu`en 1966 le Président HOUPHOUET-BOIGNY nommait à la tête du ministère de l`Economie et des Finances monsieur Henri Konan BEDIE en remplacement du vieux routier qu`était monsieur Raphaël Saller, le commun des Ivoiriens qui le connaissait peu ou prou se demandait ce que ce jeune ministre allait apporter à notre pays et à son économie.
Mais très vite, le monde entier allait découvrir un ministre de l`Economie et des Finances brillant et dynamique qui allait donner à la Côte d`Ivoire, sous l`autorité du Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY, un visage nouveau à travers un développement continu dont on a dit qu`il s`agissait d`un miracle : le miracle ivoirien !
Aujourd`hui, si la Côte d`Ivoire à l`agonie continue de respirer malgré les coups de boutoir que lui a donnés une certaine refondation dévastatrice, c`est parce qu`elle a eu la chance d`avoir en Félix HOUPHOUET-BOIGNY un chef d`Etat visionnaire et en Henri Konan BEDIE un ministre de l`Economie et des Finances aux idées novatrices et débordant d`initiatives et de réalisations qui ont permis à notre pays d`être bâti sur du roc !
Au moment où monsieur BEDIE prenait en main l`économie et les finances de notre pays, tout était à faire et il a su avec méthode doter notre pays d`outils de développement qui allaient en faire très rapidement la vitrine de l`Afrique de l`ouest.
Ayant compris qu`"un pays nouvellement indépendant n`attire pas du jour au lendemain les investissemeurs," il allait faire de l`Etat le premier investisseur à travers la création des sociétés d`Etat afin que l`Etat impulse le développement du pays et attire ainsi ces investisseurs dont on avait tant besoin.
Par ailleurs ces sociétés d`Etat étaient créatrices d`emploi et jusque dans les années 1980, les emplois tendaient la main aux jeunes diplômés sortis de nos universités et de nos Grandes Ecoles.
Comme il l`écrit dans "les Chemins de ma vie", "c`était donc à l`Etat de prendre des initiatives et nous l`avons fait en créant des sociétés de développement." Précisant sa pensée, le Président BEDIE poursuit : "il n`y aurait jamais eu de palmiers à huile en Côte d`Ivoire sans la SODEPALM. L`hévéa n`aurait pas existé sans la SAPH. Nous ne produirions pas tant de cacao et de café sans la SATMACI."
L`Etat s`est donc investi dans tous les secteurs pour que la Côte d`Ivoire devienne un géant économique.
C`est grâce aux sociétés d`Etat que la Côte d`Ivoire a été autosuffisante en riz à la fin des années 1970 avec la création de la SODERIZ.
Grâce à la SODESUCRE, le nord de notre pays connaissait également un essor économique en même temps que la SODEPRA qui y était installée permettait à notre pays de limiter sa dépendance en protéine animale.
La diversification de notre agriculture a permis à notre pays de détrôner la Guinée dans la filière de l`ananas et de la banane.
Un nouveau pôle économique voyait le jour avec l`ouverture du port de San Pédro.
Bref, le ministre de l`Economie et des Finances à travers une orientation et des choix judicieux, permettait au Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY de mettre en œuvre ce social hardi qui lui tenait tant à cœur.
Qui ne se souvient de la SOGEFIHA en matière d`habitat tant social que de standing !
Si l`Etat devait dans un premier temps être le moteur du développement, le ministre BEDIE avait également pour ambition de créer des hommes d`affaires et des commerçants ivoiriens.
"J`ai établi", écrit-il, "dès mon arrivée au ministère de l`Economie et des Finances, un programme de création de petites et moyennes entreprises pour mettre un terme aux critiques qui prétendaient que notre économie était contrôlée essentiellement par des étrangers. J`ai donné leur chance à la plupart des hommes d`affaires ivoiriens qui sont en place aujourd`hui."
La création de la chaîne PAC et de DISTRIPAC visait à favoriser l`émergence d`Ivoiriens s`insérant dans le secteur de la distribution.
Lorsque le ministre BEDIE quittait en 1977, le ministère de l`Economie et des finances, il avait créé pour notre pays un tissu économique exceptionnel en Afrique au Sud du Sahara.
Naturellement les éloges flatteurs ne manquaient pas de même que les critiques qui, pour la plupart, provenaient de spécialistes et d`experts" qui voyaient notre pays se casser la figure à la moindre difficulté.
Mais, sûr de son fait le ministre BEDIE pouvait faire état dans l`un de ses discours "des éternels Cassandre, prophètes d`apocalypses toujours différées."
Qu`est-ce qu`il avait raison le ministre BEDIE ! La crise économique qu`a connue notre pays dans les années 1980 à la suite de l`écroulement des cours du cacao et du café a ébranlé l`édifice sans qu`il s`écroule.
C`est pourquoi, succédant au Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY en 1993, le Président BEDIE, malgré la dévaluation du franc CFA en 1994, allait rapidement remettre l`économie du pays à flot.
Les grands projets et les grandes réalisations voyaient à nouveau le jour.
Que ce soit en matière de route, d`équipements scolaires et universitaires, d`équipements électriques avec les centrales d`Azito, de structures sanitaires avec la construction d`hôpitaux généraux et de centres de santé de proximité, de structures de formation professionnelle à Grand Lahou et à Daoukro, la Côte d`Ivoire était devenue un vaste chantier !
S`agissant des routes, la plupart de nos chaussées étant orientées du Sud au Nord, la phase des routes de traverse a été décidée.
Il convient de préciser que sur le guide Michelin des routes, en dehors des pays d`Afrique du Nord et de l`Afrique du Sud, seule la Côte d`Ivoire figure en raison de la qualité de ses infrastructures routières.
L`aéroport d`Abidjan, appelé à devenir un hub, a été modernisé.
Les investisseurs se bousculaient au portillon et la croissance à deux chiffres était à notre portée.
Les grands projets, communément appelés les 12 chantiers de l`Eléphant d`Afrique allaient donner un autre visage à notre pays :
-Poursuite de la construction d`autoroutes et de routes
-Palais des expositions
-Grand Stade
-Constructions de nouvelles universités
-Constructions d`hôpitaux et de centres de santé
-Construction du port franc de Grand-Lahou, etc…
Ayant obtenu l`allègement de la dette du pays (PPTE), le Président BEDIE entendait investir annuellement la bagatelle de 500 milliards FCFA, son ambition étant de faire de la Côte d`Ivoire un pays industrialisé en l`espace d`une génération.
Le Président BEDIE dont on sait qu`il n`est pas démagogue a lancé ce défi qu`il trouvait tout à fait réalisable quand on sait que des pays d`Asie qui avaient le même niveau de développement que notre pays en 1950, sont devenus des puissances économiques mondiales qui nous apportent leur assistance aujourd`hui.
Malgré les tentatives d`une certaine opposition qui s`était jurée de rendre le pays ingouvernable, le Président BEDIE et son gouvernement continuaient de marquer des points enlevant leurs illusions de victoire à ceux qui se proposaient de se présenter contre lui à la présidentielle d`octobre 2000.
N`ayant pas réussi à bloquer le développement du pays et sachant qu`ils n`avaient aucune chance de l`emporter aux prochaines échéances électorales, ces petits politiciens ( ?) décidaient de prendre un raccourci diabolique pour faire partir le Président BEDIE du pouvoir.
Incapables de gagner dans les urnes, ils optaient pour le coup de force : un coup d`Etat.
Il est apparu en effet que la maestria du Président BEDIE et de son équipe, sa maîtrise de soi et la joie de vivre qu`il redonnait aux Ivoiriens désespéraient certains opposants populistes qui n`avaient en réalité aucun programme.
Malheureusement, la passive complicité voire la trahison des siens, et à la bassesse de certains opposants, tout cela constituant ce que Machiavel appelle "une grande malignité de la Fortune", devaient favoriser l`intrusion d`une armée manipulée dans l`arène politique.
Le Président BEDIE qui, à travers les amendements apportés à la constitution démontrait clairement qu`il n`entendait pas s`éterniser au pouvoir mais entendait poursuivre ses actions de développements après des victoires électorales sans équivoque, allait ainsi être contraint de tout abandonner et de tout quitter sous la menace des armes !
Il s`en est allé plein de regret non pour lui, mais pour son pays qu`il n`a pu servir pleinement comme il l`aurait voulu. Parce que pour lui, l`exercice du pouvoir c`est d`abord servir.
S`il a été candidat en 2010 après avoir été arbitrairement écarté en 2000, c`est justement pour apporter ce qu`il a de meilleur à son pays.
Là encore l`empire du mal l`a empêché de franchir le premier tour qu`il n`avait pourtant pas perdu !
Ainsi la malhonnêteté viscérale de certains hommes ( ?) politiques ( ?) empêchera le Président BEDIE de poursuivre et d`achever la symphonie entamée le 07 décembre 1993.
Au moment où il va fêter son 77ème anniversaire, nous tenons à lui marquer notre reconnaissance pour tout ce qu`il a fait pour son pays n`hésitant pas à s`effacer et à se sacrifier pour éviter la catastrophe à la Côte d`Ivoire.
Grand nationaliste et grand patriote, le président BEDIE pense avec tous ceux qui ont un minimum de bon sens que le nationalisme et le patriotisme ne sont pas des mots creux qu`on galvaude pour couvrir les actes vils et tyranniques que l`on pose.
Nous lui savons gré de nous avoir fait rêver à un grand et beau pays que seuls l`égoïsme, la malhonnêteté, la méchanceté et l`avarice d`un individu sans scrupule l`ont empêché de réaliser !

Doubé Binty
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