En 2006, le Maroc avait présenté sa candidature à l’organisation de la coupe du monde. A l’époque, le Roi Hassan II avait un seul sentiment : donner une chance au royaume du Maroc, d’être le premier pays du continent africain, à organiser la coupe du monde. Dans sa lettre à Joseph Blatter, président de la Fédération internationale de football, le Roi Hassan II avait attiré l’attention du monde du football international, sur le fait que le Maroc a offert dans les années 1970 – 1980 de nombreux athlètes aux différents championnats d’Europe et du monde. Le sentiment du Roi Hassan II était noble. Une ambition particulière que le monarque marocain a voulu réaliser avant sa mort : faire du Maroc, la première nation arabe à bénéficier de l’honneur à organiser la coupe du monde de football. Le roi avait mobilisé tout le Maroc. Il fallait à tout prix, renforcer l’image du Maroc et le prestige du monde arabe. Malheureusement en 2006, le Maroc ne sera pas retenu, pour l’organisation de la coupe du monde. Aucune raison ‘’valable’’ n’avait été évoquée pour ‘’écarter’’ le Royaume marocain de l’organisation de la coupe du monde 2006. Et pourtant, le Maroc avait tout, pour réussir cette manifestation sportive, populaire, commerciale et économique : les atouts touristiques, le climat. Ainsi sa situation géographique, dans le monde arabe. Moi, j’étais personnellement déçu quand je sais que le Maroc avait généré dans les années 1970 – 1980 de grands footballeurs comme Larbi Ben Barek, Moustapha Haddaoui, Aziz Bouderbala. A l’époque, j’étais journaliste sportif, et j’avais connu ces talents marocains qui avaient servi les performances du football européen, et étaient aussi classés parmi les meilleurs joueurs du monde. C’est bien, pour ce taux d’audience, que le Roi Hassan II, en 2006, avait défendu le dossier marocain. Pour cette logique, je savais, que le Maroc était un candidat crédible pour organiser la coupe du monde 2006. Mais une confidence : dans l’imaginaire collectif des Marocains, ‘’l’échec’’ du Maroc a été planifié par le taux d’audience de l’insécurité qui régnait en 2006 dans les pays arabes.
Ben Ismaël
Ben Ismaël