Les récents évènements qui ont secoué Abidjan ont poussé nombre de personnes à se réfugier à la Cathédrale St Paul d’Abidjan. Malgré la pacification de la ville, des déplacés demeurent dans la maison de Dieu faute de moyens pour retourner dans leurs localités d’origine.
Le spectacle qui s’offre au regard ce samedi matin en entrant dans la cathédrale St Paul est insolite. Des habits sèchent sur les fleurs qui ornaient jadis la devanture de la cathédrale et sur les murs. Des nattes jonchent le sol du préau et des personnes jouent au ’’ludo’’ tandis que d’autres, l’air morose, devisent assis à même le sol. Des enfants à l’air négligé, les visages insouciants, jouent et crient à tue-tête sous le regard indifférent de personnes âgées. A l’extrême gauche, sur la pelouse, un petit marché de fortune avec une seule vendeuse est installé où l’on peut trouver des avocats, de l’attiéké, des friandises et des pochettes de lotus. Tout autour, des hommes discutent de la situation politique et de leur triste sort. Ces individus sont des réfugiés venus des différentes communes et souvent de l’intérieur du pays. Au nombre de 2.000 au départ, selon l’Abbé Augustin, chargé de communication de l’Archevêché, ceux-ci sont actuellement au nombre de 120. «Aujourd’hui, ils sont au nombre de 120. Mais, ce n’est qu’un chiffre provisoire, car il en arrive encore de la commune de Yopougon », explique M. Yoro, membre de l’équipe chargé de s’occuper du bien-être des réfugiés. Toujours selon lui, les déplacés qui ont choisi de partir ont pour la majorité d’entre eux perçu leurs salaires et ont donc décidé de se rentrer chez eux.
Des conditions de vie facilitée par les donateurs
«L’Eglise fait son maximum pour venir en aide à ces gens mais les moyens commencent à nous faire défaut. C’est grâce aussi à des personnes de bonne volonté, qui nous envoient de la nourriture, des nattes et autres vivres, que nous arrivions à tenir. Mais tout cela commence à faire défaut, heureusement qu’ils ont installé un marché pour s’aider mutuellement. Le curé est même venu leur expliquer la situation, les dons commencent à se faire rares», se plaint-il. Mais, selon une source, qui a tenu à garder l’anonymat, certains parmi les déplacés sont encore présents car ne voulant pas perdre le gîte et le couvert qui leur est offert gratuitement. «C’est le propre des Africains. Quand tu leur tends la main, ils veulent t’arracher l’épaule. Il y a un jeune déplacé qui a poussé le culot jusqu’à demander à être logé à la même enseigne que les prêtres de notre paroisse. Nous faisons tout notre possible malgré le peu de moyens dont nous disposons et les dons qu’on nous apporte mais ils ne sont jamais satisfaits », déplore la source. Effectivement, selon T. Alphonse, venu de la localité de Bonoua, les conditions dans lesquelles ils vivent sont déplorables. Ce sexagénaire affirme vouloir quitter les lieux mais les moyens faisant défaut, il se voit ainsi dans l’obligation de rester. « Je veux bien retourner à Bonoua mais je n’ai pas d’argent. On dort à même des nattes et c’est difficile d’avoir à manger. On survit en attendant qu’on nous vienne en aide. Ceux qui sont partis avaient les moyens de leur politique mais nous on ne sait comment faire », se lamente-t-il. Mais selon un autre réfugié qui a requis l’anonymat, s’il est vrai que les conditions de vie sont difficiles, il ne faudrait cependant pas cracher dans la soupe. « Nous mangeons comme nous pouvons mais des personnes de bonne volonté nous viennent en aide. On a des nattes et des couvertures pour dormir et les prêtres ainsi que le curé de la Paroisse se plient en quatre pour que nous soyons à l’aise », révèle-t-il. En attendant, les déplacés de la Cathédrale St Paul ont besoin de l’aide de toute personne de bonne volonté.
Napargalè Marie
Le spectacle qui s’offre au regard ce samedi matin en entrant dans la cathédrale St Paul est insolite. Des habits sèchent sur les fleurs qui ornaient jadis la devanture de la cathédrale et sur les murs. Des nattes jonchent le sol du préau et des personnes jouent au ’’ludo’’ tandis que d’autres, l’air morose, devisent assis à même le sol. Des enfants à l’air négligé, les visages insouciants, jouent et crient à tue-tête sous le regard indifférent de personnes âgées. A l’extrême gauche, sur la pelouse, un petit marché de fortune avec une seule vendeuse est installé où l’on peut trouver des avocats, de l’attiéké, des friandises et des pochettes de lotus. Tout autour, des hommes discutent de la situation politique et de leur triste sort. Ces individus sont des réfugiés venus des différentes communes et souvent de l’intérieur du pays. Au nombre de 2.000 au départ, selon l’Abbé Augustin, chargé de communication de l’Archevêché, ceux-ci sont actuellement au nombre de 120. «Aujourd’hui, ils sont au nombre de 120. Mais, ce n’est qu’un chiffre provisoire, car il en arrive encore de la commune de Yopougon », explique M. Yoro, membre de l’équipe chargé de s’occuper du bien-être des réfugiés. Toujours selon lui, les déplacés qui ont choisi de partir ont pour la majorité d’entre eux perçu leurs salaires et ont donc décidé de se rentrer chez eux.
Des conditions de vie facilitée par les donateurs
«L’Eglise fait son maximum pour venir en aide à ces gens mais les moyens commencent à nous faire défaut. C’est grâce aussi à des personnes de bonne volonté, qui nous envoient de la nourriture, des nattes et autres vivres, que nous arrivions à tenir. Mais tout cela commence à faire défaut, heureusement qu’ils ont installé un marché pour s’aider mutuellement. Le curé est même venu leur expliquer la situation, les dons commencent à se faire rares», se plaint-il. Mais, selon une source, qui a tenu à garder l’anonymat, certains parmi les déplacés sont encore présents car ne voulant pas perdre le gîte et le couvert qui leur est offert gratuitement. «C’est le propre des Africains. Quand tu leur tends la main, ils veulent t’arracher l’épaule. Il y a un jeune déplacé qui a poussé le culot jusqu’à demander à être logé à la même enseigne que les prêtres de notre paroisse. Nous faisons tout notre possible malgré le peu de moyens dont nous disposons et les dons qu’on nous apporte mais ils ne sont jamais satisfaits », déplore la source. Effectivement, selon T. Alphonse, venu de la localité de Bonoua, les conditions dans lesquelles ils vivent sont déplorables. Ce sexagénaire affirme vouloir quitter les lieux mais les moyens faisant défaut, il se voit ainsi dans l’obligation de rester. « Je veux bien retourner à Bonoua mais je n’ai pas d’argent. On dort à même des nattes et c’est difficile d’avoir à manger. On survit en attendant qu’on nous vienne en aide. Ceux qui sont partis avaient les moyens de leur politique mais nous on ne sait comment faire », se lamente-t-il. Mais selon un autre réfugié qui a requis l’anonymat, s’il est vrai que les conditions de vie sont difficiles, il ne faudrait cependant pas cracher dans la soupe. « Nous mangeons comme nous pouvons mais des personnes de bonne volonté nous viennent en aide. On a des nattes et des couvertures pour dormir et les prêtres ainsi que le curé de la Paroisse se plient en quatre pour que nous soyons à l’aise », révèle-t-il. En attendant, les déplacés de la Cathédrale St Paul ont besoin de l’aide de toute personne de bonne volonté.
Napargalè Marie