Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) ne sont pas en odeur de sainteté avec une catégorie de commerçants de la cité du Fromager. Singulièrement ceux qui s’adonnent à la surenchère sur les denrées alimentaires et autres produits. Les militaires ont exprimé leur état d’âme à travers un communiqué sur les antennes de la radio locale. Selon ce communiqué qui s’adresse particulièrement aux gérants de stations d’essence et de cabines téléphoniques, les anciens prix doivent être pratiqués. Par exemple, 615 Fcfa le litre du carburant sans toutefois préciser le type de carburant. Ce qui donne à dire que ce montant de 615 Fcfa concerne à la fois l’essence, le gasoil et le super. Or, les prix homologués bien avant la fin du régime de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, étaient de 615 Fcfa le litre de gasoil et 774 Fcfa celui du super sans plomb. Du côté des gérants de cabines, les autorités militaires leur remontent les bretelles parce que dans ce secteur d’activité, il y régnait une anarchie au niveau du coût des prestations. Les prix de transferts d’unités, de cartes de recharge et même de l’appel téléphonique ont connu une majoration de 40 à 50% selon que vous habitez les quartiers de Dioulabougou, Garahio ou Babré. Pour un transfert d’unités de 1000 Fcfa, le client doit débourser 1400 Fcfa. Dans un autre quartier, ce même service peut s’évaluer à 1500 Fcfa. Quant à l’appel téléphonique, le coût de la minute varie entre 100 et 150 Fcfa. Ce qui n’était pas le cas auparavant. La rupture de certains produits sur le marché a donné l’occasion à certains commerçants d’augmenter les prix de façon exorbitante. «Dans ce cas, nos fournisseurs nous font des prix majorés et à notre tour, nous sommes obligés de répercuter cela sur le coût des prestations», reconnaît un gérant de cabine. Il nous renseigne que sa dernière dotation en unités obtenue à partir d’une autre ville lui a coûté 75.000 Fcfa au lieu de 50.000 Fcfa en principe, soit une majoration de 25.000 Fcfa. A l’heure où la situation du pays tend vers la normalisation, il était temps que cette spéculation prenne fin. Et les FRCI entendent mettre de l’ordre. Pour ce faire, des numéros ont été communiqués aux populations pour dénoncer tous ceux qui passeront outre cette mesure. Les contrevenants s’exposent ainsi à des sanctions.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa