La création de la Commission était prévue par l’Accord de paix d’Accra (Ghana) d’août 2003, qui a mis fin au conflit. Elle a ensuite été adoptée par le parlement de transition en juin 2005. La Commission, qui s’attache à rendre compte de la diversité ethnique et géographique du pays, est composée de neufs membres, avocats et religieux. Trois conseillers techniques internationaux, deux nommés par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et un par la Haute commission des droits de l’Homme des Nations Unies, soutiendront les commissionnaires dans leur tâche. Une tâche que le Programme des Nations Unies pour le développement va soutenir financièrement avec un don de 500 000 dollars. Pendant deux ans, la Commission devra « documenter tous les abus, établir et valider les récits des victimes et des auteurs de crimes (...) et fournir à la fin de son mandat des recommandations claires et exploitables
concernant comment le Liberia peut collectivement restituer le passé et avancer dans l’unité pour faire face au futur ».
Sierra-Léone
Du 4 au 20 décembre 2002 a eu lieu la première phase du recueil des témoignages, marquant le réel commencement des travaux de la Commission. Durant cette période, plus de 50 lieux de déposition ont été mis en place dans tout le pays, recueillant ainsi un total de 1371 témoignages. Une seconde phase de ce processus a eu lieu de début février 2003 au 31 mars de la même année. Entre avril et juin 2003, la Commission a ensuite procédé aux auditions des témoins et acteurs du conflit sierra léonais. Le jeune âge des victimes a conduit la commission à procéder de nombreuses fois à des auditions à huis clos et à collaborer avec l’Agence de Protection de l’Enfance (Child Protection Agency Network).
Rwanda
Les gacaca ont été réintroduites par l'État pour résoudre le problème des innombrables jugements de génocidaires à rendre. Au rythme de la justice de l'État, il aurait fallu deux cent ans pour juger tous les suspects emprisonnés, sans compter un plus grand nombre de coupables encore totalement libres. Contrairement aux justices populaires spontanées qu'on a pu connaître dans certains conflits dans le monde, les Gacaca sont organisées par l'État et ont donné lieu à des expériences pilotes avant d'être mise en route en mars 2005. Elles ne jugent que certaines catégories de crimes. Cependant, un effet inattendu s'est développé au fur et à mesure que les gacaca étaient étendues à tout le territoire : si certains accusés étaient pardonnés par leurs victimes ou leurs descendants, de nombreux villageois qui avaient jusqu'alors échappé aux poursuites se retrouvaient accusés par leurs voisins de participation au génocide.
Finalement, en été 2007, les prisons rwandaises comptaient à nouveau plus de 100'000 détenus, ce qui dépassait de loin leurs capacités. Le gouvernement a alors pris des mesures énergiques afin de réduire le nombre de détenus, offrant notamment aux accusés de moindre gravité de réaliser des travaux d'intérêt public pour payer leur dette envers la société.
Guatemala
La Commission pour l'éclaircissement historique a été mise en place suite à un accord entre les guérilleros de l'Urng et le gouvernement du Guatemala pour enquêter sur les crimes commis lors du conflit armé guatémaltèque. Après la signature en 1996 d'un accord de paix, le rapport de la commission, intitulé « Guatemala : mémoire du silence », a été rendu public en février 1999. Les principales conclusions du rapport ont été que les populations maya ont été les principales victimes du conflit, et que l'État guatémaltèque et ses alliés civils et paramilitaires ont été responsables de 93% des actes de violence et des violations des droits de l'homme commises durant ce conflit qui dura 36 ans, la période la plus sanglante s'étendant de 1978 à 1983, sous le régime des généraux Romeo Lucas García et Efraín Ríos Montt.
Sélection
A.BOUABRE
concernant comment le Liberia peut collectivement restituer le passé et avancer dans l’unité pour faire face au futur ».
Sierra-Léone
Du 4 au 20 décembre 2002 a eu lieu la première phase du recueil des témoignages, marquant le réel commencement des travaux de la Commission. Durant cette période, plus de 50 lieux de déposition ont été mis en place dans tout le pays, recueillant ainsi un total de 1371 témoignages. Une seconde phase de ce processus a eu lieu de début février 2003 au 31 mars de la même année. Entre avril et juin 2003, la Commission a ensuite procédé aux auditions des témoins et acteurs du conflit sierra léonais. Le jeune âge des victimes a conduit la commission à procéder de nombreuses fois à des auditions à huis clos et à collaborer avec l’Agence de Protection de l’Enfance (Child Protection Agency Network).
Rwanda
Les gacaca ont été réintroduites par l'État pour résoudre le problème des innombrables jugements de génocidaires à rendre. Au rythme de la justice de l'État, il aurait fallu deux cent ans pour juger tous les suspects emprisonnés, sans compter un plus grand nombre de coupables encore totalement libres. Contrairement aux justices populaires spontanées qu'on a pu connaître dans certains conflits dans le monde, les Gacaca sont organisées par l'État et ont donné lieu à des expériences pilotes avant d'être mise en route en mars 2005. Elles ne jugent que certaines catégories de crimes. Cependant, un effet inattendu s'est développé au fur et à mesure que les gacaca étaient étendues à tout le territoire : si certains accusés étaient pardonnés par leurs victimes ou leurs descendants, de nombreux villageois qui avaient jusqu'alors échappé aux poursuites se retrouvaient accusés par leurs voisins de participation au génocide.
Finalement, en été 2007, les prisons rwandaises comptaient à nouveau plus de 100'000 détenus, ce qui dépassait de loin leurs capacités. Le gouvernement a alors pris des mesures énergiques afin de réduire le nombre de détenus, offrant notamment aux accusés de moindre gravité de réaliser des travaux d'intérêt public pour payer leur dette envers la société.
Guatemala
La Commission pour l'éclaircissement historique a été mise en place suite à un accord entre les guérilleros de l'Urng et le gouvernement du Guatemala pour enquêter sur les crimes commis lors du conflit armé guatémaltèque. Après la signature en 1996 d'un accord de paix, le rapport de la commission, intitulé « Guatemala : mémoire du silence », a été rendu public en février 1999. Les principales conclusions du rapport ont été que les populations maya ont été les principales victimes du conflit, et que l'État guatémaltèque et ses alliés civils et paramilitaires ont été responsables de 93% des actes de violence et des violations des droits de l'homme commises durant ce conflit qui dura 36 ans, la période la plus sanglante s'étendant de 1978 à 1983, sous le régime des généraux Romeo Lucas García et Efraín Ríos Montt.
Sélection
A.BOUABRE