Monsieur le Premier ministre, ministre de la Défense, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, Mesdames et messieurs les présidents des institutions de la République de Côte d’Ivoire, madame la Première dame de la République de Côte d’Ivoire, mesdames et messieurs les ministres, excellences mesdames et messieurs les ambassadeurs, monsieur le président de la Commission vérité et réconciliation, messieurs les présidents des partis politiques, messieurs les officiers généraux, mesdames et messieurs des forces de défense et de sécurité, honorables chefs traditionnels, distingués chefs religieux, mesdames et messieurs,
Monsieur le Président de la République, excellences mesdames et messieurs, honorables invités, avant tout propos, je voudrais vous inviter à vous lever pour observer une minute de silence en la mémoire de tous les morts en Côte d’Ivoire depuis la crise.
La Côte d’Ivoire, notre pays est gravement atteinte, elle est touchée , elle est même couchée. Comment la ressusciter, comment la remettre à l’endroit, le recours à nombre de paramètres ou vecteurs d’orientation peut amener à la remettre sur les rails, à la consolider et à la faire prospérer, pour le bonheur de tous. Il s’agit du respect de la loi, du rétablissement de la cohésion sociale, le développement par tous et pour tous, la caution et le devoir du Président de la République.
Le respect de la loi
Toute société humaine a besoin d’organisation et de règles de régulation pour son harmonie et son évolution. Aujourd’hui plus que jamais la Côte d’Ivoire doit recourir à la loi pour garantir ses institutions pour sécuriser les personnes et les biens, pour promouvoir et sauvegarder les actes et les actions et les activités économiques tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Les activités politiques, socioculturelles et scientifiques. La constitution, fondement juridique de l’Etat est l’ensemble
des règles écrites ou coutumières qui déterminent d’une part la forme de l’Etat, la dévolution et l’exercice du pouvoir et d’autre part, les institutions qui incarnent ce pouvoir. Comme le soulignait le Président Obama lors de sa visite au Ghana, et je cite : ‘’les Etats africains n’ont pas besoin d’hommes forts. Mais d’institutions fortes pour leur développement’’. Le règne de la loi, notamment de la Constitution doit aider à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il est donc indispensable que la Constitution ainsi que les institutions soient respectées et protégées pour inscrire la Côte d’Ivoire dans la modernité pour le développement durable. En d’autres termes, les producteurs de la loi, tous les citoyens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire, consommateurs de la loi, doivent être soumis à la loi. C’est l’Etat de droit. Au-delà des institutions, la loi doit aider à la sécurisation des personnes et des biens. Les personnes sont la sève nourricière et vivifiante de l’Etat. Il faut que l’Etat économique use de ses pouvoirs régaliens avec toutes les forces de défense et de sécurité pour garantir à la population la tranquillité, la sécurité et la stabilité. Assurément, monsieur le Président de la République, sous votre houlette, l’Etat doit fonctionner, les institutions doivent fonctionner , les activités doivent reprendre pour conduire à la normalisation de la vie. Mais celle-ci reste conditionnée par la sécurité et la tranquillité, liberté d’aller et de venir, liberté dans les déplacements, liberté dans le travail, liberté de jour comme de nuit, liberté dans le sommeil et liberté dans les rêves. Cette liberté multidimensionnelle fondée sur la loi entraînera indubitablement la confiance. La confiance dans la loi, la confiance dans les institutions publiques comme privées. La confiance dans les personnes pour le rétablissement de la cohésion sociale.
Le rétablissement de
la cohésion
La Côte d’Ivoire est déchirée. Nous sommes allés tous trop loin, me disait un ami du Rdr. Monsieur le Président, il précisait : ‘’nous n’avons pas tous voulu entendre raison, Satan nous a possédés tous !’’. Je n’irai pas plus loin, mon ami à l’opposé de ma personne, est musulman et moi je suis chrétien. A présent, après tout cela, nous devons tous affirmer contrairement à la déraison dans la désunion, notre engagement avec clairvoyance et lucidité dans l’union pour le rétablissement de la cohésion sociale. La confiance dans les uns et dans les autres, nous devons tous recoller les morceaux du tissu social. Lors de votre adresse au début du mois d’avril 2011, vous avez indiqué, monsieur le Président, que vous mettrez en place bientôt une Commission vérité et réconciliation. Les dirigeants des instances du FPI, dans leurs déclarations succinctes, j’ai noté Affi N’guessan qui disait : ‘’déposez les armes, la paix doit être notre objectif principal et solution au conflit. Le vice-président du Fpi M. Mamadou Koulibaly disait : ‘’allons à l’apaisement pour que chacun se sente bien dans sa peau pour construire ensemble notre pays’’. Ces déclarations successives sont allées dans le sens de l’apaisement et au rassemblement des Ivoiriens. Le Cnrd s’apprête à faire une déclaration dans la même direction du pardon et de la réconciliation. La loi doit fertiliser cette réconciliation nationale. La justice juridictionnelle est indéniable. Mais la justice de l’équité fondée sur le pardon est indispensable. Monsieur le Président de la République, vous saurez trouver les mots justes de compassion et de pardon au peuple de Côte d’Ivoire pour les fautes commises par tous. Relevez tous ceux qui sont à terre, créez en eux une confiance qui soit réciproque pour une alliance nouvelle aux fins d’une cohésion sociale retrouvée pour le développement durable de notre pays.
Le développement par
tous et pour tous
M. le Président, aucune composante sociale à elle seule, aucune région à elle seule, aucun parti politique seul, ne pourra rebâtir la Côte d’Ivoire. Nous vous encourageons à accélérer toutes les énergies, toutes les compétences, toutes les expertises pour la cohésion sociale, la réconciliation nationale et le développement durable. La fracture sociale n’a pas eu que des conséquences en Côte d’Ivoire. Celles-ci se sont prolongées et propagées dans la sous-région. Au cours de votre mandat, M. le Président de la République, œuvrez à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire pour un équilibre national, social, sous-régional et continental. Le désamour ne désire aucunement laisser qui que ce soit sans espoir dans sa condition d’existence. Il faut une réponse qui apporte aide et espoir à un monde souffrant. Ivoiriens, Ivoiriennes, habitants de Côte d’Ivoire, ensemble relevons les défis de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du développement durable vers de nouveaux horizons pour de nouvelles perspectives. Tout cela n’est possible qu’avec la caution et la détermination de monsieur le Président de la République.
La caution du Président de la République
M. le Président de la République, le respect de la loi, le rétablissement de la cohésion sociale, la reconstruction et le développement durable, le pardon et la réconciliation sont les vecteurs de rétablissement de la paix et de reconstruction de la Côte d’Ivoire. C’est avec détermination et la volonté de rassemblement de tous les fils et filles de la patrie ivoirienne que vous réussirez votre mission. C’est en ouvrant davantage des horizons et en traçant de nouveaux sillons que vous accomplirez votre mission. M. le Président de la République, rassemblez les Ivoiriens, mettez vos compatriotes au travail pour la promotion économique et sociale. Dans la mesure de vos possibilités, monsieur le Président, donnez des signaux forts aux plans politique, économique, administratif et social pour l’apaisement et la décrispation. Les Ivoiriens ont besoin de vous. Vous aussi, vous avez besoin de tous les Ivoiriens pour reconstruire et développer la Côte d’Ivoire. Comme vous le disait le doyen Ahoua N’guetta, membre du Conseil Constitutionnel, lors de notre première rencontre, vous devez être monsieur le Président, je le cite : ‘’le soleil levant et resplendissant au-dessus de la colline qui éclaire le navire ivoire’’. Des gestes d’accalmie, d’apaisement et d’espoir sont attendus de vous. Comme les autres institutions qui l’ont déjà témoigné, le Conseil Constitutionnel, juge de la constitutionnalité des lois et organes de régulation du fonctionnement des pouvoirs publics, entend jouer sa partition dans la normalisation de la vie publique et privée, dans le rétablissement de la paix et de la sécurité nationale pour tous. Avant de clore mon propos, monsieur le Président de la République, je voudrais d’abord et sincèrement vous remercier pour les initiatives heureuses prises par vous pour la tenue de cette cérémonie solennelle de prestation de serment de ce jour. Ensuite, je voudrais exprimer au nom du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire toute ma gratitude à son excellence monsieur le professeur John Atta Mills, Président de la République du Ghana pour les efforts inlassables qu’il a déployés et qu’il continue de faire pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. Sans omettre tous ses pairs qui épaulent ses efforts dans la résolution définitive de la crise en Côte d’Ivoire. J’y associe ses plus proches collaborateurs, le gouvernement et le peuple ghanéen. En outre, je voudrais aussi remercier le Président Henri Konan Bédié pour son implication dans le retour total de la paix en Côte d’Ivoire. Enfin, je n’oublie pas de dire merci à tous les amis du Rdr, du Pdci-Rda, du Fpi et des autres formations politiques, à toutes les associations diverses et à tous ceux qui nous ont donné des conseils, nous ont fait des suggestions pour la rencontre d’aujourd’hui. Sur ce, monsieur le Président de la République, je vous souhaite bon vent dans vos nouvelles fonctions pour que vive une Côte d’Ivoire paisible et prospère. Que Dieu vous bénisse. Je vous remercie.
Propos recueillis par S. Débailly
Monsieur le Président de la République, excellences mesdames et messieurs, honorables invités, avant tout propos, je voudrais vous inviter à vous lever pour observer une minute de silence en la mémoire de tous les morts en Côte d’Ivoire depuis la crise.
La Côte d’Ivoire, notre pays est gravement atteinte, elle est touchée , elle est même couchée. Comment la ressusciter, comment la remettre à l’endroit, le recours à nombre de paramètres ou vecteurs d’orientation peut amener à la remettre sur les rails, à la consolider et à la faire prospérer, pour le bonheur de tous. Il s’agit du respect de la loi, du rétablissement de la cohésion sociale, le développement par tous et pour tous, la caution et le devoir du Président de la République.
Le respect de la loi
Toute société humaine a besoin d’organisation et de règles de régulation pour son harmonie et son évolution. Aujourd’hui plus que jamais la Côte d’Ivoire doit recourir à la loi pour garantir ses institutions pour sécuriser les personnes et les biens, pour promouvoir et sauvegarder les actes et les actions et les activités économiques tant dans le secteur public que dans le secteur privé. Les activités politiques, socioculturelles et scientifiques. La constitution, fondement juridique de l’Etat est l’ensemble
des règles écrites ou coutumières qui déterminent d’une part la forme de l’Etat, la dévolution et l’exercice du pouvoir et d’autre part, les institutions qui incarnent ce pouvoir. Comme le soulignait le Président Obama lors de sa visite au Ghana, et je cite : ‘’les Etats africains n’ont pas besoin d’hommes forts. Mais d’institutions fortes pour leur développement’’. Le règne de la loi, notamment de la Constitution doit aider à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Il est donc indispensable que la Constitution ainsi que les institutions soient respectées et protégées pour inscrire la Côte d’Ivoire dans la modernité pour le développement durable. En d’autres termes, les producteurs de la loi, tous les citoyens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire, consommateurs de la loi, doivent être soumis à la loi. C’est l’Etat de droit. Au-delà des institutions, la loi doit aider à la sécurisation des personnes et des biens. Les personnes sont la sève nourricière et vivifiante de l’Etat. Il faut que l’Etat économique use de ses pouvoirs régaliens avec toutes les forces de défense et de sécurité pour garantir à la population la tranquillité, la sécurité et la stabilité. Assurément, monsieur le Président de la République, sous votre houlette, l’Etat doit fonctionner, les institutions doivent fonctionner , les activités doivent reprendre pour conduire à la normalisation de la vie. Mais celle-ci reste conditionnée par la sécurité et la tranquillité, liberté d’aller et de venir, liberté dans les déplacements, liberté dans le travail, liberté de jour comme de nuit, liberté dans le sommeil et liberté dans les rêves. Cette liberté multidimensionnelle fondée sur la loi entraînera indubitablement la confiance. La confiance dans la loi, la confiance dans les institutions publiques comme privées. La confiance dans les personnes pour le rétablissement de la cohésion sociale.
Le rétablissement de
la cohésion
La Côte d’Ivoire est déchirée. Nous sommes allés tous trop loin, me disait un ami du Rdr. Monsieur le Président, il précisait : ‘’nous n’avons pas tous voulu entendre raison, Satan nous a possédés tous !’’. Je n’irai pas plus loin, mon ami à l’opposé de ma personne, est musulman et moi je suis chrétien. A présent, après tout cela, nous devons tous affirmer contrairement à la déraison dans la désunion, notre engagement avec clairvoyance et lucidité dans l’union pour le rétablissement de la cohésion sociale. La confiance dans les uns et dans les autres, nous devons tous recoller les morceaux du tissu social. Lors de votre adresse au début du mois d’avril 2011, vous avez indiqué, monsieur le Président, que vous mettrez en place bientôt une Commission vérité et réconciliation. Les dirigeants des instances du FPI, dans leurs déclarations succinctes, j’ai noté Affi N’guessan qui disait : ‘’déposez les armes, la paix doit être notre objectif principal et solution au conflit. Le vice-président du Fpi M. Mamadou Koulibaly disait : ‘’allons à l’apaisement pour que chacun se sente bien dans sa peau pour construire ensemble notre pays’’. Ces déclarations successives sont allées dans le sens de l’apaisement et au rassemblement des Ivoiriens. Le Cnrd s’apprête à faire une déclaration dans la même direction du pardon et de la réconciliation. La loi doit fertiliser cette réconciliation nationale. La justice juridictionnelle est indéniable. Mais la justice de l’équité fondée sur le pardon est indispensable. Monsieur le Président de la République, vous saurez trouver les mots justes de compassion et de pardon au peuple de Côte d’Ivoire pour les fautes commises par tous. Relevez tous ceux qui sont à terre, créez en eux une confiance qui soit réciproque pour une alliance nouvelle aux fins d’une cohésion sociale retrouvée pour le développement durable de notre pays.
Le développement par
tous et pour tous
M. le Président, aucune composante sociale à elle seule, aucune région à elle seule, aucun parti politique seul, ne pourra rebâtir la Côte d’Ivoire. Nous vous encourageons à accélérer toutes les énergies, toutes les compétences, toutes les expertises pour la cohésion sociale, la réconciliation nationale et le développement durable. La fracture sociale n’a pas eu que des conséquences en Côte d’Ivoire. Celles-ci se sont prolongées et propagées dans la sous-région. Au cours de votre mandat, M. le Président de la République, œuvrez à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire pour un équilibre national, social, sous-régional et continental. Le désamour ne désire aucunement laisser qui que ce soit sans espoir dans sa condition d’existence. Il faut une réponse qui apporte aide et espoir à un monde souffrant. Ivoiriens, Ivoiriennes, habitants de Côte d’Ivoire, ensemble relevons les défis de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du développement durable vers de nouveaux horizons pour de nouvelles perspectives. Tout cela n’est possible qu’avec la caution et la détermination de monsieur le Président de la République.
La caution du Président de la République
M. le Président de la République, le respect de la loi, le rétablissement de la cohésion sociale, la reconstruction et le développement durable, le pardon et la réconciliation sont les vecteurs de rétablissement de la paix et de reconstruction de la Côte d’Ivoire. C’est avec détermination et la volonté de rassemblement de tous les fils et filles de la patrie ivoirienne que vous réussirez votre mission. C’est en ouvrant davantage des horizons et en traçant de nouveaux sillons que vous accomplirez votre mission. M. le Président de la République, rassemblez les Ivoiriens, mettez vos compatriotes au travail pour la promotion économique et sociale. Dans la mesure de vos possibilités, monsieur le Président, donnez des signaux forts aux plans politique, économique, administratif et social pour l’apaisement et la décrispation. Les Ivoiriens ont besoin de vous. Vous aussi, vous avez besoin de tous les Ivoiriens pour reconstruire et développer la Côte d’Ivoire. Comme vous le disait le doyen Ahoua N’guetta, membre du Conseil Constitutionnel, lors de notre première rencontre, vous devez être monsieur le Président, je le cite : ‘’le soleil levant et resplendissant au-dessus de la colline qui éclaire le navire ivoire’’. Des gestes d’accalmie, d’apaisement et d’espoir sont attendus de vous. Comme les autres institutions qui l’ont déjà témoigné, le Conseil Constitutionnel, juge de la constitutionnalité des lois et organes de régulation du fonctionnement des pouvoirs publics, entend jouer sa partition dans la normalisation de la vie publique et privée, dans le rétablissement de la paix et de la sécurité nationale pour tous. Avant de clore mon propos, monsieur le Président de la République, je voudrais d’abord et sincèrement vous remercier pour les initiatives heureuses prises par vous pour la tenue de cette cérémonie solennelle de prestation de serment de ce jour. Ensuite, je voudrais exprimer au nom du Conseil Constitutionnel de Côte d’Ivoire toute ma gratitude à son excellence monsieur le professeur John Atta Mills, Président de la République du Ghana pour les efforts inlassables qu’il a déployés et qu’il continue de faire pour le retour définitif de la paix en Côte d’Ivoire. Sans omettre tous ses pairs qui épaulent ses efforts dans la résolution définitive de la crise en Côte d’Ivoire. J’y associe ses plus proches collaborateurs, le gouvernement et le peuple ghanéen. En outre, je voudrais aussi remercier le Président Henri Konan Bédié pour son implication dans le retour total de la paix en Côte d’Ivoire. Enfin, je n’oublie pas de dire merci à tous les amis du Rdr, du Pdci-Rda, du Fpi et des autres formations politiques, à toutes les associations diverses et à tous ceux qui nous ont donné des conseils, nous ont fait des suggestions pour la rencontre d’aujourd’hui. Sur ce, monsieur le Président de la République, je vous souhaite bon vent dans vos nouvelles fonctions pour que vive une Côte d’Ivoire paisible et prospère. Que Dieu vous bénisse. Je vous remercie.
Propos recueillis par S. Débailly