Régulateur de la vie publique et véritable incubateur des valeurs d`amour, de réconciliation et de paix. Voilà la haute idée qu`ont les nouvelles autorités ivoiriennes des médias d`Etat. Avec la prise de fonction, jeudi dernier, du Directeur général de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI), Pascal Brou Aka Pascal et de ses collaborateurs Lazare Aka Sayé (DG Adjoint chargé de la 1ère) et Dégny Maixent (DG Adjoint chargé de TV2), les médias d`Etat affichent ainsi complet. Une semaine avant, Jean- Baptiste Akrou, ancien DG de Fraternité matin, passait la main à Venance Konan. En réalité, la nomination de ces professionnels chevronnés dans le domaine des médias est le signe palpable que le Président de la République, Alassane Ouattara, ne souhaite plus que la presse d`Etat demeure ou tombe, à nouveau, dans les travers et dérives du passé. Quand on sait que, sans remuer le couteau dans la plaie, les médias à capitaux publics ont été pour beaucoup dans la désarticulation du tissu social dans la crise postélectorale. Et le ministre de l`Intérieur, assurant l`intérim de celui de la Communication croit si bien traduire le coup de gueule de la majorité des Ivoiriens, le 3 mai dernier.
Réconcilier les Ivoiriens avec la vérité et la qualité
Lors de la commémoration de la Journée internationale de la liberté de la presse, Hamed Bakayoko a été sans ambages : « Plus rien ne sera comme avant. On ne peut pas avoir connu ce que nous avons vécu et laisser faire. Sinon, cela sera irresponsable vis-à-vis de notre propre histoire, de nos enfants et de nos concitoyens» En tout cas, les Ivoiriens ne souhaitent plus voir les médias d`Etat jouer le rôle nocif qui a été le leur pendant la précédente crise. C`est comme si tous criaient, à l`unisson, « il faut que les choses changent ! » Comme cela transparait clairement, dans la volonté des autorités, loin de mettre la presse au pas, c`est un appel à la responsabilité. Rien d`autre que cela. Et les nouveaux responsables de la RTI et de Fraternité-Matin ne doivent plus laisser faire les choses. Ils doivent veiller à ce que les animateurs de ces organes ne se considèrent plus comme des démiurges. C`est-à-dire des gens qui font la pluie et le beau temps comme ils l`ont prouvé sous le régime Gbagbo. Des journalistes se permettaient de tronquer la vérité, de travestir les faits et même d`appeler à la haine en toute impunité. La liberté de la presse, le ministre Bakayoko l`a aussi dit, « doit s`inscrire dans une très grande responsabilité du journaliste. Il faut, à présent, que les gens réalisent que l`impunité n`est plus possible avec le Président Ouattara». Car, l`on ne peut se prévaloir de cette liberté pour déstabiliser le corps social ni insulter les citoyens gratuitement dans leur vie privée. L`engagement qui doit être celui des responsables des médias d`Etat, c`est la rupture avec le ballet incessant des clubs de soutien, des mouvements et organisations "alimentaires" au chef de l`Etat qui n`en demande même pas.
La télé, la radio et Fraternité-Matin doivent créer des plateaux et tribunes de débats de qualité qui apportent une plus-value à l`élan de développement de la Côte d`Ivoire. Les émissions aux contenus fastidieux doivent disparaître des écrans de la télévision et des antennes de la radio pour faire place à des productions qui font rêver.
Dans l`immédiat, c`est le chantier de la réconciliation des Ivoiriens et la reconstruction du pays qui apparaît comme les priorités. Pour parvenir à recoller le tissu social, altéré par la crise postélectorale, les médias d`Etat doivent maintenant jouer leur partition. Très attendue.
Jean- Antoine Doudou
Réconcilier les Ivoiriens avec la vérité et la qualité
Lors de la commémoration de la Journée internationale de la liberté de la presse, Hamed Bakayoko a été sans ambages : « Plus rien ne sera comme avant. On ne peut pas avoir connu ce que nous avons vécu et laisser faire. Sinon, cela sera irresponsable vis-à-vis de notre propre histoire, de nos enfants et de nos concitoyens» En tout cas, les Ivoiriens ne souhaitent plus voir les médias d`Etat jouer le rôle nocif qui a été le leur pendant la précédente crise. C`est comme si tous criaient, à l`unisson, « il faut que les choses changent ! » Comme cela transparait clairement, dans la volonté des autorités, loin de mettre la presse au pas, c`est un appel à la responsabilité. Rien d`autre que cela. Et les nouveaux responsables de la RTI et de Fraternité-Matin ne doivent plus laisser faire les choses. Ils doivent veiller à ce que les animateurs de ces organes ne se considèrent plus comme des démiurges. C`est-à-dire des gens qui font la pluie et le beau temps comme ils l`ont prouvé sous le régime Gbagbo. Des journalistes se permettaient de tronquer la vérité, de travestir les faits et même d`appeler à la haine en toute impunité. La liberté de la presse, le ministre Bakayoko l`a aussi dit, « doit s`inscrire dans une très grande responsabilité du journaliste. Il faut, à présent, que les gens réalisent que l`impunité n`est plus possible avec le Président Ouattara». Car, l`on ne peut se prévaloir de cette liberté pour déstabiliser le corps social ni insulter les citoyens gratuitement dans leur vie privée. L`engagement qui doit être celui des responsables des médias d`Etat, c`est la rupture avec le ballet incessant des clubs de soutien, des mouvements et organisations "alimentaires" au chef de l`Etat qui n`en demande même pas.
La télé, la radio et Fraternité-Matin doivent créer des plateaux et tribunes de débats de qualité qui apportent une plus-value à l`élan de développement de la Côte d`Ivoire. Les émissions aux contenus fastidieux doivent disparaître des écrans de la télévision et des antennes de la radio pour faire place à des productions qui font rêver.
Dans l`immédiat, c`est le chantier de la réconciliation des Ivoiriens et la reconstruction du pays qui apparaît comme les priorités. Pour parvenir à recoller le tissu social, altéré par la crise postélectorale, les médias d`Etat doivent maintenant jouer leur partition. Très attendue.
Jean- Antoine Doudou