Profondément meurtri par tant de gâchis après le refus des refondateurs de quitter le pouvoir, Danho Paulin Claude, Maire de la Commune d'Attécoubé, traduit dans cet entretien son optimisme pour sa cité et pour une nouvelle Côte d'Ivoire de paix, de tolérance et de réconciliation avec le président de la République, SEM Alassane Ouattara.
Monsieur le maire, comment avez-vous vécu le dénouement de la crise post-électorale avec l'arrestation de Laurent Gbagbo ?
Après une décennie de tribulations politiciennes et de divagations des refondateurs, notre pays vient de connaitre le paroxysme de la bêtise humaine et de la perfidie. Hélas quel gâchis ! Tant de cruauté et de misère, toute cette pollution morale et des fractures psycho-sociales multiformes dans ce beau pays. C'est naturellement avec beaucoup de soulagement que nous avons appris l'arrestation de l'ex-chef de l'Etat. Surtout que cela mettait fin aux souffrances des populations et laissait enfin les mains libres au Président Alassane Ouattara de mettre en œuvre son programme de qualité et d'espérance pour lequel la majorité des Ivoiriens lui a confié la destinée de la Côte d'Ivoire.
Quel est l'état des lieux de votre commune après sa pacification totale par les Frci ?
Nous avons connu plusieurs phases dans cette barbarie. D'abord, les répressions meurtrières des marches, les enlèvements pendant le couvre-feu, puis la terreur de razzias des miliciens dans les cours communes avec des tirs sans sommation et des jets de grenades. Attécoubé a enregistré une soixantaine de morts, plus d'une centaine de blessés dont certains avec des séquelles invalidantes, de nombreux disparus, plus d'un millier de familles déplacé pris en charge par nos services et repartis sur plusieurs sites de la commune. De nombreux pillages de biens privés et publics (marchés et commissariats saccagés). Le sous-quartier Lackman (environ 1500 habitants) de Locodjro a été incendié par les mercenaires libériens et leurs acolytes. La chute de l'ex-chef de l'Etat, le 11 avril dernier, a été le détonateur d'une violence inouïe contre nos concitoyens des quartiers de Santé 3 (Mossikro), de Locodjro et d'Abobo-Doumé, limitrophes de Yopougon, devenu le sanctuaire des miliciens et mercenaires en perdition.
Que comptez-vous faire pour un retour rapide à la normalité à l'heure de la réconciliation nationale prônée par le chef de l'Etat ?
Le traumatisme subi par nos concitoyens est profond. Et il nous faut y répondre avec humilité, vérité et sérieux pour garantir des réparations justes. Nos services sont en train de finaliser les dossiers détaillés, personnalisés et précis de toutes les victimes et des dommages subis. Nous avons entrepris des visites des familles endeuillées et des malades pour apporter notre solidarité habituelle. Cette démarche se poursuivra de manière permanente jusqu'à la réparation des préjudices prévue par les autorités compétentes. Nous envisageons, dès ce week-end, des moments de prières, de recueillements et d'action de grâces au Seigneur pour que Dieu, le miséricordieux, nous fortifie et nous assiste en cette délicate période de repentance et de pardon. Ce vendredi, dans toutes nos mosquées, et dimanche dans toutes nos églises et temples. Nous serons présents partout dans tous ces lieux de culte et de prière, pour porter le message de Paix, de Tolérance et de Réconciliation du Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Autre temps fort de notre action, c'est l'organisation dans les prochains jours, en liaison avec les Chefs de villages et de communautés, d'une grande cérémonie d'hommage, de solidarité et de souvenir pour la mémoire des martyrs de cette période tragique. Nous concentrerons, ensuite, nos efforts sur les vastes chantiers de la reconstruction matérielle, sociale, psychologique et économique. Ce qui devra nous conduire par le dialogue et dans la vérité, à la réconciliation pour une paix effective et durable.
Comment comptez-vous réussir ce vaste mais délicat programme ?
Nous nous sommes battu en militant Houphouétiste pour qu'advienne ce changement qualitatif et que notre pays sorte de l'improvisation, de la gabegie, de l'inertie et retrouve le chemin de son passé glorieux, fait de paix et de progrès. De nombreux Ivoiriens ont cru à cette promesse. Certains y ont laissé leur vie et beaucoup portent des marques indélébiles dans leur chair. Pour eux, pour les générations présentes et futures, nous devons réussir avec le Président Alassane Ouattara. Ce défi de la Réconciliation sera relevé car les Ivoiriens aspirent à la Paix. Les tensions latentes vont s'estomper si chacun apporte sa pierre à l'édification d'une Nation nouvelle et forte.
Concrètement, nous allons réactiver nos Conseils de gestion intercommunautaires de quartiers, comme lieu de dialogue et de reconstruction. Nous mettrons en mission dans nos associations et communautés toutes les compétences locales dans le cadre des Rencontres citoyennes d'Attécoubé (Recia) spécialement consacrées aux problèmes des jeunes, des femmes, des retraités et de nos doyens.
L'implication de toutes les forces vives (chefs de villages, de communautés ethniques ou religieuses…) sera sollicitée à travers des espaces dédiés à la réconciliation et à la reconstruction sur les antennes de la Radio communale.
Avez-vous un message d'espoir à l'endroit de vos administrés en particulier et des Ivoiriens en général ?
Aux populations d'Attécoubé et aux Ivoiriens, nous voudrions leur dire que malgré les douleurs qui ont marqué le début de ce mandat présidentiel, nous exprimons avec force et vigueur notre optimisme car notre pays dispose d'un atout majeur, en la personne du Président Alassane Ouattara. Il a l'expérience et l'expertise nécessaires au redressement économique et au rétablissement des fondamentaux sociaux de notre pays. Bénéficiant des conseils très avisés de son aîné, le président Henri Konan Bédié, d'un relationnel en back office international puissant et du soutien de tous, il apportera des solutions efficientes et efficaces pour son pays. Entouré d'un vivier d'Ivoiriens compétents dans tous les domaines, prêts sans considération partisane, à servir leur pays sous l'inspiration d'un leadership fort et actif, le Président Alassane Ouattara réussira sa mission : celle de construire une Côte d'Ivoire nouvelle de paix, de réconciliation vraie résultant de notre volonté viscérale de vivre ensemble, de développement durable au profit et pour le bonheur de tous.
Interview réalisée par JCA
Monsieur le maire, comment avez-vous vécu le dénouement de la crise post-électorale avec l'arrestation de Laurent Gbagbo ?
Après une décennie de tribulations politiciennes et de divagations des refondateurs, notre pays vient de connaitre le paroxysme de la bêtise humaine et de la perfidie. Hélas quel gâchis ! Tant de cruauté et de misère, toute cette pollution morale et des fractures psycho-sociales multiformes dans ce beau pays. C'est naturellement avec beaucoup de soulagement que nous avons appris l'arrestation de l'ex-chef de l'Etat. Surtout que cela mettait fin aux souffrances des populations et laissait enfin les mains libres au Président Alassane Ouattara de mettre en œuvre son programme de qualité et d'espérance pour lequel la majorité des Ivoiriens lui a confié la destinée de la Côte d'Ivoire.
Quel est l'état des lieux de votre commune après sa pacification totale par les Frci ?
Nous avons connu plusieurs phases dans cette barbarie. D'abord, les répressions meurtrières des marches, les enlèvements pendant le couvre-feu, puis la terreur de razzias des miliciens dans les cours communes avec des tirs sans sommation et des jets de grenades. Attécoubé a enregistré une soixantaine de morts, plus d'une centaine de blessés dont certains avec des séquelles invalidantes, de nombreux disparus, plus d'un millier de familles déplacé pris en charge par nos services et repartis sur plusieurs sites de la commune. De nombreux pillages de biens privés et publics (marchés et commissariats saccagés). Le sous-quartier Lackman (environ 1500 habitants) de Locodjro a été incendié par les mercenaires libériens et leurs acolytes. La chute de l'ex-chef de l'Etat, le 11 avril dernier, a été le détonateur d'une violence inouïe contre nos concitoyens des quartiers de Santé 3 (Mossikro), de Locodjro et d'Abobo-Doumé, limitrophes de Yopougon, devenu le sanctuaire des miliciens et mercenaires en perdition.
Que comptez-vous faire pour un retour rapide à la normalité à l'heure de la réconciliation nationale prônée par le chef de l'Etat ?
Le traumatisme subi par nos concitoyens est profond. Et il nous faut y répondre avec humilité, vérité et sérieux pour garantir des réparations justes. Nos services sont en train de finaliser les dossiers détaillés, personnalisés et précis de toutes les victimes et des dommages subis. Nous avons entrepris des visites des familles endeuillées et des malades pour apporter notre solidarité habituelle. Cette démarche se poursuivra de manière permanente jusqu'à la réparation des préjudices prévue par les autorités compétentes. Nous envisageons, dès ce week-end, des moments de prières, de recueillements et d'action de grâces au Seigneur pour que Dieu, le miséricordieux, nous fortifie et nous assiste en cette délicate période de repentance et de pardon. Ce vendredi, dans toutes nos mosquées, et dimanche dans toutes nos églises et temples. Nous serons présents partout dans tous ces lieux de culte et de prière, pour porter le message de Paix, de Tolérance et de Réconciliation du Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Autre temps fort de notre action, c'est l'organisation dans les prochains jours, en liaison avec les Chefs de villages et de communautés, d'une grande cérémonie d'hommage, de solidarité et de souvenir pour la mémoire des martyrs de cette période tragique. Nous concentrerons, ensuite, nos efforts sur les vastes chantiers de la reconstruction matérielle, sociale, psychologique et économique. Ce qui devra nous conduire par le dialogue et dans la vérité, à la réconciliation pour une paix effective et durable.
Comment comptez-vous réussir ce vaste mais délicat programme ?
Nous nous sommes battu en militant Houphouétiste pour qu'advienne ce changement qualitatif et que notre pays sorte de l'improvisation, de la gabegie, de l'inertie et retrouve le chemin de son passé glorieux, fait de paix et de progrès. De nombreux Ivoiriens ont cru à cette promesse. Certains y ont laissé leur vie et beaucoup portent des marques indélébiles dans leur chair. Pour eux, pour les générations présentes et futures, nous devons réussir avec le Président Alassane Ouattara. Ce défi de la Réconciliation sera relevé car les Ivoiriens aspirent à la Paix. Les tensions latentes vont s'estomper si chacun apporte sa pierre à l'édification d'une Nation nouvelle et forte.
Concrètement, nous allons réactiver nos Conseils de gestion intercommunautaires de quartiers, comme lieu de dialogue et de reconstruction. Nous mettrons en mission dans nos associations et communautés toutes les compétences locales dans le cadre des Rencontres citoyennes d'Attécoubé (Recia) spécialement consacrées aux problèmes des jeunes, des femmes, des retraités et de nos doyens.
L'implication de toutes les forces vives (chefs de villages, de communautés ethniques ou religieuses…) sera sollicitée à travers des espaces dédiés à la réconciliation et à la reconstruction sur les antennes de la Radio communale.
Avez-vous un message d'espoir à l'endroit de vos administrés en particulier et des Ivoiriens en général ?
Aux populations d'Attécoubé et aux Ivoiriens, nous voudrions leur dire que malgré les douleurs qui ont marqué le début de ce mandat présidentiel, nous exprimons avec force et vigueur notre optimisme car notre pays dispose d'un atout majeur, en la personne du Président Alassane Ouattara. Il a l'expérience et l'expertise nécessaires au redressement économique et au rétablissement des fondamentaux sociaux de notre pays. Bénéficiant des conseils très avisés de son aîné, le président Henri Konan Bédié, d'un relationnel en back office international puissant et du soutien de tous, il apportera des solutions efficientes et efficaces pour son pays. Entouré d'un vivier d'Ivoiriens compétents dans tous les domaines, prêts sans considération partisane, à servir leur pays sous l'inspiration d'un leadership fort et actif, le Président Alassane Ouattara réussira sa mission : celle de construire une Côte d'Ivoire nouvelle de paix, de réconciliation vraie résultant de notre volonté viscérale de vivre ensemble, de développement durable au profit et pour le bonheur de tous.
Interview réalisée par JCA
