A vouloir faire du Gbagbo, on finira comme Gbagbo. Alassane Ouattara est maintenant aux affaires. Les militants de son parti, ses partisans et les FRCI notamment les soldats anciennement sous commandement unique de Guillaume Soro sont de plus en plus à leur aise. Ce qu’ils ne pouvaient pas faire il y a moins d’un mois, ils le font dorénavant. C’est vrai qu’il y a à peine quelques semaines, c’était eux les oppressés. De Yopougon à Abobo, se réclamer de Ouattara comportait d’énormes risques. Beaucoup de ses partisans ont été brulés vifs à Yopougon et ailleurs. Les douleurs et les peines sont encore vives. Les souffrances du sang tellement difficiles à atténuer. C’est sans doute pour quoi, certains pensent qu’il faille faire payer aux partisans de Laurent Gbagbo. De plus en plus, il est fait état de chasse aux militants du FPI dans certaines communes. A Yopougon en l’occurrence où ces derniers ont continué de faire souffrir les partisans de Ouattara à jusqu’à très récemment. Il est également question de prisonniers transférer en province et détenus dans des conditions inacceptables. En un mot, certains ont l’arrogance du vainqueur. Ils sont revanchards. Ils n’ont pas raison. L’euphorie du Golf où des détenus ont pu être malmenés doit prendre fin. Le pouvoir de Ouattara ne saurait être un pouvoir qui se fait justice. Que tous se souviennent que ce sont les dérives du régime Gbagbo qui a conduit le pays dans ce chaos. C’est parce qu’en arrivant en 2000, ce régime a confondu tout qu’il se trouve actuellement au banc des accusés. Le pouvoir du FPI a démenti l’idée que l’on puisse arriver au pouvoir sans mépriser ses adversaires. Il a refusé d’être exemplaire car ils croyaient à une impunité éternelle. Aujourd’hui, les faits démontrent tout le contraire. Ce sont les mêmes actuellement qui dénoncent – avec exagération certes- les brimades de leurs militants. Comme la roue peut tourner ! Pour autant, les partisans de Ouattara n’ont pas le droit de se faire justice. Au risque de finir demain comme ceux de Gbagbo sont en train de finir. Encore une fois, il faut garder à l’esprit que nous ne serons pas toujours les maîtres. Il faut savoir raison garder et mettre le chef de l’Etat à l’aise afin qu’il mette le peuple de Côte d’Ivoire à l’aise.
KIGBAFORY Inza
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