La pluie de milliards annoncée par le président Ouattara est en train de tomber au niveau du secteur privé. Après l'arrosage des Pme, la semaine dernière à hauteur de 15 milliards de FCFA, c'est au tour des grandes entreprises de bénéficier depuis hier de la somme de 06 milliards de FCFA pour les aider à souffler. C'est le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby qui a donné hier, à l'immeuble Sciam, la bonne nouvelle au Patronat ivoirien. Cette somme sera versée au fonds de 6 milliards de FCFA déjà existant. Pour en bénéficier, il faudrait que les entreprises mettent en place une politique de recrutement des jeunes dans leurs structures afin de la dynamiser. « Faites un plan de recrutement d'emploi. L'entreprise qui fera plus de recrutement bénéficiera de cette somme», a insisté Diby. Toute chose qui contribuerait à éviter à la Côte d'Ivoire, la récession économique car '' c'est le dynamisme du secteur qui crée la croissance.''. Pour lui, c'est ensemble qu'il faut reconstruire une Côte d'Ivoire prospère et susceptible de créer la richesse pour l'ensemble de ses enfants. M. Diby a demandé d'aller au-delà du partenariat, car le couple Etat-secteur privé est générateur de croissance. Pour l'argentier du gouvernement ivoirien, il faut transformer cette crise en un élément positif par le truchement de mécanisme d'accompagnement afin que les entreprises soient le moteur de croissance du pays et que l'activité économique reprenne.
Les attentes
du patronat ivoirien
Jean-Kacou Diagou, président de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire) qui conduisait la délégation, s'est réjoui de cette manne financière de 06 milliards de FCFA et a accepté le ''deal'' conclu. Pour M. Diagou, les actions menées pourront permettre à la Côte d'Ivoire de redevenir le moteur de l'économie sous-régionale. Cependant, il a expliqué que cette crise s'est avérée ''sévère'' pour les entreprises et a affecté tous les secteurs. « Beaucoup de choses ont été détruites avec des pillages qui n'ont pas épargné les personnes et les outils de production », a indiqué M. Diagou. Il a donc souhaité que les mesures d'accompagnement soient différentes de celles de 2004, car les entreprises ont beaucoup perdu et n'ont pratiquement plus rien. Tout en souhaitant l'amélioration du volet sécuritaire, le président du Patronat ivoirien a préconisé que l'on fasse la part des choses au niveau des sanctions. « Pour certains, c'est évident mais pour d'autres nous ne comprenons pas. Il faut faire aussi attention à la délation qui peut contribuer à punir des innocents. Faites en cas au Chef de l'Etat », a relevé M. Diagou. Il en a profité pour demander un guichet unique de création d'entreprise, qui permettra de concevoir des structures en 48h. Pour sa part, Lakoun Ouattara, Directeur général de la Cgeci, a insisté sur le volet sécuritaire. Il a dénoncé l'insécurité dans le cadre de la circulation des biens et des personnes, l'accès à des sites de production contre de forte sommes d'argent à payer, le racket, la prolifération d'armes. Les pertes enregistrées sont de 07 milliards de FCFA pour les fruits et légumes, 05 milliards de FCFA au niveau des stocks de pièces de rechange, 12 à 30 milliards de FCFA pour les télécoms, etc. Sans compter les pertes des ordinateurs (800), les vols de coffres-forts. Le Patronat espère un moratoire fiscal surtout que les crédits de Tva (Taxe sur la valeur ajoutée) d'environ 100 milliards de FCFA, des arriérés intérieurs oscillent entre 300 et 700 milliards de FCFA. Au niveau des banques, Lakoun Ouattara a évoqué de sérieux problèmes techniques relatifs aux pillages. A cet effet, le Patronat juge opportun que le Gouvernement saisisse l'Uemoa pour favoriser une souplesse dans les ratios prudentiels et la restructuration de la dette. Au chapitre des assurances, une définition de la période de sinistre, etc. Les entreprises attendent aussi la remise sur pied du Cercle d'échange et de réflexion. Le ministre Diby qui a salué la qualité des échanges a fait savoir aux entreprises qu'une évaluation des pertes sera également faite par la Direction générale de l'Economie. Cependant, il leur a demandé de ne pas désespérer, car beaucoup sera fait pour elles. Il a révélé que le point de décision de l'initiative Ppte, acquis en 2009 n'a pas été remis en cause et que point d'achèvement pourrait être obtenu au plus tard en juin 2012.
Jean Eric ADINGRA
Les attentes
du patronat ivoirien
Jean-Kacou Diagou, président de la Cgeci (Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire) qui conduisait la délégation, s'est réjoui de cette manne financière de 06 milliards de FCFA et a accepté le ''deal'' conclu. Pour M. Diagou, les actions menées pourront permettre à la Côte d'Ivoire de redevenir le moteur de l'économie sous-régionale. Cependant, il a expliqué que cette crise s'est avérée ''sévère'' pour les entreprises et a affecté tous les secteurs. « Beaucoup de choses ont été détruites avec des pillages qui n'ont pas épargné les personnes et les outils de production », a indiqué M. Diagou. Il a donc souhaité que les mesures d'accompagnement soient différentes de celles de 2004, car les entreprises ont beaucoup perdu et n'ont pratiquement plus rien. Tout en souhaitant l'amélioration du volet sécuritaire, le président du Patronat ivoirien a préconisé que l'on fasse la part des choses au niveau des sanctions. « Pour certains, c'est évident mais pour d'autres nous ne comprenons pas. Il faut faire aussi attention à la délation qui peut contribuer à punir des innocents. Faites en cas au Chef de l'Etat », a relevé M. Diagou. Il en a profité pour demander un guichet unique de création d'entreprise, qui permettra de concevoir des structures en 48h. Pour sa part, Lakoun Ouattara, Directeur général de la Cgeci, a insisté sur le volet sécuritaire. Il a dénoncé l'insécurité dans le cadre de la circulation des biens et des personnes, l'accès à des sites de production contre de forte sommes d'argent à payer, le racket, la prolifération d'armes. Les pertes enregistrées sont de 07 milliards de FCFA pour les fruits et légumes, 05 milliards de FCFA au niveau des stocks de pièces de rechange, 12 à 30 milliards de FCFA pour les télécoms, etc. Sans compter les pertes des ordinateurs (800), les vols de coffres-forts. Le Patronat espère un moratoire fiscal surtout que les crédits de Tva (Taxe sur la valeur ajoutée) d'environ 100 milliards de FCFA, des arriérés intérieurs oscillent entre 300 et 700 milliards de FCFA. Au niveau des banques, Lakoun Ouattara a évoqué de sérieux problèmes techniques relatifs aux pillages. A cet effet, le Patronat juge opportun que le Gouvernement saisisse l'Uemoa pour favoriser une souplesse dans les ratios prudentiels et la restructuration de la dette. Au chapitre des assurances, une définition de la période de sinistre, etc. Les entreprises attendent aussi la remise sur pied du Cercle d'échange et de réflexion. Le ministre Diby qui a salué la qualité des échanges a fait savoir aux entreprises qu'une évaluation des pertes sera également faite par la Direction générale de l'Economie. Cependant, il leur a demandé de ne pas désespérer, car beaucoup sera fait pour elles. Il a révélé que le point de décision de l'initiative Ppte, acquis en 2009 n'a pas été remis en cause et que point d'achèvement pourrait être obtenu au plus tard en juin 2012.
Jean Eric ADINGRA