Considérés comme des laissés-pour-compte par l’ancien régime, les producteurs de café-cacao veulent prendre un nouveau départ avec le président Alassane Ouattara pour sortir de l’ornière. Pour ce faire, ils préparent une «grand’messe» (la date sera indiquée plus tard) avec le chef de l’Etat après son investiture prévue le 21 mai à Yamoussoukro. Visiblement très optimiste après l’accession de l’ancien Premier ministre à la magistrature suprême, Boa Bonzou, porte-parole du monde paysan du Rhdp, a indiqué samedi, au cours d’un point-presse à Abidjan, que les producteurs de la filière ont le droit d’espérer. Il se fonde ainsi sur le contenu de son programme de gouvernement notamment les projets en faveur du monde rural. «C’est une bible qu’Ado-solutions nous propose. Quand on sait que nos enfants iront gratuitement à l’école jusqu’à l’âge de 15 ans», soutient-il. Sans compter la création d’assurances maladies, la mise en place d’infrastructures socio-économiques, l’accès des producteurs au crédit bancaire pour améliorer leur productivité, la revalorisation des revenus du paysan, la mise en place d’une seule structure pour la commercialisation, etc… M. Boa estime que ce projet de société remet les producteurs de la filière au centre des préoccupations de l’Etat. A l’en croire, en tant qu’ancien directeur général adjoint du Fonds monétaire international, le nouveau président de la République a contribué à l’émergence d’au moins 60 pays. C’est donc une chance inestimable pour la Côte d’Ivoire et le monde paysan. En outre, il a fustigé les «politiques approximatives» de l’ancien pouvoir. «La réforme de la filière sous la refondation a été un échec cuisant. Nous n’avons jamais pris connaissance des résolutions du comité de gestion qui a été mis en place. Pour nous, il fallait simplement améliorer l’existant à travers une politique beaucoup plus rigoureuse», a critiqué le porte-parole. Au sujet de l’enquête dans la filière qui a conduit à l’arrestation puis à la remise en liberté provisoire des dirigeants des structures de gestion, il a précisé que la justice doit suivre son cours. Après quoi, les producteurs pourront demander la clémence du chef de l’Etat. Convaincu que ces derniers ont été utilisés et que les vrais coupables sont tapis dans l’ombre. «La Côte d’Ivoire a besoin de tous ses fils réconciliés pour se reconstruire. Que ceux qui ont quitté le pays, reviennent jouer pleinement leur rôle dans ce processus lancé par le président Alassane Ouattara», a-t-il conclu.
Cissé Cheick Ely
Cissé Cheick Ely
