Le premier responsable des dirigeants de clubs de football en Côte d’Ivoire, Salif Bictogo, par ailleurs président du Stella Club d’Adjamé, s’est confié à l’IA à quelques jours de la reprise des joutes locales.
A l’issue d’une réunion avec la Ligue Pro, vous avez décidé de la reprise de la Ligue 1 le 28 mai prochain, ainsi que des autres championnats nationaux. Que vaut cette reprise qui s’apparente à un arrangement vu que la formule du championnat a été chamboulée pour cette saison ?
Avant tout propos, je tiens à m’incliner devant la dépouille mortelle des Ivoiriens et en particulier devant celle des sportifs ivoiriens qui ont perdu un être cher depuis la crise postélectorale qui a secoué le pays. C’est pour cela que nous avons décidé de démarrer le championnat afin de participer à la normalisation de la vie en Côte d’Ivoire. Aucune disposition n’est parfaite mais nous essayons de nous adapter. C’est pour cela que nous avons prié de tous nos vœux pour la reprise. Vous savez que nous avons beaucoup de jeunes gens qui ne vivent que du football. La reprise est donc salvatrice pour eux et pour tous ceux qui aiment le football. Le sport est l’activité qui embauche le plus de jeunes en Côte d’Ivoire. Nous avons tous souhaité que la formule soit à poule unique mais il y a des impératifs au niveau de la Fédération qui nous ont amené à adapter une autre formule à la situation actuelle. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. C’est pour cela que nous avons accepté la formule à deux poules. Et puis, n’oublions pas que c’est à l’époque de la super division que les clubs ivoiriens remportaient des trophées au plan africain. Aussi, il faut remarquer que cette année, les présidents de clubs éprouvent d’énormes difficultés du fait de la crise qui a affecté leurs activités. Nous n’avons pas de sponsors et c’est difficile de joindre les deux bouts. La formule de deux poules permettra à chaque club de dépenser moins et aussi à la FIF d’économiser un peu.
Un mot sur les intentions affichées par certains hommes d’affaires qui envisagent de prendre le contrôle de la FIF. Car, estiment-ils, les dirigeants de clubs ont échoué…
(Un peu énervé). Vous savez, il faut la stabilité dans la continuité. Ce n’est pas parce qu’il ya un changement de régime qu’il faut croire qu’on peut changer tous les meubles. Non, ce n’est pas comme ça au football. Quand le Président Jacques Anouma briguait la présidence de la FIF en 1999, il ne travaillait pas à la Présidence. Il n’y a pas de rapport. Ce qui est important à retenir, c’est que le futur président de la FIF sortira de la Conférence des présidents de clubs de Côte d’Ivoire. C’est ça qui est la vérité et nous croyons à ce consensus qui ne souffrira d’aucune ambiguïté. Parce qu’au sein de cette Conférence, il y a des dirigeants de valeur et surtout des compétences pour diriger la FIF. Pas question que quelqu’un venu du dehors vienne nous diriger. La FIF est notre affaire et non celle des nouveaux venus. C’est d’ailleurs trop facile et trop prétentieux. Il y a un membre de la Conférence des présidents qui est aux affaires actuellement, nous le soutenons jusqu’au bout et s’il s’avère qu’il y a d’autres candidats au sein de notre structure, nous allons les écouter et décider ensemble.
C’est un signal que vous lancez en tant que porte-parole de vos pairs, présidents de clubs …
C’est un signal fort. Certes, nous sommes en démocratie, mais c’est trop facile de voir des inconnus se battre au chevet de la FIF comme si c’était leurs affaires. Quand les gens avaient besoin des compétences au FPI, au RDR, au PDCI-RDA, etc. pour l’élection présidentielle de 2010, ils ne sont pas allés les chercher ailleurs. C’est une parenthèse pour dire que la Conférence a des hommes capables de diriger la FIF. Au cas où Jacques Anouma se retirait pour une raison quelconque, c’est au niveau de la Conférence que nous allons décider.
Président, comment se porte votre club, à quelques jours de la reprise ?
Le Stella Club d’Adjamé se porte bien. Nous prévoyons une AG mixte avant le début de la saison. Objectif, réactualiser les textes et permettre aux potentiels candidats à la présidence du club de se présenter et travailler dans la transparence. Nous ne sommes pas en fin de mandat selon nos textes qui parlent de quatre saisons sportives mais nous voulons rendre compte à nos supporters et sympathisants. Nous avons gardé notre effectif de 2010, c’est un acquis. Nous avons un entraîneur expatrié qui essayera de conduire le club à une qualification de coupe africaine.
Réalisé par Annoncia Sehoué
A l’issue d’une réunion avec la Ligue Pro, vous avez décidé de la reprise de la Ligue 1 le 28 mai prochain, ainsi que des autres championnats nationaux. Que vaut cette reprise qui s’apparente à un arrangement vu que la formule du championnat a été chamboulée pour cette saison ?
Avant tout propos, je tiens à m’incliner devant la dépouille mortelle des Ivoiriens et en particulier devant celle des sportifs ivoiriens qui ont perdu un être cher depuis la crise postélectorale qui a secoué le pays. C’est pour cela que nous avons décidé de démarrer le championnat afin de participer à la normalisation de la vie en Côte d’Ivoire. Aucune disposition n’est parfaite mais nous essayons de nous adapter. C’est pour cela que nous avons prié de tous nos vœux pour la reprise. Vous savez que nous avons beaucoup de jeunes gens qui ne vivent que du football. La reprise est donc salvatrice pour eux et pour tous ceux qui aiment le football. Le sport est l’activité qui embauche le plus de jeunes en Côte d’Ivoire. Nous avons tous souhaité que la formule soit à poule unique mais il y a des impératifs au niveau de la Fédération qui nous ont amené à adapter une autre formule à la situation actuelle. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. C’est pour cela que nous avons accepté la formule à deux poules. Et puis, n’oublions pas que c’est à l’époque de la super division que les clubs ivoiriens remportaient des trophées au plan africain. Aussi, il faut remarquer que cette année, les présidents de clubs éprouvent d’énormes difficultés du fait de la crise qui a affecté leurs activités. Nous n’avons pas de sponsors et c’est difficile de joindre les deux bouts. La formule de deux poules permettra à chaque club de dépenser moins et aussi à la FIF d’économiser un peu.
Un mot sur les intentions affichées par certains hommes d’affaires qui envisagent de prendre le contrôle de la FIF. Car, estiment-ils, les dirigeants de clubs ont échoué…
(Un peu énervé). Vous savez, il faut la stabilité dans la continuité. Ce n’est pas parce qu’il ya un changement de régime qu’il faut croire qu’on peut changer tous les meubles. Non, ce n’est pas comme ça au football. Quand le Président Jacques Anouma briguait la présidence de la FIF en 1999, il ne travaillait pas à la Présidence. Il n’y a pas de rapport. Ce qui est important à retenir, c’est que le futur président de la FIF sortira de la Conférence des présidents de clubs de Côte d’Ivoire. C’est ça qui est la vérité et nous croyons à ce consensus qui ne souffrira d’aucune ambiguïté. Parce qu’au sein de cette Conférence, il y a des dirigeants de valeur et surtout des compétences pour diriger la FIF. Pas question que quelqu’un venu du dehors vienne nous diriger. La FIF est notre affaire et non celle des nouveaux venus. C’est d’ailleurs trop facile et trop prétentieux. Il y a un membre de la Conférence des présidents qui est aux affaires actuellement, nous le soutenons jusqu’au bout et s’il s’avère qu’il y a d’autres candidats au sein de notre structure, nous allons les écouter et décider ensemble.
C’est un signal que vous lancez en tant que porte-parole de vos pairs, présidents de clubs …
C’est un signal fort. Certes, nous sommes en démocratie, mais c’est trop facile de voir des inconnus se battre au chevet de la FIF comme si c’était leurs affaires. Quand les gens avaient besoin des compétences au FPI, au RDR, au PDCI-RDA, etc. pour l’élection présidentielle de 2010, ils ne sont pas allés les chercher ailleurs. C’est une parenthèse pour dire que la Conférence a des hommes capables de diriger la FIF. Au cas où Jacques Anouma se retirait pour une raison quelconque, c’est au niveau de la Conférence que nous allons décider.
Président, comment se porte votre club, à quelques jours de la reprise ?
Le Stella Club d’Adjamé se porte bien. Nous prévoyons une AG mixte avant le début de la saison. Objectif, réactualiser les textes et permettre aux potentiels candidats à la présidence du club de se présenter et travailler dans la transparence. Nous ne sommes pas en fin de mandat selon nos textes qui parlent de quatre saisons sportives mais nous voulons rendre compte à nos supporters et sympathisants. Nous avons gardé notre effectif de 2010, c’est un acquis. Nous avons un entraîneur expatrié qui essayera de conduire le club à une qualification de coupe africaine.
Réalisé par Annoncia Sehoué