Suite à l’ouverture cette semaine de l’enquête sur les crimes post-électoraux demandée par le gouvernement, des officiers de police et de gendarmerie ont été instruits, hier, par le tribunal militaire, selon des sources proches de l’instance pour mener des investigations. Au nombre d’une dizaine dont un capitaine de gendarmerie, ils ont pour mission d’établir la responsabilité de certains éléments des ex-Fds (Forces de défense et de sécurité) dans les excès post-électoraux. Il s’agit aussi et surtout de localiser ces derniers et leur relais afin de procéder à leur interpellation. Cette étape intervient après la convocation du directeur de la Direction de surveillance du territoire, du commissaire Yoro du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) et de l’arrestation, selon les mêmes sources, du commandant du port autonome d’Abidjan. Entre autres affaires, celle de femmes tuées à Abobo pendant une marche de soutien au verdict de la Commission électorale indépendante (Cei), ayant déclaré Alassane Ouattara gagnant de l’élection présidentielle, serait une priorité. Aussi, les officiers doivent-ils tendre les oreilles et ouvrir les yeux sur les mouvements de personnes soupçonnées d’avoir participé à l’acheminement et à l’armement des combattants proches de l’ancien président. Il est bon de préciser que les investigations ne concernent que les éléments des ex-forces de défense et de sécurité.
Kouakou Lisa
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