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Société Publié le samedi 14 mai 2011 | Le Mandat

Liberté de la Presse - Voici pourquoi "les journaux bleus" ne paraissent plus

© Le Mandat
A man holds a newspaper infront of a press kiosc in Abidjan on November 1, 2010 following presidential elections ballot closures yesterday.
A man holds a newspaper infront of a press kiosc in Abidjan on November 1, 2010 following presidential elections ballot closures yesterday. The people of Ivory Coast on Monday awaited the outcome of a presidential poll, after a historic and peaceful vote in which they had a free choice among candidates and turned out in large numbers. President Laurent Gbagbo`s mandate ran out in 2005, but the 65-year-old postponed the election six times because of problems with the electoral register and over the question of the disarmament of the FN. Presse et journaux
Malgré, les garanties données par le ministre de la communication par intérim, Hamed Bakayoko, sur la sécurité des hommes de médias, certaines entreprises de presse n’ont pas encore repris le travail. En effet, depuis la chute du régime FPI, les quotidiens proches de ce régime appelés « les journaux bleus » ne paraissent plus. Il s’agit de Le Temps, Le Quotidien, Notre Voie, Le Nouveau Courrier et de certains magazines à la solde du président déchu. Qu’est-ce qui justifie l’absence de ces quotidiens dans les bacs à journaux ? Les réponses à cette question divergent. Dans les coulisses, les fidèles lecteurs de ces journaux dénoncent un complot du nouveau régime. Selon eux, le nouveau gouvernement empêcherait ces journaux de paraître. Comme le faisait l’ancien régime dictatorial à l’encontre des journaux de l’opposition d’alors, à travers des décisions du Conseil National de la Presse (CNP), version Deby Dally, un cacique de LMP. Quant aux patrons de ces médias, leurs journalistes se trouvent être victimes d’une chasse aux sorcières orchestrée par le nouveau régime en place.

Une fausse interprétation

Mauvaise analyse pour tous ceux qui pensent que, le nouveau régime veut porter atteinte à la liberté de la presse en Cote d’Ivoire, en interdisant les journaux de l’opposition de paraître. L’une des priorités du Chef de l’Etat est de faire de la liberté d’expression, la liberté de la presse une priorité. D’ailleurs, le ministre de la Communication par intérim, Hamed Bakayoko a réitéré cette volonté du Président Alassane Ouattara aux journalistes et responsables des organisations professionnelles des médias. C’était le 03 mai dernier, lors de la 20eme édition de la Journée mondiale de la Liberté de la Presse, au siège du CNP. Pour mémoire, au cours de cette cérémonie historique pour la presse, les responsables des organes professionnels et instances de régulation et d’autorégulation des médias ont planché sur les menaces subies par les journalistes dans l’exercice de leur métier. A cette préoccupation, le représentant du gouvernement, Hamed Bakayoko avait rassuré les patrons de presse quant aux dispositions prises pour assurer la sécurité des journalistes. C’est la preuve que le gouvernement ne veut pas d’une pensée unique qui pourrait conduire résolument le pouvoir droit dans le mur. Au regard de ce qui précède, les raisons avancées sur la non parution des journaux bleus ne sont pas fondées.

Les raisons politico-économiques

Les vrais raisons qui justifient la non parution des journaux de l’opposition sont des raisons d’ordre politique économique. Ces quotidiens ont été créés par certains cadres du FPI, en vue de défendre les idéaux du parti. C’est pourquoi, ils ont accompagné aveuglement le dictateur de Mama dans sa tentative de confiscation du pouvoir. Derrière chaque organe de presse, se trouve un baron du FPI. A savoir, ‘’Notre Voie’’ qui est une propriété du FPI, ‘’Le Nouveau Courrier’’ financé par Simonne Gbagbo ; ‘’Le Temps’’ qui est un produit de Nady Bamba, et ‘’Le Quotidien’’, propriété de Stéphane Kipré, le gendre du couple Gbagbo. Le problème est que tous ces bailleurs de fonds de ces différents journaux se trouvent être en ce moment, pour certains assignés à résidence et pour d’autres en exil, après l’arrestation de leur mentor, Laurent Gbagbo. Ils sont plutôt préoccupés à sauver leur peau, que de financer un journal. Pire, les parrains de ces journaux ont eu leurs avoirs gelés tant au niveau national qu’international. Les sanctions prises par la communauté internationale à l’encontre de ces personnalités sont valables pour leurs entreprises. Ils ne sont pas autorisés à effectuer des opérations bancaires sur leurs différents comptes. Alors, pour que le travail reprenne, ces entreprises de presse doivent être sûres de la disponibilité des moyens financiers, en vue de faire face à certaines charges fixes. Notamment, le salaire des journalistes, les impôts, le renouvèlement de l’outil de travail et surtout les frais d’imprimeries. C’est un véritable casse-tête pour les patrons de ces organes de presse. En entendant de trouver une solution idoine aux vrais problèmes qu’ils ont, ces organes de presse devront opter pour la presse en ligne, comme le fait ‘’Le Nouveau Courrier’’ actuellement. Espérons que ces quotidiens reviennent rapidement sur le marché pour qu’il y ait un équilibre au niveau de l’information. Car c’est dans la diversité d’idées et la contradiction que rejaillit la vérité.

ADAYE KOUAKOU
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