Justice. Une des vertus clés, à laquelle tient énormément le président de la République, Alassane Ouattara. En effet, pas une seule occasion sans que le Chef de l’Etat n’affirme sa ferme volonté à mettre définitivement fin à l’impunité en Côte d’Ivoire. Un engagement sur lequel il a encore insisté avant-hier, jeudi 12 mai 2011, à l’occasion de la cérémonie d’hommage aux victimes de la récente crise postélectorale. «Je donne l’assurance à tous qu’aucun crime ne restera impuni», a-t-il souligné. Et joignant l’acte à la parole, le président Alassane Ouattara a, depuis quelques temps, instruit une commission nationale d’enquête, afin de poursuivre, juger et punir les auteurs des exactions et tueries commis durant ces cinq derniers mois. S’il est vrai que le Chef de l’Etat ne cesse de prôner la paix et la réconciliation, il n’en demeure pas moins qu’Alassane Ouattara reste fortement attaché à l’éclatement de la vérité, donc à la justice sur tout ce qui s’est passé durant cette crise postélectorale. Une volonté et un engagement qui marquent ainsi la rupture avec l’ancien régime de Laurent Gbagbo, qui s’était fait champion dans ce fléau de l’impunité.
Sous les dix années de Gbagbo, tueries, malversations, détournements de deniers publics, corruption,… étaient devenus monnaie courante. Déjà, dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, en octobre 2000, le patron de l’ancien régime s’est très tôt laissé glisser dans l’impunité avec l’affaire du charnier de Yopougon. Un charnier de 57 corps criblés de balles.
Des victimes, majoritairement militants du RDR, actuel parti au pouvoir. A cette époque, des gendarmes de l’Escadron d’Abobo, proches du FPI et soupçonnés d’en être les auteurs, n’ont guère été inquiétés. Ils ont même été réhabilités plus tard par le pouvoir, et félicités pour « service rendu ». A partir de cette bourde, Laurent Gbagbo et ses sbires venaient de donner licence à toutes sortes de dérives en Côte d’Ivoire. Jusqu’au point où certains barons de l’ancien parti au pouvoir (FPI) avaient fini par «légaliser » ce système de désordre, où chacun est libre de faire ce qu’il veut, quand il veut, et où il veut, sans aucune crainte d’être poursuivi.
Aujourd’hui, l’heure est au changement et à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Et cette reconstruction passe nécessairement par la mise en place d’un système judiciaire fort et crédible. Seule condition pour que l’impunité soit effectivement bannie dans notre pays.
Diawara Samou
Sous les dix années de Gbagbo, tueries, malversations, détournements de deniers publics, corruption,… étaient devenus monnaie courante. Déjà, dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, en octobre 2000, le patron de l’ancien régime s’est très tôt laissé glisser dans l’impunité avec l’affaire du charnier de Yopougon. Un charnier de 57 corps criblés de balles.
Des victimes, majoritairement militants du RDR, actuel parti au pouvoir. A cette époque, des gendarmes de l’Escadron d’Abobo, proches du FPI et soupçonnés d’en être les auteurs, n’ont guère été inquiétés. Ils ont même été réhabilités plus tard par le pouvoir, et félicités pour « service rendu ». A partir de cette bourde, Laurent Gbagbo et ses sbires venaient de donner licence à toutes sortes de dérives en Côte d’Ivoire. Jusqu’au point où certains barons de l’ancien parti au pouvoir (FPI) avaient fini par «légaliser » ce système de désordre, où chacun est libre de faire ce qu’il veut, quand il veut, et où il veut, sans aucune crainte d’être poursuivi.
Aujourd’hui, l’heure est au changement et à la reconstruction de la Côte d’Ivoire. Et cette reconstruction passe nécessairement par la mise en place d’un système judiciaire fort et crédible. Seule condition pour que l’impunité soit effectivement bannie dans notre pays.
Diawara Samou