Transport/Ce que des transporteurs attendent du Président Ouattara

Dans les gares routières, ils ont mené campagne pour le candidat Alassane Ouattara en 2010. Pour cela, ils étaient traqués, persécutés voire menacés de mort pendant la crise postélectorale. Certains ont vu leurs maisons pillées et littéralement saccagées, quand d'autres ont dû fuir, pour se mettre l'abri notamment à Anyama. Eux ? Ce sont les membres de l'Union des mouvements des transporteurs, chauffeurs, commerçants et artisans pour ADO (UMTCCA). « Nous avons créé cette union pour porter le président Ouattara à la magistrature du pays. Elle est composée de plusieurs structures du secteur du transport entre autres Monitraco, Montra, Monessa… », explique M. Cissé Karim, président de l'UMTCCA. Selon lui, l'idée est partie d'une rencontre avec Mme Mah Sogona Bamba, conseillère du président Ouattara, à la gare routière d'Adjamé, peu avant l'ouverture de la campagne électorale pour la présidentielle de l'an dernier. « C'est elle qui nous a suggéré, par souci d'efficacité de nous mettre ensemble », précise M. Cissé. Aussitôt, l'UMTCCA se met à la tâche. Elle initie une campagne de sensibilisation dans les gares et aussi les marchés. Objectif, apprendre aux chauffeurs et aux « coxers » ainsi qu'aux femmes à voter. De même, l'UMTCCA appelle pendant la campagne électorale, à travers des meetings à Treichville et Abobo notamment, à voter le candidat Ouattara. Ce n'est pas tout, l'UMTCCA a également mobilisé 600 volontaires pour la sécurisation des bureaux de vote durant les deux tours de la récente élection présidentielle. Déjà plusieurs mois plus tôt, elle a avait incité les populations à se faire identifier et recenser. Le président Alassane Ouattara élu, l'UMTCCA fonde beaucoup d'espoirs en lui. Et les attentes de ses membres sont nombreuses. « Qu'il nous facilite l'obtention de crédit », plaide Cissé Karim. En filigrane, ils souhaitent avoir l'opportunité de ne renouveler leurs parcs auto en acquérant de nouveaux véhicules. « Nous souhaitons une réorganisation du secteur du transport. Nous voulons être autonomes, chauffeurs et transporteurs», renchérit Noufou Kolossé, vice-président de l'UMTCCA. Comme requête, ils souhaitent la fin du racket, le recyclage du chauffeur, le renouvellement du par et surtout les états généraux du transport. « On confond le patronat et les employés du transport. Il faut professionnaliser le secteur du transport. Il y a une différence de taille que beaucoup ne savent pas. On ne voit pas trop le transporteur mais plutôt le routier. Il faut un statut aux chauffeurs, pour que le véhicule soir lieux traité », suggère Yssouf Doukouré, membre du bureau de l'UMTCCA.
Enfin, l'union appelle invite leurs différents syndicats du transport à fusionner pour donner deux grandes organisations syndicales. Histoire de mettre fin à l'anarchie qui règne dans ce milieu.

Y. Sangaré