La libéralisation de la filière café cacao n'a pas profité aux paysans. C'est le constat fait par Koné Mamadou, président du conseil d'administration du Collectif des organisations professionnelles agricoles de café caca de Côte d'Ivoire (COPACCCI). Au cours d'une conférence de presse animée le mardi dernier à la mairie de Treichville, ses responsables, après avoir fait le procès de la libéralisation ont fait des propositions pour la relance de leur secteur. Parlant de la libéralisation, le PCA du COPACCCI a indiqué qu'elle a permis aux dirigeants de la filière de s'enrichir. « Pendant que les Tapé Do, Amouzou, Angeline Kili et autres roulaient carrosse, les agriculteurs eux broyaient du noir », a-t-il révélé. Son souhait, la réouverture du dossier de la filière café cacao et l'arrestation de ceux qui ont géré la filière après eux. A savoir Sansan Kouao, Bléhoué Aka, Anoh Gilbert. Face à l'échec de cette libéralisation, le PCA du COPACCCI soutenu par son conseiller Cissé Al Ibrahim, a émis le vœu du retour à l'ancien système avec la mise en place dune forme de Caistab. « Depuis quelques années, les structures comme les coopératives, les GVC, sont contournées. Ce qui a joué sur la qualité des produits achetés à vils prix », a-t-il expliqué. Ce qui est préjudiciable aux acteurs du secteur qui en paient un lourd tribut. Et d'ajouter : « Nous ne pouvons plus nous soigner, envoyer nos enfants à l'école parce que nous sommes devenus plus pauvres. Il faut un plan d'urgence pour nous sortir de cette situation ». Pour l'évacuation des produits, le conférencier à invité le nouveau pouvoir à se pencher sur l'épineux problème des routes. Au sujet de la réconciliation, le COPACCI souhaite d'abord que la lumière soit faite sur toutes les exactions et les coupables, militaires et civils, punis conformément à la loi.
Thiery Latt
Thiery Latt