Juin 2004- juin 2011. Il y a bientôt 7 ans, que le corps sans vie de l’étudiant Habib Dodo a été découvert, enfoui dans un sac, adossé à un mur au campus universitaire de Cocody. Jusqu’aujourd’hui, le crime crapuleux attribué à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ne connaît aucune suite judiciaire. L’Association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (Ageeci), dont feu Habib Dodo fut un membre-fondateur, a dénoncé cette impunité, samedi à Adjamé. Pour le secrétaire général de l’Ageeci, Séka Jules, « l’impunité dont jouissent les présumés auteurs de violences et de crimes à l’école doit prendre fin ». Il estime que la justice doit être rendue à toutes les victimes de la violence à l’école et exige plus que jamais, « justice pour Habib Dodo, l’une des figures emblématiques des victimes de cette barbarie». Habib Dodo était un étudiant de Bouaké et leader de la jeunesse du Parti révolutionnaire communiste de Côte d’Ivoire. Suspecté de préparer un mouvement similaire à la Fesci, il est enlevé par des inconnus le 23 juin 2004 et retrouvé mort quelques jours après. Des regards accusateurs se sont tournés vers la Fesci qui ne tolèrerait pas la concurrence.
Nesmon De Laure
Nesmon De Laure